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| | [Castiel][Lysandre]Le Monde Oublié | |
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saphiraMJ Ninj'artiste
Messages : 36 Date d'inscription : 16/06/2012 Age : 29 Localisation : Poudlard
| Sujet: [Castiel][Lysandre]Le Monde Oublié Mar 26 Juin - 17:43 | |
| Bonjour tout le monde ! Je poste ici une fan-fic que j'ai déjà posté sur AS, mais j'avais envie de la mettre aussi ici, donc certaines l'ont peut être déjà lue. Je n'ai pas complètement terminé cette fiction, il reste 1 ou 2 chapitres seulement, mais étant donné que j'ai l'intention de poster les chapitres ici petit à petit (2 par semaine je dirais), la fin sera largement rédigée d'ici là. Je vous souhaite une bonne lecture, en espérant que ça plaise à celles qui ne l'avaient pas lue avant .SYNOPSISEléa, dit Léa, est une adolescente comme les autres ayant une vie normale. Mais sa vie, ainsi que celle de son frère et du meilleur ami de celui-ci va basculer, un soir, lors d'un orage... PROLOGUE- Spoiler:
♪♫That's what you get when you let your heart win Whaooooo That's what you get when you let your heart win Whaooooo ♪♫
D'une main j'écrasai la touche arrêt de mon portable. Habituellement j'adorais Paramore, mais ce groupe devenait mon pire ennemi lors du réveil. Instinctivement je retournai dans mes couvertures. J'entendis cogner contre ma porte.
- Léa ? Léa ! Lève-toi !
- J'arrive !
Je ne bougeai pourtant pas de mon lit.
- C'est ce que tu dis à chaque fois ! Si à 3 tu n'es pas en face de moi, j'emploie la manière forte !
Je me levai immédiatement. La dernière fois qu'il avait employé la manière forte, je m'étais retrouvée avec des glaçons dans mon pyjama. J'ouvris la porte et m'appuyai dessus. Mon frère se tenait juste en face de moi, il semblait déjà prêt. Il était grand, il avait de beaux cheveux blancs dont les pointes viraient au brun, des yeux vairons, un vert et un semblant doré. Son style vestimentaire était assez spécial, il s'habillait comme à l'époque victorienne. Je trouvais que ça lui allait bien, et que ça ferait quiche sur quelqu'un d'autre que lui.
- C'est bon Lys', je suis levée.
Satisfait, il s'en alla et descendit les escaliers. À contrecœur, je me dirigeai vers la salle de bain d'un pas nonchalant. Je me douchai vite fait, les yeux à peine ouverts, puis m'habillai. J'enfilai un slim noir avec des converses elles aussi noires, un débardeur à bretelles épaisses rouge et une veste noire sans manche. Je me mis vite fait du crayon qui mettait en valeur mes yeux d'un bleu profond et démêlai mes cheveux noirs coupés en carré plongeant. J'enfilai mon bracelet noir fétiche et une fois cela fait, je descendis dans la cuisine. Lysandre était en train de boire un café et de manger un croissant. Je m'assis en face de lui, et me préparai un café au lait. La télé était allumée derrière lui. Je vis que Leigh la regardait.
- Tiens, Eléa ! Tu t'es levée aujourd'hui ?
- On dirait.
- Lys' était déçu, il avait prévu de mettre des grenouilles dans ton lit si tu te levais pas.
- J'ai échappé à la catastrophe alors...
- Tu peux le dire, il en a plus d'une dizaine, donc fais gaffe pour la prochaine fois.
Leigh était mon autre frère, le frère aîné de la famille, il avait trois ans de plus que moi, soit 19 ans. Il était assez grand lui aussi, ses cheveux étaient courts et bruns et ses yeux bleus. Il était habillé en noir, il avait lui aussi un style assez particulier mais que j'adorais également. Il créait ses propres vêtements, ce qui rendait son style encore plus unique (si c'est possible). Mes yeux se posèrent sur la tété. C'était la météo. Du beau temps était annoncé pour toute la semaine.
- Au fait, n'oubliez pas que je pars aujourd'hui à Paris faire mon stage pendant 1 mois, donc évitez de vous entretuer pendant mon absence. Lysandre et moi nous regardâmes et nous exclamâmes en même temps :
- On voit pas de quoi tu parles !
- Oui c'est ça.
Après avoir fini de déjeuner, je dis vite fait au revoir à Leigh en lui souhaitant bonne chance pour son stage, puis nous partîmes Lys' et moi en direction du bus, comme à notre habitude. La journée s'annonçait tout à fait normalement. Si seulement nous avions su à ce moment là que nous nous trompions... CHAPITRE 1- Spoiler:
Après 10 minutes de trajet en bus, nous arrivâmes Lys' et moi au lycée, le lycée Sweet Amoris. C'était un énorme bâtiment bleu, et en le regardant, je ne pouvais m'empêcher d'avoir l'image des Schtroumpfs dans ma tête. Nous franchîmes le portail, et je tombai soudainement nez à nez avec quelqu'un. Je levai la tête. Tiens ça faisait longtemps... Je le contournai et partis droit devant. Un bras me barra la route.
- On dit pas bonjour Brunette ?
- J'ai un nom je te signale.
- Et alors ?
- Donc tu pourrais arrêter de me donner des surnoms débiles !
- Hé ho ! On se calme les deux.
Je n'avais pas vu Lys' arriver. Je dévisageai le type au cheveux rouges qui se tenait devant moi. Il était grand, mais à peine un peu moins que Lysandre, il était vêtu d'un jean noir, de son fameux tee shirt rouge winged skulls, et d'un blouson noir. Ses yeux étaient gris clairs, tellement qu'on avait l'impression qu'ils étaient transparents, ce qui rendait son regard transperçant, j'en avais parfois des frissons. Niveau corpulence, il était tout de même bien bâti, pour faire plus court, il était vraiment canon ! Seulement, un physique comme celui là peut cacher des choses, comme de l'arrogance, de la prétention ou encore un talent inné pour embêter son monde. Ce truc qui a probablement piqué la perruque de la petite sirène était, malheureusement, le meilleur ami de mon frère, Castiel. Il pouvait être sympa quand il voulait, mais avec moi non, pas possible. Je me surprenais souvent à penser qu'il ne m'appréciait pas. Oh et puis je m'en fichais, c'était que Castiel après tout.
- Bon, tu bouges Brunette ?
Prise dans mes pensées, j'eus même pas le réflexe de lui répondre et je me dirigeai vers ma salle de classe, suivie ensuite de Lys' et Castiel. Ayant sauté une classe (le CP, ce qui ne fait pas de moi une intello), j'étais en Terminale L1, tout comme eux. La sonnerie retentit. Je rentrai donc. Je m'assis à côté de mon meilleur ami depuis des années, Nathaniel. Il était le délégué principal, ce qui fait qu'il bossait beaucoup et souvent. Il était assez grand, mince, blond aux yeux qui semblaient dorés. Il était du genre à avoir tout le temps des superbes notes, à être assez timide, long à la détente, trop sérieux, mais c'était également la personne la plus gentille et la plus serviable que je connaisse. Malgré son apparence de « coincé » comme les autres aimaient l'appeler, il était plutôt canon, ce qui lui avait tout de même valu d'avoir quelques petites amies. Il avait toujours été là pour moi, et moi de même. Le cours commença, et se passa plutôt rapidement. Il en fut de même pour le reste de la matinée. Au moment de manger, Nath partit en salle des délégués, me laissant seule comme souvent. Je soupirai et me dirigeai vers la cafet'. Une fois le plateau en main, je tentai de repérer quelqu'un avec qui m'asseoir. À croire que tous mes amis avaient décidé de ne pas manger en même temps que moi. Je vis Lys' me faire signe de venir. À contrecœur, je me dirigeai vers lui et perruque de petite sirène.
- Qu'est ce qu'elle fait là ?
- Merci pour l'accueil...
- Je lui ai dit de venir.
- Pourquoi ?! On mange pas avec les filles d'habitude.
- C'est ma sœur, c'est pas une fille normale.
Euh... je savais pas trop comment prendre cette dernière remarque.
- Mouais si tu le dis.
- On répète à quelle heure ce soir ?
- On répète pas je révise.
- QUOI ?!
Nous avions presque crié Lys' et moi. Depuis quand il... révise ?
- On a contrôle de maths demain, ça me dit rien de me prendre une latte.
Je recrachai devant moi toute l'eau que j'avais dans la bouche. Heureusement qu'il n'y avait personne.
- En maths ?! J'avais complètement zappé. En plus j'ai rien compris...
- Ça m'étonne pas de toi, ton cerveau a toujours fonctionné au ralenti.
- Pfff... je vais devoir demander à Nath de m'aider.
- Je peux t'aider moi.
Je n'avais pas entendu Lys' jusqu'à maintenant.
- Pas la peine.
- Bien sûr, tu préfères que ce soit ton Nath qui te donne des cours plutôt que ton frère.
Il avait dit ça d'un ton calme, mais je sentais une pointe d'agacement dans sa voix.
- Qu'est ce que tu racontes ?
- Laisse tomber. Tu viens Cast' ?
Il se leva. Castiel semblait songeur, puis finalement s'en alla. La journée fut longue, très longue. Vers 18h, la sonnerie annonça la fin des cours. Je proposai à Nath de venir chez moi m'aider à réviser les maths... Ce qui n'allait pas être du gâteau, vu mon niveau extrêmement faible et ma capacité à me décourager facilement. Heureusement qu'il était patient. Nous partîmes donc chez moi à pied. Nous nous installâmes ensuite dans le salon. Au bout de deux heures d'explications vaines à propos des suites et des fonctions, je l'invitai à manger vu qu'il était 20h. Lysandre rentra à ce moment là avec Castiel. Je venais de finir de faire cuire du steak et des haricots verts.
- Tu tombes bien, je viens de finir de préparer à manger. Lys' ne me répondit pas. Il toisa Nath du regard et partit s'asseoir sur le canapé. Non mais qu'est ce qui lui prenait ! Castiel s'assit à table, visiblement également surpris de l'attitude de Lysandre. Tout le monde s'installa.
- Lys' tu viens ?
- Pas faim.
Il y eut un énorme silence. Tout à coup la lumière s'éteignit. Le soleil commençait tout juste à se coucher, nous n'étions donc pas encore dans le noir. Nous nous regardâmes tous, interloqués. Castiel fut le premier à reprendre ses esprits.
- Le compteur a du sauter.
- Bravo. Faudrait donc le réactiver.
- C'est chez toi ici, Blanche Neige, c'est pas à moi d'y aller.
- Bordel ! J'ai un nom !
- Vous ne pouvez pas vous supporter deux minutes ?!
On se retourna vers Lys'.
- Le compteur n'a pas sauté, c'est bizarre.
Nath venait de débouler du couloir.
- Qui t'a permis d'y aller ?
Lysandre venait de se lever.
- Euh... ben personne ne semblait décidé...
- Et tu t'es permis de te balader dans la maison de quelqu'un d'autre ?
J'en pouvais plus.
- C'est quoi ton problème à la fin ?!
- C'est lui le problème !
Il pointa Nath du regard.
- J'ai compris, je m'en vais.
- Attends.
Un bruit de tonnerre se fit entendre. Bizarre, à la météo ils avaient annoncé du soleil toute la semaine.
- L'orage approche, tu peux pas aller dehors maintenant.
- De toute évidence je ne suis pas le bienvenu, je m'en vais tant que l'orage est à peine commencé.
Il prit sa veste et se précipita dehors. Castiel, lui, assistait à la scène sans rien dire.
- Lys' t'es vraiment c*n !
Tout à coup, un énorme bruit retentit, puis toute la pièce se trouva illuminée. La maison trembla et nous tombâmes à terre.
*********
Nathaniel sortit de la maison, énervé. Pourquoi Lysandre était-il toujours aussi froid avec lui ?! Soudain, il entendit un fracas gigantesque. Il s'immobilisa et décida de rebrousser chemin, jugeant que c'était finalement plus prudent. Il se retourna, et vit un énorme éclair s'abattre sur la maison de Léa, causant à nouveau un immense vacarme. Nathaniel tomba à terre, et cligna des paupières, toujours en train de fixer la maison,... ou plutôt l'emplacement où elle devrait se trouver. Elle avait disparu ! CHAPITRE 2- Spoiler:
- Est-ce que tout va bien ?!
- Oui je crois.Je me relevai et regardai autour de moi. À priori, rien n'avait bougé, mis à part que la pièce était presque dans la pénombre complète. J'entendis quelqu'un se déplacer et fouiller les tiroirs. Quelques minutes après, une lampe torche s'alluma, tenue par Lysandre. - Où est Cast' ?
- Ici.Lys' sursauta et se retourna. - Haaa ! Ne fais plus jamais ça s'il te plaît.
- C'est à voir.Il se tourna ensuite vers moi, ayant certainement oublié notre querelle. - Il était violent, cet orage, s'en est presque bizarre.Je pensai à Nath qui était dehors. Je me précipitai vers la porte, l'ouvris et m'immobilisai, bouche bée. Castiel arriva à ma droite, un sourire en coin. - Qu'est ce que t'as, t'as vu un fantôme ?Voyant que je ne réagissais pas, il regarda dehors. Son expression changea et je le vis pâlir. - C'est quoi cette connerie ?!Lys' vint voir à son tour. En face de nous, ne se trouvait pas la rue habituelle, mais une forêt dense. Où étions-nous, et comment avions-nous atterris ici ? ******** Nathaniel sentit l'arrière de son crâne le faire souffrir. Il ouvrit les yeux. Il ne se trouvait pas dans sa chambre, mais dans une pièce blanche. Des images lui revinrent en mémoire. La panne d'électricité, la dispute entre Léa et Lysandre, l'orage, la maison qui... disparaît ?! Il avait certainement rêvé, ce n'était pas possible. Il scruta les alentours et aperçut sa sœur Ambre. Ils se ressemblaient beaucoup, mis à part qu'elle avait de longs cheveux bouclés, et qu'elle était habillé avec une jupe rose, un haut orange très décolleté et des talons aiguilles de 8 cm de hauteur. - Ah ça y est, tu t'es enfin réveillé !
- Qu'est ce qui s'est passé ?
- Tu étais chez l'autre idiote d'Eléa et tu t'es évanouis en partant de chez elle, 100 mètres plus loin.Cela devait expliquer le fait qu'il ait cru voir la maison disparaître, il devait être inconscient à ce moment là. - Je pourrais sortir quand de l'hôpital ?
- Aujourd'hui normalement.
- Où sont Maman et Papa ?
- Au travail. Ils m'ont demandé de rester avec toi jusqu'à ton réveil. Maintenant que c'est fait, je pars faire les boutiques avec Li et Charlotte. À plus tard.Et elle sortit de la chambre. Plus personne ne vint ensuite, mis à part des infirmières ou des médecins. Nathaniel se sentait complètement délaissé. Certes, il n'avait presque rien, mais sa petite sœur semblait n'en avoir rien à faire, sa meilleure amie, Léa, n'avait même pas passé un coup de fil pour prendre de ses nouvelles, ni qui que ce soit d'autre, pas même ses parents. Vers 15h, il put sortir de l'hôpital. Naturellement, personne n'était là pour le récupérer, il partit donc à pied. Une chance qu'il n'habitait qu'à 5 km. Il décida néanmoins de passer chez Léa avant. Il s'arrêta net. La maison n'y était pas. Alors c'était vraiment réel ! Elle avait bel et bien disparu ! Mais qu'est ce qui c'était donc passé ?! Qui pouvait-il prévenir ? Ses parents ? Non ils ne feraient rien, le prendraient pour un fou, et au final le feraient interner. La police ? Ils ne le croiraient pas. Leigh, le frère de Léa ? Non, il était parti pour un mois. Mais qui alors ? Comment pourrait-il comprendre ce qui s'était passé ?! ******** Je fus la première à réagir. - Nom d'un chien ! Où sommes nous ?Mes jambes se dérobèrent, et je tombai par terre, sur les fesses. Lysandre se précipita vers moi pour m'aider à me relever. - Il faut rester calme, et ne pas paniquer.Castiel qui n'avait rien dit jusqu'à maintenant se retourna brusquement vers nous. - Ne pas paniquer !! Non mais regardez où nous sommes !! On est au milieu d'une forêt inconnue !! Alors que nous sommes censés être en pleine ville, avec une route juste en face de la porte d'entrée !! Comment avons nous pu en arriver là !! Nous n'avons rien à faire ici !!! Pourquoi...N'y tenant plus, je m'approchai et le giflai. Il me regarda, stupéfait, mais sembla tout de même reprendre ses esprits. - C'est bon, t'as fini de péter ta durite là ?
- Il semblerait.
- Comme Lys' l'a dit, il ne faut surtout pas paniquer.
- Très bien. On fait quoi alors Corbeau ?
- Rah mais laisse mes cheveux tranquilles ! Et j'en sais rien.
- On est pas sortis de l'auberge.Lys' intervint. - Je pense qu'on devrait sortir.Castiel et moi le regardâmes comme si il était E.T l'extraterrestre nous demandant de téléphoner maison. - T'es malade ?! On ne sait pas où on est, on ne sait pas ce qu'il y a dehors, ça pourrait être dangereux !
- Quelle trouillarde ! J'approuve l'idée de Lys '.
- Mais il pourrait y avoir des animaux sauvages et...
- Et nous n'allons pas rester plantés là ! De plus si nous restons ici, nous ne risquons pas de savoir où nous sommes.
- Après si t'as trop peur, tu peux rester ici toute seule la mauviette.
- Je me défends mieux que toi la petite sirène !
- Répète un peu !
- Petite sirène !
- STOOOP !!Nous nous jetâmes un dernier regard noir, puis nous retournâmes chacun de notre côté en croisant les bras. - Vous êtes de vrais gamins je vous jure. Nous n'allons pas partir tout de suite, car au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, il fait presque nuit. Nous devrions plutôt trouver de quoi nous éclairer, et préparer des affaires pour demain. Je le regardai, interloquée. - Des affaires ? T'as l'intention de camper la nuit prochaine ?
- Bien sûr que non. C'est juste par précaution. Et puis nous ne savons pas jusqu'à quand nous serons là, il faut regarder ce que nous avons à manger.
- Bonne idée, aller on y va.Castiel nous passa devant et marcha vers la cuisine. Nous allumâmes plusieurs bougies et attrapâmes plusieurs lampes de poches. Nous fouillâmes ensuite tous les placards. Nous ne savions pas pour combien de temps on en avait assez, mais déjà pour un long moment. Par contre, l'électricité ne fonctionnait pas, ce qui ne me surpris pas, l'eau non plus, la gazinière non plus. On allait donc devoir faire des feux de camps. À cette idée, l'image des indiens de Peter Pan me vint en tête. Je me mis à rire toute seule. Un rire dont j'avais besoin pour me détendre un peu. Les deux autres me regardèrent, complètement ahuris. - Ta sœur est plus folle que je ne pensais.
- C'est pas ce que tu dis quand elle est pas là.Ce fût à mon tour de les regarder, abasourdie. - De quoi vous parlez ?Je crus voir les joues de Castiel rosir légèrement. - De rien. Ton frère dit des conneries c'est tout. On devrait chercher tout ce qui pourrait nous servir lorsque nous partirons demain.Beau changement de sujet. Nous nous mîmes à fouiller toute la maison. Nous trouvâmes 5 lampes de poches en plus des 3 que nous avions déjà (je ne pensais pas que nous en avions autant), un paquet neuf de piles, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] plusieurs boîtes d'allumettes et des briquets, et des sacs de couchage. Je montai fouiller dans ma chambre. Une boule commença à apparaître dans mon ventre. Était-ce une si bonne idée ? La main de Lys' se posant sur mon épaule m'arracha à mes pensées. - Ça va Léa ?
- Oui...
- Ça va aller, ne t'inquiète pas.
- Qu'est ce que t'en sais ?
- Je le sais c'est tout.Ça c'est de l'argumentation... - Tu crois que quelqu'un nous cherche ?
- J'en sais rien.
- Nath peut être, il a certainement vu quelque chose lorsqu'il est parti.Son visage s'assombrit. - On s'en sortira sans lui.
- Pourquoi tu deviens aussi froid à chaque fois que je parle de lui ou que tu le vois ?
- Parce que !
- Tu réponds vachement à ma question là !
- J'ai pas envie de me disputer avec toi Léa.
- C'est toi qui cherche !
- WOOOO !!Nous nous retournâmes vers la porte. - C'est pas bientôt fini ! Vous devriez dormir pour être en forme demain matin plutôt que de vous gueuler dessus. Castiel le terrible jouant le rôle de la voix de la raison ? J'aurais tout vu. Lys' fonça vers la porte, et le bouscula pour sortir. J'avais limite les larmes aux yeux. Castiel semblait également un peu remué. - Je dors où au fait ?Contrôle toi, sinon il va te prendre pour une pleurnicharde. - T'as qu'à dormir dans la chambre de Leigh.Ma voix tremblait légèrement, mais je parvenais tout de même à la maîtriser. Il leva un sourcil. - Où ça ?
- Première porte à droite.
- Ok.Il commença à s'éloigner, puis pivota vers moi. - Hé Brunette ?Je soufflai. - Quoi ?
- Ça va ?Zut, je ne m'étais pas contrôlé suffisamment apparemment, pourtant je... quoi ? Castiel se préoccupant de moi ça fait tout drôle. - Oui. Bonne nuit.Je refermai la porte et me couchai, laissant quelques larmes silencieuses couler sur mes joues avant de m'enfoncer dans un profond sommeil. CHAPITRE 3- Spoiler:
- Léa. Léa ! Réveille-toi !
Je sentais que quelqu'un me secouait.
- LEA !
- Quoi ?!
J'entrouvris les yeux. Lys' se tenait juste à côté de mon lit.
- On part ce matin je te rappelle.
- Où ça ??
Puis je percutai, et me rappelai que nous étions... ben justement je ne savais pas, mais nous étions ailleurs. Je me levai donc, Lysandre quitta la pièce. Il n'avait plus l'air énervé. Tant mieux. Je commençai par me diriger vers la douche, mais abandonnai très vite en me rappelant l'absence d'eau. J'ouvris la fenêtre pour juger de la température. Il faisait un peu frais, mais il était tôt le matin, l'après-midi serait probablement plus chaud que ça. Je m'habillai d'un short noir, un débardeur blanc, et des converses en cuir noires. J'enfilai une fine veste rouge foncée et attrapai mon sac de cours pour le vider dans le lit. Dire qu'en ce moment, je devrais être en train de paniquer à l'idée de me planter à mon contrôle de maths... Je ne pensais pas dire ça un jour, mais je préfèrerai être en maths plutôt que partir en excursion dans une forêt inconnue avec mon frère et la petite sirène. Je mis dans mon sac ce qui me paraissait utile : deux lampes de poches, quelques tablettes de chocolat que je planquais sous mon lit (il me faut ma dose de sucre), un pantalon, un tee shirt, un blouson, un parapluie en cas, ma brosse à dent, espérant trouver de l'eau d'ici ce soir, des pansements et des médicaments se trouvant dans ma salle de bain, et pour finir un livre histoire de ne pas perdre la boule, un briquet... et 3 paquets de cigarettes. No comment. Ayant terminé, je descendis dans le salon. Les garçons buvaient chacun une tasse de... thé ? Je commençai sérieusement à me poser des questions. Je me trompais peut-être.
- Vous buvez quoi là ?
Lys' se retourna vers moi.
- Ben, du thé.
Faux espoir, je n'avais pas tort.
- Comment vous avez fait ?
- Il restait du thé d'hier après-midi, je l'ai juste mis à chauffer.
Alors ce n'était pas la première fois qu'ils buvaient du thé...
- Comment tu l'as fait chauffer ?
- On s'est servi du barbecue.
- Pardon ?
- Enfin, pas vraiment. C'est à dire....
- Bon c'est un truc compliqué, qu'on a la flemme de décrire car il nous a fallu presque une demi heure pour trouver comment faire chauffer ce thé qui d'ailleurs est dégoûtant. Je donnerai n'importe quoi pour un café...
Ouf, la petite sirène était plus virile que je pensais finalement. J'étouffai un rire à la pensée de la petite sirène en mode masculin. Lys' m'arracha à mes pensées.
- Si tu veux il y a aussi des petits gâteaux.
Il porta une tasse avec le dessin d'un papillon rose à ses lèvres, le petit doigt levé.
- Ok. Tant que t'y es grande sœur, t'aurais du gloss à me prêter ?
Je le vis rougir jusqu'aux oreilles, déconcerté.
- Po... pourquoi tu dis ça ?
Du coin de l'œil, j'aperçus Castiel le sourire aux lèvres, qui évitait mon regard. Il était à deux doigts de craquer.
- Lys', tu devrais sérieusement arrêter le thé.
J'esquissai un sourire.
- Quoi ?!
- Laisse tomber, tu veux pas savoir, crois moi.
Je regardai Castiel, qui au même moment regarda vers moi. Un simple croisement de regards, et ce fut le drame... Nous explosâmes de rire tous les deux, devant un Lysandre complètement perdu.
- Vous avez fini de vous foutre de ma poire !
Je parvins à m'arrêter. Castiel non. J'avais toujours le sourire aux lèvres mais je parvenais tout de même à me contenir. J'entrepris de changer de sujet, tout en grignotant quelques gâteaux.
- J'ai préparé mes affaires pour tout à l'heure, vous en êtes où vous ?
Castiel reprit enfin ses esprits.
- Déjà fait. On a pris plein de... trucs genre bouffe, lampes, vêtements, allumettes, sacs de couchages, tente...
- Tente ?
- Si tu préfères dormir à la belle étoile c'est comme tu veux.
- Wo wo wooo ! Vous voulez... camper ?!
- C'est ça l'idée.
- Mais pourquoi on ne reviendrait pas tout simplement dormir ici ?
- Parce que si on veut comprendre ce qui s'est passé, il va falloir essayer de traverser cette forêt, et si on revient tous les soirs, ben on risque pas d'aller très loin.
- Mais.. mais..
Zut il avait raison. Ça fait mal de l'admettre.
- Et si on se fait attaquer par des animaux sauvages ou des monstres sanguinaires surgissant des ténèbres de la nuit ? Cette fois-ci, je sentis le regard de Castiel et de Lysandre sur moi. Qu'avais-je dit encore ?
- C'est beau d'avoir de l'imagination, mais pour ta gouverne, Brunette, les monstres n'existent pas.
- T'existes bien toi.
Son visage s'assombrit.
- Sérieusement, atterrir dans un endroit inconnu sans raison c'est pas censé arriver non plus.
Vu les têtes que faisait les deux acolytes, j'en déduisis que j'avais réussi à les faire douter. La petite sirène se reprit.
- On n'a pas le choix.
Lysandre vint tout à coup interrompre cet échange passionnant.
- Il faudrait peut être décoller.
Une quinzaine de minutes plus tard, nous fermions la porte de la maison, un pincement au cœur à l'idée de quitter ce lieu de sécurité. Nous marchâmes pendant des heures dans cette forêt épaisse, qui ressemblait à toutes les forêts normales : Pleine d'arbres, d'herbes, assez sombre. Nous nous arrêtions seulement pour manger et pour les besoins naturels de messieurs. Quand le soleil commença à se coucher, nous nous arrêtâmes enfin, épuisés. Nous cherchâmes un coin, puis plantâmes la tente. Enfin quand je dis nous, je veux dire Castiel et moi, puisque Lys' voulait aller chercher du bois... et de ce fait ne pas se casser la tête à monter une tente.
- Pour une fille, tu te débrouilles bien.
- Comment ça ?
- D'ordinaire, les filles n'aiment pas planter des tentes, elles ont trop peur de se casser un ongle. Et surtout elles ne savent pas le faire.
- Je ne suis pas les autres filles.
- Je sais.
Je fronçai les sourcils. Un sourire apparut sur son visage.
- Toi t'es super bizarre.
J'attrapai mon sac et le frappai avec.
- Moi bizarre ? Non mais regarde toi la petite sirène !
- Arrête de m'appeler comme ça !
- Ça risque pas.
- Sale teigne !
- Petite sirène !
- Peste !
- Babybel !
Gros silence. J'ai toujours eu du mal à réfléchir quand je suis en pleine action.
- Babybel ?
- Ouaip.
Un sourire apparut sur son visage.
- T'es trop nulle.
Il se retourna. Il avait dit ça d'un air amusé. J'entendis une branche craquer à ma droite. Lys' venait d'arriver. Il nous fallu un quart d'heure pour parvenir à faire un feu. Nous plantâmes des saucisses à des bâtons et les fîmes cuire. J'avais souvent vu ça dans les films, ce qui me fit sourire. Nous convînmes qu'il fallait faire des tours de garde cette nuit. D'abord Lys', ensuite Castiel puis moi. Je n'arrivais pas à m'endormir. C'était une tente deux chambres, une où je dormais seule étant une fille et l'autre pour les garçons. Finalement, je décidai d'aller dehors avec Lys'. À la place, je vis la petite... bon j'arrête, Castiel. Je ne m'étais même pas rendu compte qu'il était aussi tard.
- Je me demandais quand tu sortirais.
- Pourquoi ça ?
- Depuis tout à l'heure je t'entends t'agiter.
Je m'assis à côté de lui.
- J'arrive pas à dormir.
- J'ai remarqué.
- Ça m'effraie cette histoire.
Castiel se retourna vers moi. Étonnamment, il avait un air sérieux.
- On trouvera bien un indice quelque part, on ne peut pas avoir atterri ailleurs sans raison. Ça va bien se passer, j'en suis sûr. Tu devrais réessayer de te rendormir, on marche demain je te rappelle.
- Je sais. Mais j'y arrive pas.
Effectivement, je ne me sentais pas fatiguée.
- Au fait j'aurais une question.
Un sourire moqueur traversa sa face.
- Ça faisait longtemps.
- Tu sais pourquoi il est comme ça avec Nath ? Toi tu le détestes, mais à la base, pas lui.
Il sembla réfléchir avant de me répondre.
- Je n'en sais rien. Je suppose qu'il fait son rôle de grand frère en voulant te protéger, et qu'il est trop protecteur.
- Me protéger de Nath ? C'est mon meilleur ami, je ne vois pas pourquoi j'aurais besoin d'être protégée de lui précisément.
- T'es amoureuse de lui ?
Je ne répondis rien étonnée qu'il me pose une telle question.
- Pourquoi cette question ?
- T'as pas répondu.
- Je réponds si tu réponds.
- J'ai demandé d'abord.
Je capitulai.
- Non. J'aime Nath comme un frère.
Il sembla... soulagé ?
- Pourquoi cette question ?
- Parce que... euh... peut être qu'il pense que tu l'aimes ou qu'il t'aime et qu'il ne voit pas d'un bon œil que... que sa sœur fréquente des garçons.
- Possible... Je sais pas.
- Tu devrais lui demander.
- … Merci.
Je me sentais mieux. Je sentis la fatigue m'envahir, ma tête commençait à dodeliner. Par réflexe, j'appuyai ma tête sur la chose la plus proche, en l'occurrence, l'épaule de Castiel. Je ne m'en rendis compte que plus tard. Il ne broncha pas, et ne bougea pas non plus. Je me laissai donc partir, et m'endormis. CHAPITRE 4- Spoiler:
Lorsque je me réveillai, je constatai que je n'étais pas dans ma chambre. J'étais dans ce qui ressemblait à une tente.
- Ah oui c'est vrai... La galère !
- J'avais jamais remarqué que tu parlais toute seule le matin.
Je me retournai vers l'entrée de ma « chambre ». Lys' se tenait juste derrière la porte, enfin plutôt derrière le truc qui s'ouvrait et se fermait à l'aide d'une fermeture.
- Je parle pas toute seule... je pense à voix haute.
- Tu peux m'expliquer la différence ?
Mon esprit sadique, si on peut appeler ça comme ça, fit surface à ce moment précis. Je me mis à débiter vitesse puissance 3000.
- Eh bien quand tu penses à voix haute tu ne t'adresses pas à une personne en particulier, ce n'est que le reflet des réflexions se trouvant dans ton intellect, alors que quand tu parles seul, tu t'exprimes à quelqu'un auquel tu crois en l'existence, ça peut être une hallucination, ou peut être pas, une conception de ton esprit comme ça peut être....
- MAIS TA G***LE !
Susurra la voix mélodieuse et mielleuse de Castiel.
- Lys' m'a posé une question, j'y réponds. Alors je disais...
- J'ai plus envie de savoir. Aller debout.
Il s'empressa de retourner de son côté de la tente. Haha, le mal triomphe toujours. Soudain je me rappelai de la veille. Je m'étais endormie sur Castiel. Je me surpris à rougir à cette pensée. Il m'avait certainement ramené ici. C'était attentionné de sa part. Bref, dix minutes plus tard, je sortais de la tente. Lys' buvait du thé, je préférai ne pas savoir d'où il sortait et regardai Castiel. Il semblait encore endormi, il avait les cheveux ébouriffés, ce qui le rendait affreusement sexy. Je ne pus réprimer un frisson à cette pensée. Je m'assis à côté de Lys'.
- Vous avez une idée de comment nous sommes arrivés ici ?
- T'en as pas marre de poser des questions, Blanche Neige ?
- Non j'aime ça.
- Je vois ça.
- Alors une théorie ?
- Et toi ?
- Plusieurs, elles sont toutes aussi improbables les unes que les autres.
- Je sens que je vais le regretter mais... raconte.
- Première hypothèse : Des extraterrestres sont venus juste au dessus de notre maison et nous ont téléporté jusqu'ici grâce à leur soucoupe volante et leur rayon téléportatif. Deuxième hypothèse : Une sorcière en a eu marre de ton existence et a décidé de t'expédier loin d'elle en utilisant sa magie noire. Troisième hypothèse : Des gens d'un autre monde avaient besoin de nous et ont donc soufflé dans une trompe pour nous faire venir jusqu'ici...
- Non mais tu te crois dans Narnia ?
- … Tu ferais un bon Mr Tumnus.
- Quoi ? Mais pourquoi ?! Il a des sabots à la place des pieds ! Et c'est un bouc !
- Justement, vous vous ressemblez...
Il me jeta un regard noir. ♫Il avait les yeux revolvers, il avait le regard qui tue♫, ok ça me va vraiment pas de me lever tôt le matin.
- Peut être que c'est quelque chose comme dans Stargate.
Nous nous retournâmes vers Lys', buvant chacune de ses paroles comme si elles étaient l'eau de la fontaine de jouvence pouvant nous rendre immortels.
- Ça pourrait très bien être une sorte de portail spatio-temporel permettant la téléportation d'une dimension à une autre destination tout ceci par un procédé paranormal nous expédiant dans un territoire méconnu de tout être vivant.
Cette fois-ci, nous le fixâmes avec des yeux ronds comme des boules de bowling.
- De quoi ?
- Oh rien, je me vengeais pour le baratin de ce matin.
- Lys' ! On y a trop cru là !
- N'empêche l'idée de Lys' d'un portail n'est pas idiote.
- Hé ! Les miennes étaient excellentes aussi !
- … Oui bien sûr.
- Hé !
- Arrêtez, on dirait un petit couple de vieux.
Pour le coup, nous nous arrêtâmes immédiatement. Quelques minutes plus tard, nous étions repartis.
********
Nathaniel se mit à faire les cents pas devant là où devrait se tenir la maison de Léa. La disparition d'une maison ne pouvait tout de même pas passer inaperçue ! Mais si il racontait qu'une maison avait disparu, il finirait dans un asile. La seule personne susceptible de le croire serait Leigh, vu que c'était SA maison. Or, il n'avait aucun moyen de le contacter. Peut être que ce genre d'événement était déjà arrivé dans le passé et qu'il trouverait quelque chose dans les archives de la bibliothèque. Il partit en direction de celle-ci, ne voyant pas qu'une ombre le suivait de près. Une fois arrivé à la bibliothèque, il passa des heures à farfouiller sans rien trouver. C'est donc bredouille qu'il rentra chez lui. À 1h du matin, il fut incapable de s'endormir, et se remit à faire les cent pas, chose qu'il lui arrivait souvent quand il était nerveux ou qu'il réfléchissait. Il s'arrêta devant sa fenêtre, et regarda dehors. Il crut apercevoir une silhouette devant le portail de sa maison, mais quelques secondes après elle avait disparu. Bizarre... Il tenta une nouvelle fois de se rendormir. Après plusieurs cauchemars à propos de maisons qui s'évaporent, il décida de se lever à 6h du matin, bien que ce soit samedi. Il n'avait quasiment pas dormi. Il s'habilla vite fait sans déjeuner, étant trop nerveux pour ça, et partit dans la rue. Il entendit des pas derrière lui. Il se retourna. Personne. Il continua son chemin. Il lui sembla encore entendre marcher. À nouveau il se retourna. Était ce de la parano ? Il reprit sa route, et se retourna immédiatement. Il eut simplement le temps de voir quelqu'un se cacher derrière la façade d'une maison. Il y avait bien une personne qui le suivait.
- C'est bon arrêtez, je vous ai vu, vous êtes pas discret. Qu'est ce que vous me voulez ?
Sa voix se voulait imposante, mais elle était en fait légèrement tremblante. La personne en question sortit de sa cachette. Elle portait un pantalon noir et un pull noir à capuche. Une voix féminine en émana.
- Je sais ce qui s'est passé.
********
Ça faisait des heures que nous marchions. Lys' menait la marche, et Castiel était derrière à la traîne. Bizarre, cela ne lui ressemblait pas. Je me mis à sa hauteur. Il semblait soucieux.
- Ça va pas ?
- Si. C'est juste que...
- Que quoi ?
- Ben je sais pas trop, y a un truc louche avec cet endroit.
- Déjà le fait qu'on y soit est louche.
- C'est pas ce que je veux dire. On a pas vu ni entendu un seul animal, même le cui-cui des oiseaux, c'est trop calme. Je trouve ça étrange.
Maintenant qu'il le disait, c'est vrai que c'était très silencieux.
- Peut être qu'ici il n'y a pas d'animaux, et que donc on a aucun risque de tomber sur un animal sauvage.
- … Comme tu as trouvé un moyen de te rassurer, je ne vais pas te contredire.
- Me rassurer ? J'ai pas peur.
Soudainement, je manquai de percuter Lysandre devant moi. Pourquoi s'était il immobilisé ?
- Lys' qu'est ce qu...
- Chut.
Il marmonna si bas que je l'entendis à peine.
- Cast', tu as ton canif avec toi ?
- Oui. Qu'est ce qui se passe ?
Il lui fit signe de se rapprocher discrètement et pointa du doigt devant lui. Je me mis sur la pointe des pieds pour regarder par dessus son épaule. Mon sang se glaça à la vue d'un énorme loup noir mesurant au moins 2 mètres. Il dormait.
- On dirait que t'avais tort à propos des animaux sauvages.
- On fait quoi ?
- On le contourne, Lanterne.
- Lanterne ? C'est quoi ça ?
- On s'en fiche vous deux. Suivez moi.
Et nous, bêtes et disciplinés, nous suivîmes Lys' sans broncher. Nous contournâmes l'emplacement du loup, sans le quitter des yeux. Au moment où je me retournai vers Lys', ce n'est pas lui que je vis mais.... un loup exactement pareil, mis à part qu'il était gris ! Il devait faire deux têtes de plus que moi. Sur le moment, je ne pus bouger. Il ne grognait pas, et ne me sautait pas dessus. Ce que je supposais comme étant plutôt bon signe. Il suffisait peut être simplement de ne pas faire de geste brusque. Puis il commença à montrer les dents et à se lécher les babines. Je palissais certainement, et vis l'autre loup, le noir, que nous avions vu quelques instants auparavant... courir vers nous ! Le gris poussa un grognement, et je m'écartai de peu pour éviter ses crocs. J'aperçus Castiel sortir son canif. C'était bien joli, mais je doutais que ce soit ça qui nous sauve la vie. Il se plaça devant moi. Le loup gris nous jaugeait.
- Léa ? Léa !
- Quoi ?
- Cours.
- Non. Je vous laisse pas.
- Ça ira. Vas y.
- Cas...
- Fais moi confiance, je sais ce que je fais. Cours et planque toi !
Ne sachant pas quoi faire d'autre, j'obtempérai et m'échappai. Je regardai par dessus mon épaule, Castiel était toujours devant le loup gris, mais je ne voyais plus le loup noir. Puis je tournai ma tête vers Lysandre, mais il était caché par... le loup noir qui se précipitait vers moi ! Je me mis donc à courir aussi vite que je pouvais, comme une folle, jetant des coups d'œil par dessus mon épaule. C'est fou à quel point la peur peut donner des poussées d'adrénaline, car là effectivement, j'étais morte de trouille, que dis-je, j'étais horrifiée, terrifiée, terrorisée, épouvantée, et je courais à une vitesse folle. Il me suivait de près, il était impossible de m'arrêter, ou même d'espérer pouvoir ralentir ou trouver une cachette. Je courais à en perdre haleine, le loup sur mes talons. Vint un moment où je ne regardais même plus derrière moi, je n'avais plus qu'un objectif : fuir. Je me concentrai pour écouter les pas du loup qui il me semblait, se rapprochaient, et sur les branches et arbres devant moi à éviter. Je commençais à m'essouffler, et mes jambes s'endolorissaient. Je n'arriverai pas à lui échapper indéfiniment... CHAPITRE 5- Spoiler:
Castiel se retrouva face au loup gris. Il avait dit à Léa de partir, lui assurant qu'il savait ce qu'il faisait, seulement ce n'était pas le cas, il ne savait absolument pas quoi faire. Il déglutit en voyant le loup gris s'approcher de lui. Tout à coup il lui sauta dessus. Tout se passa très vite. Castiel esquiva de justesse. Il se mit à réfléchir à toute vitesse. Le loup lui sauta une nouvelle fois dessus, mais une énorme branche l'intercepta. Il s'attaqua donc à celle-ci. Il la brisa, et se précipita sur son porteur, Lysandre. Ce dernier chancela sous le poids du loup et le fit passer par dessus lui à l'aide de ses jambes. Il se releva en vitesse. Le loup attaqua une fois de plus, gueule grande ouverte laissant apparaître une grande rangée de crocs acérés. Castiel s'interposa, et trancha devant lui à l'aide de son canif. Le loup gris s'écroula sur lui. Aucun des deux ne bougeait, ni l'animal ni Castiel. Lysandre se précipita vers eux. Il réussit à faire basculer le loup sur le côté. Il avait une grande coupure à la gorge. Il regarda Castiel. Il était couvert de sang. De celui du loup ou du sien ? Ce dernier se releva nonchalamment. - Ça va ?
- Oui et toi tu n'as rien ?
- Non. Où est Léa ?
- Je lui ai dit de s'échapper. Une ombre passa sur le visage de Lysandre. - Par où ?Sa voix avait pris un ton paniqué. - Elle est partie pars là.Castiel lui montra la direction. Lysandre était horrifié. - Il faut la rejoindre au plus vite, j'ai vu le loup noir de tout à l'heure partir dans cette direction.Alors ils partirent sur leurs traces, espérant ne pas arriver trop tard. ******** Je continuai à courir, depuis des heures il me semblait. J'avais les poumons en feu. J'étais étonnée que le loup ne m'ait pas encore rattrapé, mais tout de même soulagée si je puis dire. Il se rapprochait. Il n'avait qu'à approcher légèrement la tête, bouche grande ouverte pour me mordre le bras. Je regardai derrière moi. Il était tout proche, un air victorieux dans les yeux, il était prêt à me sauter dessus au moindre signe de faiblesse. C'est alors que je vis une lumière bleue passer devant mes yeux et toucher le loup. Je regardai devant moi et percutai quelqu'un. Je tombai au sol, à plat ventre, à bout de souffle. La personne était toujours debout. J'apercevais des lueurs bleues, et j'entendais les grognements du loup. Quelques secondes plus tard, il s'éloigna. Une main se tendit vers moi. - C'est terminé, tu peux te relever.Je levai les yeux. Une jeune fille qui devait avoir mon âge se tenait juste devant moi. Elle avait des cheveux rouges noués en une longue tresse et des yeux couleur améthyste. Elle portait [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], qui semblait dater du moyen âge. Je pris la main qu'elle me tendait et me relevai. Je réalisai soudain qu'une vraie personne se tenait là, devant moi ! Je me sentais beaucoup moins perdue tout à coup. - Tu vas bien ?Je sortis de mes pensées. - O..oui... ça va. C'est t..toi qui a.. a fait... fuir... ce... loup ?J'étais toujours essoufflée, j'avais du mal à tenir sur mes jambes. - Oui. Tu n'as pas l'air d'être de la région. Elle avait dit ça en me dévisageant. Je la dévisageai à mon tour. Peut être que tout le monde était habillé de style médiéval ici. J'entendis un bruit se rapprocher, puis des cris. Ils appelaient... mon nom ! Castiel et Lysandre ! - LEA !! LEA !!!
- Ici !Il se précipitèrent vers moi. Castiel arriva le premier et me prit par les épaules. - Léa ! Tu vas bien ?!Lys' le suivait de près. Il ne me laissa pas le temps de répondre et me serra dans ses bras, non sans avoir bousculé Castiel avant. Il devait vraiment s'être inquiété. - Lys'... tu... m'ét.. m'étouffes.Il desserra son étreinte, sans pour autant me lâcher. - J'ai eu la peur de ma vie, tu peux pas t'imaginer.J'enfouis ma tête dans son cou, les larmes aux yeux. Il me lâcha ensuite. Mon regard se posa sur Castiel. Il y avait du sang sur ses vêtements. - C'est pas le mien, je te rassure.Apparemment, il m'avait vu le détailler du regard. Je poussai un soupir de soulagement. Il arborait un petit sourire. Il semblait soulagé lui aussi. Je sentis mes jambes faiblir. Je mis mes deux mains sur les épaules de Lys', cherchant un appui, et je défaillis. Mon frère me rattrapa, et me tint fermement. La fille que j'avais percuté et qui m'avait sauvé prit la parole. - Elle est épuisée. Amenez là chez moi, elle pourra se reposer, et vous aussi.Les garçons se toisèrent. Il est vrai qu'on ne la connaissait pas cette fille. - Je ne vais pas vous manger vous savez. Comme ça vous me direz d'où vous venez, car on dirait que vous sortez d'un autre monde, et puis j'ai sauvé votre amie.Elle ne croyait pas si bien dire. Son visage inspirait la sympathie. Ses traits étaient harmonieux, elle avait le teint assez pâle, elle paraissait généreuse, j'avais l'impression qu'on pouvait lui faire confiance. En tout cas pour le moment. À contrecœur, les garçons décidèrent de la suivre. Je m'accrochai à Lys' qui m'aida à marcher. Castiel n'était pas loin non plus, me jetant des coups d'œil de temps en temps. La fille avançait lentement, à notre rythme, mais sûrement. Elle avait l'air de bien connaître cette forêt. - D'où venez vous ?Ce fut Castiel qui répondit. - De loin.
- Ça je l'avais compris.
- Qui es-tu ? Elle s'arrêta et se retourna vers nous. - Je m'appelle Noct.******** Nathaniel fixait la personne qui se tenait devant lui, médusé. Celle qu'il pensait être une femme avait plutôt une voix d'adolescente. - Comment ça vous savez ce qui s'est passé ?
- A propos de la maison qui a disparu. Je sais que tu l'as vu, tu t'es évanoui juste après.Il fronça les sourcils. - C'est moi qui ait appelé l'ambulance.Ses traits se détendirent, mais il était toujours suspicieux. C'est vrai, il n'avait jamais vu cette fille. - Mon père était un spécialiste dans les phénomènes étranges, et j'ai hérité de certaines de ses connaissances avant qu'il ne meure. Tu as l'air complètement perdu, et je pense que t'aimerais savoir ce qui s'est passé non ?La méfiance de Nathaniel commença à s'estomper. - Oui en effet.
- Je peux te le dire, mais pas ici.
- Pourquoi ça ?
- On nous prendrait pour des fous si on nous entendait parler de maisons qui disparaissent. Suis-moi, je vais t'expliquer tout ce que je sais.Elle commença à partir. Nathaniel hésita. Pouvait-il vraiment lui faire confiance ? Oui, elle était la seule à savoir que la maison avait disparu, ce qui était déjà un bon point, et il sentait que personne d'autre ne pourrait l'aider. Il la suivit. Il profita du chemin pour la questionner. - Je vous suis depuis tout à l'heure mais je ne sais toujours pas qui vous êtes.La fille enleva alors sa capuche. Il vit apparaître devant lui une longue chevelure blanche. Elle tourna son visage vers lui, et il put voir ses yeux d'un vert brillant. - Je m'appelle Athena. Et toi tu es … ?
- Nathaniel.
- Tu sais, Nathaniel, tu peux me tutoyer, j'ai certainement le même âge que toi. Ils continuèrent leur chemin, se questionnant toujours. Ils arrivèrent devant [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Ils entrèrent. - Assieds toi, fais comme chez toi. Je vais chercher à boire.Nathaniel se dirigea vers [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et s'assit sur le canapé. Athena s'installa en face de lui, deux verres dans une main et un pichet d'eau dans l'autre. Elle posa tout, remplit les verres, et scruta Nathaniel. Elle inspira, puis expira. - Voilà ce qui s'est passé.******** Lorsque j'ouvris les yeux, je ne reconnus pas l'endroit où j'étais. Ça ressemblait à une chambre, mais tout était en bois, sauf les murs qui eux étaient en pierre. Je m'étais certainement évanouie sur le chemin. Je me redressai du lit et regardai autour de moi. Il y avait une simple table avec une chaise au coin de la pièce, une bougie posée dessus, une table de nuit à côté du lit, et une grande armoire. Je me levai et sortis par la porte. J'arrivai directement dans un salon où tout était également en bois. Lys' discutait avec la fille de la veille... Noct il me semble, et Castiel n'était pas là. Lys' se retourna vers moi en me voyant. - Comment tu te sens ?
- Ça va. Où est la petite sirène ?Désolé, je n'ai pas pu m'en empêcher. Un sourire apparut sur les lèvres de Lys'. Noct, elle, ne semblait pas comprendre. - La femme poisson est encore en train de dormir.Femme poisson... ouh, il devient aussi diabolique que moi ! - Lys' t'es pire que ta sœur !Castiel s'était réveillé apparemment. Nous nous installâmes tous les deux face à face sur des chaises. Noct nous amena deux tasses de thé. Génial, moi qui raffole du thé... Petite sirène semblait aussi ravi que moi. Enfin, Lys' devait être au paradis. D'ailleurs ce fut lui qui prit la parole. Il raconta toute notre histoire à Noct, la jugeant digne de confiance. Elle hochait la tête de temps en temps. Elle ne semblait étrangement pas étonnée. - La porte des mondes...On se regarda avec Castiel, d'un air interloqué. Lys' quant à lui buvait ses paroles. - Autrefois, les gens utilisaient des portes magiques pour se déplacer d'un monde à l'autre. Enfin, seuls les magiciens pouvaient les faire apparaître. Ces portes ont une seule utilisation. C'est à dire que l'on peut la traverser pour l'aller, pour le retour, puis elle disparaît. Donc si quelqu'un vous prend votre place, vous êtes condamné à rester ici.
- Comment on a pu arriver là ?
- Vous avez certainement traversé une de ces portes. C'est probablement l'œuvre d'un magicien qui la fait apparaître mais qui n'a pas pu l'utiliser.
- Mais on a traversé aucune porte.
- Vous m'avez dit qu'il y avait eu la foudre, n'est ce pas ?
- Oui.
- Eh bien, je ne sais pas comment, cette porte a été activée, et lorsqu'une porte s'active, elle attire la foudre, car elle a besoin de son énergie pour fonctionner.
- C'est tordu !Lys' et Noct se retournèrent vers Castiel et moi. Et oui, on est toujours là, même si ils nous ont un peu oublié. - Tordu ?? Ça veut dire quoi ?Triple échange de regards. C'est moi qui répondit. - Super bizarre, étrange.
- Ici ça n'est pas étrange, presque tout le monde a des pouvoirs.Lys' retrouva son dynamisme. - Ah oui ? De quel genre ?
- Moi par exemple, je sais contrôler l'eau. D'autres peuvent contrôler les autres éléments, ou alors guérir les blessures, lire l'avenir, dans les pensées, etc...
- C'est passionnant. Tu pourrais m'en dire plus ?
- Il y a énormément de choses à dire, je vais essayer de t'en dire le plus possible.
- J'aimerais beaucoup. Est ce que tout le monde ici a des yeux aussi magnifiques que les tiens ?Elle sembla rosir légèrement. - Je ne sais pas, personne n'a les mêmes yeux en théorie. J'aime bien tes cheveux...
- Si on vous dérange on peut partir.Castiel semblait sur le point de dire quelque chose lui aussi. J'avais du lui arracher les mots de la bouche. Noct se retourna vers nous. - Pourquoi dis-tu cela ?
- … Pour rien. Tu saurais comment on pourrait repartir d'ici ?
- Je n'en sais pas plus sur les portes, elles n'ont pas été utilisées depuis des années. Peu de gens sont capables de les faire apparaître désormais, ce talent a disparu au fil des années, peu de gens même connaissent encore leur existence. Mais j'y pense !Une étincelle traversa ses yeux. - Peut être qu'on trouvera quelque chose au château.
- Château ? On est dans une mauvaise imitation de conte de fée ou quoi ?Lys' leva les yeux au ciel. - Cast', sois gentil.
- J'suis pas un chien.
- Arrête quand même. Noct tu disais … ?Elle semblait vraiment nous trouver étrange. - … Au château on pourra certainement en apprendre plus. Mais vous allez devoir vous habiller autrement pour passer inaperçu.
- C'est à dire ?Je commençais à avoir peur. - Je vais te prêter une de mes robes.AAAHHH !!! Le mot interdit ! - Une robe ? Il n'y aurait pas des pantalons plutôt ?
- Mais aucune fille ici ne porte de pantalons voyons.
- Je refuse de mettre une robe, c'est affreux.
- Aller petite sœur, faut faire un effort.
- Non.
- J'ai pas envie de rester indéfiniment ici, donc tu te mets en robe, Blanche Neige.
- Jamais.
- Aller !
- Non, non et NON !
Dernière édition par saphiraMJ le Lun 13 Aoû - 13:37, édité 9 fois | |
| | | saphiraMJ Ninj'artiste
Messages : 36 Date d'inscription : 16/06/2012 Age : 29 Localisation : Poudlard
| Sujet: Re: [Castiel][Lysandre]Le Monde Oublié Mar 26 Juin - 17:43 | |
| CHAPITRE 6- Spoiler:
Je me regardai dans le miroir. Je portais [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qui ressemblait énormément à celle que portait Noct, mis à part qu'elle était rouge et blanche. J'avais été obligée de céder. J'étais donc condamnée à porter une robe, alors que je détestais ça, je me sentais nue. Je grimaçai une fois de plus. - Ne fais pas cette tête, ça te va très bien tu sais. Je me retournai vers Noct, l'air de dire « pfff... si tu le dis ». - Ils sont toujours en train de se changer les garçons ? - Oui. Et Castiel faisait une drôle de tête lorsque je lui ai donné sa tenue. Dix minutes plus tard, Lysandre sortit. Il portait une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Ça lui allait bien, à croire que tout lui allait. Il semblait se sentir à l'aise. Il en avait de la chance. Ça faisait bizarre de le voir habillé en un autre style que victorien. Décidément, je le verrai habillé dans tous les styles sauf basique. Tant mieux d'ailleurs, c'était ce que j'admirais chez mon frère, sa personnalité à part, propre à lui-même et que personne d'autre n'avait. Ses yeux me parcoururent de la tête en bas. Un sourire apparut sur son visage. Non, il ne va pas le dire ! - C'est la première fois que je te vois en robe depuis 16 ans. Ça te va bien. Et m****, il l'a dit. - Si tu le dis. Où est la petite sirène ? - Il est en train de batailler... et de râler. Il ne devrait plus tarder. Il y avait une lueur d'amusement dans son regard. Effectivement, si il devait porter le même genre de tenue que Lys', il ne devais pas être aux anges. Je me regardai une nouvelle fois, et me mis soudain à penser que Nath adorait l'époque médiéval, et était passionné par le Moyen Âge. Je regrettais presque de ne pas avoir tout le temps écouté ses longs discours interminables à propos de la vie au Moyen Âge. Lys' remarqua mon air absent. - Qu'est ce que t'as ? - Rien... Je pensais que Nath aurait adoré cet endroit. Il me manque... - Oublie le un peu. Je me retournai vers lui. - Commence pas. - Comment ça ? - J'ai à peine parlé de lui que tu m'agresses déjà, qu'est ce que... - Hum hum. Castiel venait de sortir de la chambre. Il portait une longue tunique bleu foncé avec une ceinture marron, un pantalon blanc et des bottes marrons. Il avait également des gants en cuir (note de l'auteur : Je n'ai pas trouvé d'image qui convenait pour lui). Il me faisait étrangement penser à Link de The Legend Of Zelda, à part qu'il était en bleu et qu'il ne portait pas de bonnet. Je le vis me dévisager des pieds à la tête. - Tu portes plutôt bien le style médiéval. Un compliment de Castiel, ça faisait tout drôle. Je ne pus réprimer un sourire. Hein quoi ? Mais pourquoi je souris, c'est pas possible ! Je crois que je... non ça ne se peut pas, de plus il cherche toujours un prétexte pour m'embêter, je vois pas comment je pourrais... non Eléa, reprends toi. Noct me tira brutalement de mes pensées. - Le château se situe à environ deux kilomètres à pied... Je me mis à chantonner. - ♫Deux kilomètres à pied, ça use, ça use, deux kilomètres à pied, ça use les...♫ Je me rendis compte qu'il y avait eu un gros blanc. Noct me regardait d'un air incompréhensif, Castiel dépité et Lys' les yeux ronds comme des chupa chups. Après un bref moment, Noct repris la parole. - Donc je disais, nous allons partir à pied au château, et là bas nous irons parler à la princesse. - La princesse ? Castiel avait dit ça d'un ton presque dégoûté. - Oui la princesse. La famille royale s'y connait beaucoup en magie, si quelqu'un peut répondre à nos questions, c'est bien elle, c'est elle qui connait le plus de choses à propos de la magie, elle pourra certainement nous parler de ces portes. - Et nous avons le droit d'entrer dans ce château comme ça, tranquillement ? - Bien sûr que non, mais la princesse fait partie de mes amies, de plus ma sœur y travaille donc elle pourra nous faire entrer si la princesse est absente. D'autres questions ? Nous fîmes tous « non » de la tête. Lys' répondit. - Alors qu'est ce qu'on attend ? ******** Athena se tenait juste en face de Nathaniel, sérieuse, ainsi que ce dernier. - Mon père était une sorte de chercheur non officiel. Il y a quelques années, il a trouvé plusieurs documents étranges. Ils parlaient d'un autre monde qui existerait, parallèlement au notre. Il a fait plusieurs recherches, et a fini par en conclure que tout ceci était bien réel. Autrefois, il y a des milliers d'années, les hommes pouvaient voyager de notre monde à l'autre en se servant de portes magiques. - T'es en train de me dire que les hommes avaient des pouvoirs magiques autrefois ? - Non. Uniquement ceux qui vivaient dans l'autre monde. À l'époque, tout le monde connaissait l'existence de ces derniers. Les gens pouvaient circuler librement d'un monde à l'autre. Mais un jour, il s'est passé quelque chose qui a tout changé. Un jour, un homme tyrannique est entré au pouvoir et est devenu roi. Il ne supportait pas que ses sujets puissent échapper de son total contrôle en partant dans l'autre monde. Il a donc organisé plusieurs complots contre les magiciens de l'autre monde. Il a perpétré des dizaines de meurtres tous aussi sanglants les uns que les autres, et a accusé les magiciens d'en être responsables en créant de fausses preuves. Il a ordonné qu'aucun magicien ne puisse plus venir dans notre monde, et que plus personne ne puissent aller dans le leur. Il a exterminé tous les magiciens qu'il croisait. Il faisait assassiner quelqu'un sur de simples accusations pour ne pas prendre de risques. Le peuple n'avait plus le droit de parler de ce monde. Quiconque en faisait mention, se retrouvait décapité ou pendu. C'est ainsi que quelques siècles plus tard, l'existence de ce monde a été complètement oublié. Mon père l'a donc nommé Le Mondé Oublié. Il a cherché pendant des années un moyen de pénétrer dans ce monde, après avoir appris toutes sortes d'informations à propos de celui-ci, il voulait à tout pris voir à quoi il ressemblait. Il a passé des mois à chercher un moyen d'y pénétrer, mais le seul moyen est de traverser une porte. Ce sont les magiciens qui font apparaître ces portes, et mon père soupçonnait que certaines d'entre elles soient toujours actives. Seulement, si c'était vraiment le cas, il ne savait pas comment en trouver une. Il a réussi à apprendre que lorsqu'elle s'activaient, la foudre s'abattaient sur elles pour fournir l'énergie nécessaire au transport. C'est comme ça que j'ai compris pourquoi la maison a disparu. Ça faisait beaucoup pour Nathaniel. Il prit quelques minutes pour encaisser ce qu'il venait d'entendre. - Tu veux dire.... que la maison a été téléportée dans un autre monde ? - Oui. Nathaniel poussa un énorme soupir de soulagement. - Donc ils sont vivants. Mais comment les faire revenir ? - Je n'en sais rien, il faut d'abord trouver la porte. - Et quand nous l'aurons trouvée ? - Nous aviserons. ******** Nous marchâmes à travers la forêt. Au bout d'une demi heure, nous nous retrouvâmes devant un paysage à couper le souffle. Nous avions enfin atteint la sortie de la forêt, et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] entouré de remparts se tenait devant nous. Il était situé au milieu d'un lac, avec des montagnes au loin. Ce que je supposais être le village, qui était composé de milliers de chaumières, se situait juste avant le château. Il fallait donc traverser tout le village pour pouvoir accéder au château. Et c'est ce que nous fîmes. Durant le trajet, Lys' continua à questionner Noct à propos de son monde, nous apprenant beaucoup de détails par la même occasion. Je regardai autour de moi. Il y avait plusieurs chaumières se situant le long de la route, des femmes lavaient le linge ou s'occupaient des animaux, des hommes cuisinaient, ou forgeaient des armes, j'aperçus également des enfants et des adultes s'entraîner à se battre avec toutes sortes d'armes, ainsi qu'à utiliser leurs pouvoirs. Même si j'avais vu Noct à l'œuvre, cela me faisait bizarre de voir de la magie. Nous arrivâmes devant le pont, et le traversâmes. Arrivant à la porte, j'entendis une voix d'homme parler. - Qui est-ce ? - Noct. Je viens voir Nodoka. Elle paraissait connaître ce type. - Mot de passe. - Depuis quand il y a un mot de passe ? - Depuis que je l'ai décidé. - Sérieusement Corin, tu n'es pas drôle, laisse moi entrer ! - Pas sans le mot... - Noct c'est toi ? C'était une voix féminine qui avait parlé cette fois ci. - Nodoka ! - Corin, ouvre ! - On peut même plus plaisanter... La grande porte s'ouvrit en grinçant, et je vis une fille se jeter dans les bras de Noct. Le Corin en question semblait s'être volatilisé. Une fois qu'elle la lâcha, je pus la détailler. Elle portait une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], elle avait de longs cheveux blonds frisés lui arrivant au milieu du dos. Ses yeux étaient verts foncés. De visage, elle ressemblait beaucoup à Noct. Elle arborait un large sourire, avec peut être un brin de niaiserie, contrairement à sa sœur que je n'avais pas vu sourire une seule fois. Elle était pire que Castiel... - Qui sont ces gens ? Elle se dirigea vers nous d'une démarche dansante. Dans notre monde, les gens auraient probablement pensé qu'elle s'était droguée. - Je te présente Léa, Castiel et Lysandre. Voici ma sœur, Nodoka. - Noms étranges... Vous ne venez pas d'ici n'est ce pas ? J'aperçus Noct se diriger vers son oreille et murmurer. - Tu as raison Noct. Venez, nous allons discuter dans un endroit plus tranquille et discret. Nous la suivîmes donc. Castiel ne disait rien, il n'avait pas dit un mot depuis que nous étions partis. - Y a quelque chose qui va pas ? - Non. On ne devrait pas être là, c'est tout. Il avait absolument raison. Je repensai à notre monde. Plusieurs images défilèrent dans ma tête ; Leigh, Nath, Amorcity (note de l'auteur : je sais c'est pas original, j'ai pas trouvé mieux), le lycée... Reverrai-je tout ça un jour ? Mon grand frère me manquait, mon meilleur ami également. Je retins de justesse mes larmes. Je remarquai alors que nous étions dans un immense hall d'entrée. Le sol était en marbre blanc, il y avait des lustres en cristal au dessus de nos têtes, et plusieurs portes et escaliers autour de nous. L'intérieur de ce château semblait plus moderne par rapport aux chaumières devant lesquelles nous étions passés. Après avoir passé plusieurs portes, nous nous retrouvâmes dans un grand salon, toujours en marbre blanc, avec des fauteuils luxueux et des tables jaunes et dorées. Nous nous assîmes et nous racontâmes en prenant chacun notre tour la parole toute l'histoire à Nodoka. Une fois terminée, elle prit la parole, toujours avec son sourire aux lèvres. - La princesse vous aidera oui. Je vais essayer de voir quelles chambres sont libres, il est hors de question que vous repartiez maintenant. Elle s'éclipsa. Les gens avaient le sens de l'hospitalité ici. À moins que nous soyons tombés sur les deux exceptions. Lys' regardait la pièce, des étoiles plein les yeux. Je me mis à espérer qu'à notre retour, si il y en avait un, il ne se mettrait pas à s'habiller en style médiéval au lycée. Noct avait remarqué comme moi que Lys' était en admiration face à tout ça. - Tu veux que je te fasse un peu visiter le château ? Je viens souvent ici, je connais toutes les pièces. - Oui, je veux bien. - Vous voulez venir ? - Ouf non, je suis crevée de notre longue marche de tout à l'heure. - On a fait que 2 km, Blanche Neige. - Je suis exténuée tout de même. Et arrête de m'appeler comme ça la petite sirène ! Lys' décida d'intervenir. - Mais enfin Léa, je ne vois pas pourquoi tu le prends mal. Dans le conte, Blanche Neige est une princesse et elle est la plus belle de tout le royaume surtout. En fait, Castiel te traite de plus belle fille du monde. C'était pas idiot ce qu'il disait. Je me tournai vers Castiel, il était devenu cramoisi. - Quoi ?! Non mais tu débloques, c'est pas du tout ce que je voulais dire ! - Alors c'est ton subconscient qui trouve ma sœur jolie. - N'importe quoi ! - Tu me trouves pas jolie ?! Je crois que là, il avait atteint le summum de la couleur rouge. - Mais si ! Euh mais non ! Enfin... ah mais vous arrêtez là ! - Tu avoues la trouver jolie ? - Tu sais quoi Lys', va te faire... Un grand sourire lourd de sous entendus apparut sur ses lèvres, et il suivit Noct pour la visite. Je me retrouvai seule avec Castiel. - Alors tu me trouves jolie ? - Tu te fiches de moi ?! À moitié. Je dirai plutôt que c'est un moyen détourné pour savoir si il me trouve vraiment jolie. Je ne sais pas pourquoi ça me préoccupe, enfin après tout, ça fait toujours du bien à une fille de savoir que quelqu'un la trouve jolie. - Non, c'est de la curiosité. Il ne répondit pas. - Bon ok, ne réponds pas. Je tournai la tête vers la fenêtre. J'aperçus une sorte de jardin. Il y avait des fontaines et des bancs en pierre. Ce château était vraiment un cliché des films avec des princesses. Je m'approchai vers la porte, et sortis. Je m'assis sur un banc. Je regardai aux alentours pour voir si Castiel m'avait suivit ou pas. Voyant qu'il n'en avait rien fait, je sortis un paquet de cigarette que j'avais planqué sous ma robe, m'en allumai une et fumai. Je sais que ce n'est pas intelligent, mais avec tout ce qui se passait, j'en avais besoin. Même les élèves d'apparence sage fument parfois. Je vis quelqu'un s'asseoir à côté de moi. Je sursautai en apercevant Castiel. Prise en flagrant délit. - Panique pas, j'étais déjà au courant. - Tu ne diras rien à Lys' ? - Je ne lui ai rien dit jusqu'à présent. Et puis ce ne sont pas mes affaires. Il y eut un petit silence, il se remit à parler. - Tu ne devrais pas faire ça. - De quoi ? - Fumer. - T'es mal placé pour me faire la morale. - Je te fais pas la morale, tu vaux mieux que ça, c'est tout. - T'en sais rien. - Je dis ça pour toi. - Comme si ça te préoccupait. - T'as raison, je m'en fiche de toi. Étrangement, je me sentis vexée. - C'est réciproque. - De quoi tu parles ? - Moi aussi j'en ai rien à faire de toi. Je me levai et le laissai assis sur le banc tout seul, me dirigeant vers l'intérieur. J'avais les larmes aux yeux. Pourquoi j'avais si mal ? C'était peut être ça, aimer quelqu'un, souffrir dès que tu pensais ne pas compter à ses yeux. CHAPITRE 7- Spoiler:
Je rentrai dans le salon, et tombai nez à nez avec Lysandre, suivit par Noct. Je baissai la tête, espérant qu'il ne remarquerait rien. - Ça va Léa ? J'inspirai discrètement et pris un ton neutre. - Oui. Puis je fus bousculée par la droite, et eus tout juste le temps de voir une chevelure rouge me passer devant et claquer la porte menant au hall. Lys' se tourna vers moi, les sourcils froncés. - T'es sûre qu'il ne s'est pas passé quelque chose ? - Rien. Nodoka arriva à ce moment là. - Je vous ai trouvé des chambres, suivez-moi. Lys', Noct et moi la suivîmes. Ma chambre était entre celle de Lys' et de Castiel. Celle de Noct était au bout du couloir. J'entrai dans la chambre qu'on m'avait attribué. Je restai clouée sur place : elle était grandiose ! Le sol était en marbre légèrement rosé, et les murs étaient tapissés en rose saumon avec des symboles dorés. Contre le mur à droite, se trouvait un grand lit blanc cassé à baldaquin deux places, un peu plus loin il y avait un bureau beige avec un chaise simple et une bougie, sur le mur d'en face, je pouvais voir une gigantesque armoire en bois avec des gravures et juste à côté une grande fenêtre menant à un balcon il me semblait, et enfin une petite table, un canapé beige et deux fauteuils assortis au canapé étaient placés vers la gauche, faces à une grande cheminée encastrée dans le mur. Plusieurs bougies et chandeliers étaient placés dans la chambre. Je levai la tête et vis un énorme lustre en cristal. Je me demandai comment ils faisaient pour allumer les bougies se trouvant en haut. Juste à ma gauche, à côté de l'entrée de la chambre, une porte était entrouverte. Je regardai et vis que c'était une salle de bain ; c'est à dire tout en marbre blanc avec une baignoire style médiéval donc très simple. Il y avait une sorte de pompe qui je supposais servait à faire couler l'eau. Je faillis défaillir à la vue des toilettes : un énorme trou dans de la pierre blanche, plus communément appelées des latrines. Je retins un haut-le-cœur et sortis. Je continuai à admirer ma chambre, émerveillée, quand un toc-toc à ma porte me fit sortir de ma transe. J'ouvris. Nodoka se tenait devant moi, son éternel sourire candide sur le visage. - Je viens t'avertir que le dîner est prêt, dans la grande salle, et que la princesse rentrera dans deux semaines mais elle a tenu à vous faire part que vous êtes tous les bienvenus dans son château. - Nous la remercions. Mais comment tu peux communiquer avec elle ? C'est vrai, ils ont pas de téléphone que je sache. Peut être que la princesse se la joue professeur Xavier ? - Avec les miroirs. Bon peut être pas finalement. Elle m'avait répondu avec un petit rire, comme si c'était évident. - C'est un procédé magique ? - Évidemment. Elle commença à partir. - Attends... Je ne sais pas où est la grande salle, il me faudrait un guide. Et puis, ça serait l'occasion de faire plus ample connaissance. Son sourire s'étira et elle me fit signe de la suivre. J'en profitai pour la questionner. Elle paraissait niaise et infantile au premier abord, mais elle semblait être tout de même intelligente, plus mature qu'elle ne le laissait croire et d'une extrême gentillesse. Nous arrivâmes à la grande salle... qui n'était pas si grande que ça. Elle était grande c'est vrai, mais je me l'imaginais aussi grande que celle de Poudlard... Bon il faut que j'arrête de regarder des films. Le sol était en marbre noir, les murs tapissés en marron, il y avait une grande cheminée en pierre sombre et au centre de la pièce se trouvait une table en bois de dix personnes. Castiel et Lys' étaient déjà assis face à face, Noct à côté de mon frère. Nodoka s'empressa de rejoindre Noct. Je dus donc me résoudre à m'asseoir à côté de Castiel, sans lui accorder un regard. Bon d'accord, c'était peut être un peu excessif et puéril, mais sa phrase m'avait vraiment vexée, et j'avais tendance à être susceptible, surtout quand il s'agissait de lui. Le dîner se passa normalement. Lys' et moi questionnions les filles. Castiel parlait de temps en temps, mais je l'ignorais. - M***e à la fin, pourquoi tu fais la gueule ? Le brusque changement d'attitude de Castiel me prit au dépourvu. - Quoi ? Mais je fais pas la gueule. Pfff, à qui je vais faire croire ça ? - Mais arrête, tu ne m'as pas adressé la parole de tout le repas. - Depuis quand ça te préoccupe ? - Si t'as un reproche à me faire dis le. - Pfff... - Alors c'est comme ça ? T'as décidé de faire la tronche et je dois attendre que ça te passe ? Tu te compliques la vie. J'explosai. - C'est toi qui complique tout ! T'as toujours été désagréable avec moi, cherchant le moindre prétexte pour m'emm**der, et en arrivant j'avais l'impression que ça avait changé, mais en fait non, t'es qu'un égoïste qui est incapable de se préoccuper de quelqu'un d'autre que soi-même ! - C'est vraiment ce que tu penses de moi ?! Il commençait à hausser le ton lui aussi. - Parfaitement ! - Et bien tu me connais mal ! T'es qu'une gamine ignorante ! - C'est pas ce que tu voulais dire tout à l'heure quand tu m'as dit que t'en avais rien à faire de moi ?! Il sembla déconcerté parce que je venais de dire. - Mais... j'ai pas dit ça dans ce sens là ! J'arrive pas à croire que tu me fasses une scène pour ça ! Je ne répondis pas. Dit comme ça, je me sentais affreusement puérile. Il se leva de sa chaise et s'en alla. Plus personne ne parlait. Lys' se leva à son tour. Il posa la main sur mon épaule avant de partir, je supposai à la poursuite de Castiel. Je regardai les filles en face de moi. J'étais encore remuée par ce qui venait de se passer. J'eus l'impression qu'elles le comprirent, car elles essayèrent de me changer les idées en me posant des questions sur mon monde. Je leur racontai alors beaucoup de choses, comme les moyens de transports, de communication, le lycée, j'en vins à parler de Leigh et Nath... Ils me manquaient énormément... Est ce que Leigh s'était au moins rendu compte de notre absence ? Il valait peut être mieux qu'il ne s'inquiète pas. Je continuai à leur raconter toutes sortes de détails, jusque tard le soir, puis je finis par me coucher, le cœur lourd. ******** Nathaniel et Athena se tenaient devant l'emplacement de la maison de Léa. - Ça ressemble à quoi un portail ? - Ben... je ne sais pas. - Et comment nous allons le trouver dans ce cas ? - Je suppose que nous le reconnaîtrons quand nous le verrons. Elle paraissait sûre d'elle. Nathaniel par contre, avait l'impression qu'ils fonçaient droit dans le mur. Ils parcoururent la place des yeux, mais ne virent rien qui pourrait être un portail. - C'est pas quelque chose d'invisible au moins ? - Je ne sais pas. - Il faut se rendre à l'évidence, si on ne sait même pas à quoi ça ressemble ni comment le trouver, on ne risque pas d'y arriver. - Que voudrais-tu qu'on fasse alors ? C'était la première fois qu'elle lui demandait son avis, alors que depuis le départ elle avait pris des allures de chef. - Consulter les recherches de ton père, il y a certainement quelque chose sur les portails, de plus si il était obsédé par l'idée d'aller dans ce monde, il a forcément farfouiller pour en savoir un maximum sur les portails. - Je n'ai rien trouvé. - Peut être que quelque chose t'as échappé. Elle souffla. Elle ne semblait pas apprécier que l'on puisse douter d'elle. - Si tu veux, je te les montrerai tout à l'heure. On va manger quelque chose ? Comment pouvait elle penser à ça maintenant ? Nathaniel avait l'impression qu'elle n'était pas préoccupée par la situation, qu'elle s'en fichait presque. - Maintenant ? - Il vaut mieux prendre des forces si tu veux parcourir toutes les recherches de mon père, il avait des dizaines de carnet. Ils partirent donc manger dans un restaurant-pizzeria. Il était en pleine dégustation de sa margarita, quand Nathaniel reçut un appel masqué. - Allo ? - Nathaniel, c'est Leigh. - Euh... salut. - Je n'arrive pas à joindre Léa, ni Lys'. Nathaniel se sentit coincé. Qu'est ce qu'il pouvait lui dire ? - Alors, ils vont bien ? Je commence à m'inquiéter. - Euh... je... La voix de Leigh changea, prenant un air paniqué. - Il s'est passé quelque chose ?! Nathaniel ne savait pas quoi répondre. Il suppliait intérieurement qu'on lui vienne en aide. - Nathaniel répond ! Tu commences à me faire peur ! Il décida d'être franc. Après tout, quand il verrait que sa maison avait disparu, il serait bien obligé de le croire. - A priori ils vont bien, mais tu devrais rentrer. - A priori ? Qu'est ce qui se passe bon sang ?! - Je... peux pas te dire ça par téléphone. Tu ferais mieux de rentrer. - C'est vraiment grave ?! - Assez oui. Puis il entendit plusieurs « bip » successifs indiquant que l'interlocuteur avait raccroché précipitamment. ******** Une semaine s'écoula, durant laquelle je fis plus ample connaissance avec Nodoka et Noct. Castiel et moi ne nous adressions toujours pas la parole. J'eus également l'impression que Noct et Lys' se rapprochaient. Durant cette semaine, je fis également la connaissance de Corin qui nous avait ouvert la grande porte à notre arrivée. C'était un jeune homme qui devait être plus vieux que moi d'un an ou deux. Il était assez grand, il devait faire une tête de plus que Castiel, et blond aux yeux bleus. Il était habillé souvent un peu comme ce dernier, mais avec une tunique verte qui rappelait plutôt Robin des Bois que Link, puisqu'il avait un arc dans le dos. D'après ce que j'avais compris, il était d'ailleurs très bon archer. Il était plutôt beau gosse, même si il n'était pas vraiment mon type. J'avais été énormément nostalgique durant cette semaine. Lys' sentait ma mélancolie, il avait donc essayé de me changer les idées. Je me retrouvai donc assise à côté de lui sur un banc. - Vous avez l'intention de vous réconcilier quand ? Je savais très bien de quoi il parlait, mais je préférai faire l'ignorante, espérant qu'il passe à autre chose. - De quoi ? - Fais pas celle qui ne voit pas de quoi je parle. Vous n'allez pas bouder éternellement quand même ? - Pourquoi pas. - Qu'est ce qui s'est passé pour que tu lui cries dessus comme ça ? Je lui racontai alors brièvement. - T'y as été un peu fort quand même. - Je sais. - T'es amoureuse de lui ? - Quoi ? Je... non. Il me regarda, un sourcil levé, signifiant certainement « me prends pas pour un idiot ». Je ne pouvais rien lui cacher. - Bon ok, oui. Après tout c'était mon frère, et je lui avais toujours tout confié. Il esquissa un sourire. Bizarrement, ça ne semblait pas le déranger que je craque sur son meilleur ami. - Dans ce cas, tu devrais aller lui parler et faire quelque chose. - Et quoi ? - Je sais pas moi... t'excuser d'y être aller un peu fort par exemple. - C'est lui qui a commencé à dire qu'il s'en fichait de moi. - Castiel dit beaucoup de choses sans réfléchir. Je ne répondis pas. Lys' leva les yeux au ciel. - Vous êtes aussi têtus l'un que l'autre. Tiens, quand on parle du loup. En effet, Castiel venait de sortir. Il passa devant nous et partit s'asseoir sur un autre banc. Je soupirai. - Sinon, il n'y a pas que ça qui te préoccupe n'est ce pas ? - Notre monde me manque. - On y retournera, j'en suis sûr. - Ça a l'air pourtant mal parti, je sens que cette histoire va être encore plus compliquée qu'elle ne l'est déjà. Il ne dit rien. Ce qui ne me rassurait pas. - Tu crois que quelqu'un nous cherche ? Lys' fronça les sourcils. - Pour toi c'est qui « quelqu'un » ? Ça sentait mauvais... - Ben Leigh, ou nos amis ou... Je m'interrompis, me rendant compte que j'allais une fois de plus l'énerver. Ce fut lui qui compléta ma phrase. - Ou ton Nathaniel ? - Arrête. Du coin de l'œil je vis que Castiel avait tourné la tête vers nous. De là où il était il nous entendait certainement. - Ce type n'est qu'un crétin. - Tu le connais même pas ! - J'en sais suffisamment sur lui ! - Alors dis moi pourquoi tu ne le supportes pas ! - Parce que c'est qu'un crétin ! - Ça c'est de l'argumentation ! - C'est un idiot point final ! Tu devrais arrêter de t'accrocher à lui ! - C'est mon meilleur ami, quand est ce que tu vas le comprendre ! Je ne vais pas le laisser tomber juste parce que tu me le demandes ! - Pourquoi tu l'apprécies autant ?! Il n'a rien d'exceptionnel ce type ! - On est ami depuis l'école primaire, on s'est toujours bien entendu, et il compte beaucoup pour moi, que tu le veuilles ou pas ! Il a toujours été là, et il est comme un frère pour moi ! Il perdit son sang froid, chose que je ne me souvenais pas avoir déjà vu. - Mais c'est pas lui ton frère !!! C'EST MOI !!! Il se leva brutalement et partit à l'intérieur. Alors j'éclatai en sanglots. Je détestais me disputer avec Lysandre, et nous ne nous étions jamais disputés comme ça. Je me recroquevillai et plongeai ma tête dans mes bras. Je sentis que quelqu'un s'asseyait à côté de moi et enroulait son bras autour de mes épaules. CHAPITRE 8- Spoiler:
Je levai légèrement la tête, et aperçus derrière mes larmes un visage baissé couvert de cheveux rouges. Évidemment, il n'avait rien perdu de la scène. Je me recroquevillai encore plus. Je me sentais mal de pleurer comme ça devant lui. Pourtant, le contact de sa main sur mon épaule me faisait me sentir mieux. Alors j'entendis sa voix, qui contrairement à son habitude était plutôt douce et se voulait rassurante. - Ça va s'arranger, ne t'inquiète pas. Il réagit comme ça parce qu'il t'aime. Il y eut un silence et il reprit la parole. - Tu sais, parfois je dis des trucs sans réfléchir, sans me rendre compte que ça veut pas forcément dire ce que je voulais dire au départ. J'essaie souvent de laisser croire que je m'en fiche des autres, mais c'est faux, il y a des personnes pour lesquelles je ferais n'importe quoi. Je ne répondis rien, et ne bougeai pas. Je ne savais pas quoi faire ni quoi dire. Après ce discours, je me sentais profondément stupide. - La réponse est oui. Je me tournai brusquement vers lui. Il savait que je me pensais stupide ? - Oui quoi ? Il rougit, ce qui attira encore plus mon attention. - Tu m'as demandé si je te trouvais jolie... C'est oui. Je me disais aussi. - C'est ta façon de dire « désolé » ? - Ça se pourrait. Je ne pus retenir un sourire, ce qui ne lui échappa pas. - Ça y est tu souris, ça va mieux on dirait. T'es bien une fille, il suffit d'un compliment pour te redonner le moral. Je le poussai avec le coude le faisant tomber du banc. Ce n'était pas voulu, mais voir Castiel par terre avec sa mine déconfite était à se tordre de rire. J'éclatai de rire. - Je suis même pas désolée ! Et puis franchement t'aurais pu mieux te défendre quoi ! - Tu m'as pris par surprise, et je te signale que j'étais déjà à deux doigts de tomber avant puisque tu prends une place pas possible sur ce banc. La gentillesse légendaire de Castiel était de retour... Il se releva et m'ébouriffa violemment les cheveux. - Hé mais ! Oh ! Tu me décoiffes arrête ! - Parce que t'étais coiffée avant ? Tout à coup, je vis une silhouette à robe blanche courir jusqu'à nous. - Léa ! C'est affreux ! Tu … il … - Nodoka calme toi ! Qu'est ce qui se passe ? Voir Nodoka aussi paniquée n'était pas très bon signe. - Je... euh...Venez, Noct va vous expliquer. Nous nous regardâmes Castiel et moi, interloqués, et partîmes à sa suite. ******** Nathaniel et Athena passèrent toute l'après midi à consulter les notes. Parfois elles étaient à peine lisibles, et ils étaient obligés de fournir un grand travail de décryptage pour arriver à lire. La fin de l'après midi approcha, et ils avaient quasiment rien trouvé de nouveau et tombaient de fatigue. - Bon, Nathaniel, stop on arrête ! On y a passé tout l'après midi, faut faire une pause là. Tu voudrais pas aller acheter des glaces à deux pas d'ici ? Nathaniel haussa un sourcil. - Non ça me dit rien. Il regarda sa montre. - Leigh devrait arriver d'ici une quinzaine de minutes, il vaudrait mieux que je sois chez lui avant lui, vu la situation. - C'est vrai, il pourrait s'évanouir lui aussi. Il ne répondit pas à cette pique, et préféra partir en claquant la porte. Non mais pour qui se prenait cette fille ! D'abord elle venait lui dire qu'elle savait des choses, mais finalement elle en sait moins que ce qu'elle prétend, et non seulement elle le prend pour un larbin mais en plus elle se fiche de lui ! Cette fille l'exaspérait, elle était arrogante et prétentieuse. Nathaniel se mis à douter des intentions d'Athena. Cherchait-elle vraiment à l'aider ? Ou avait-elle quelque chose à gagner là dedans ? C'est pris de doutes que Nathaniel se posa devant la boîte aux lettres de chez Léa. Il ne pouvait pas se permettre de douter maintenant, elle était sa seule aide, mais il resterait tout de même méfiant. Il vit une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] approcher. Celle-ci s'arrêta brutalement. Un jeune homme brun en descendit. Nathaniel se dirigea vers lui, mais n'eut pas le temps d'en placer une. - C'est quoi ce délire !! Où est ma maison ?!! Où sont Lys' et Léa ????? - Leigh calme toi, ils vont bien. Il lui posa les mains sur les épaules. Une fille aux cheveux blancs descendit de la voiture, la petite amie de Leigh dont Nathaniel avait oublié le nom. - Leigh qu'est ce que... Elle regarda l'emplacement de la maison. - Qu'est ce qui s'est passé ? Elle avait parlé d'un ton calme, que Nathaniel trouvait suspect. Elle ne semblait pas surprise. - Salut Rosalya. - Athena ! Nathaniel se retourna. Athena était derrière lui. Lui qui pensait qu'elle était restée chez elle... Les deux filles se jetèrent dans les bras l'une de l'autre. Athena chuchota quelques paroles incompréhensibles à Rosalya, qui écarquilla les yeux. - C'est pas possible ! Alors notre père disait la vérité depuis le début. Et je ne l'ai jamais cru... - De quoi vous parlez là ? Leigh semblait avoir repris ses esprits. Rosalya s'approcha de lui et lui prit la main. - C'est assez compliqué. Viens à la maison on va tout t'expliquer. ******** Lys' était assis sur un fauteuil, pâle, Noct se tenait devant lui la mine grave. Je m'assis sur le canapé, rejointe par Castiel. Corin était appuyé contre la cheminée (note de l'auteur : je vous précise qu'elle est éteinte, on ne sait jamais ^^). Il y eut un grand silence, puis Noct se tourna vers Nodoka. - T'as parlé avec elle ? - Oui. Elle ne peut rien faire de là ou elle est. Je supposai qu'elles parlaient de la princesse. Je me demandais vraiment à quoi elle ressemblait celle là. - Mais on va faire quoi alors ? On ne peut pas laisser Léa faire ça ! Tout à coup, mes sens se réveillèrent. - Faire quoi ? - Je sais, mais elle a pas le choix. - Le choix de quoi ? - Il faut trouver une solution, elle va se faire tuer sinon. Je commençais vraiment à avoir peur. Castiel semblait aussi perdu que moi, et Lys' était de marbre. - Qu'est ce qui se passe ? - C'est toi l'intelligente de la famille, l'astucieuse, la rusée tu te rappelles ?! Noct fronça les sourcils. - Pour le coup, on ne peut rien faire, elle va être obligée d'y aller. Je commençai à craquer. - Mais aller où ?! - Tu crois qu'ils accepteraient un compromis ? - J'en doute, mais on peut toujours essayer de trouver quelque chose. - D'accord on y va. Je me levai brusquement. - WWOOOOO ! Tout le monde se retourna vers moi, Lys' pour le coup se réveilla. - Quelqu'un pourrait me dire ce qui se passe ?! Nodoka se mordit la lèvre, et consulta Noct du regard. Celle-ci regarda Corin. Il poussa un soupir avant de prendre la parole. - Il semblerait que des envoyés du seigneur Draco... - Seigneur qui ? - Draco. Il convoite le trône depuis des années. Je peux continuer ? - Oui oui. - Vous avez été repérés passant dans son village, alors qu'il interdit strictement quiconque étranger à son village d'y passer. - Il va nous faire un caca nerveux pour ça ? Corin fusilla Castiel du regard avant de reprendre. - Il ne faut pas chercher à comprendre, ce type est un tordu, et il a le droit de faire ce qu'il veut avec ses terres. Seulement, Léa, apparemment il n'y a que toi qui a été vue. - Quoi ? - Ses messagers ont meilleure mémoire quand il s'agit de jolie fille... Il parut gêné à ces mots. Quant à moi je craignais le pire. - Tu dois donc répondre de tes actes en... te battant en duel. - En duel ?? C'est à dire ? Je croisai les doigts. - Tu dois te battre à l'épée contre un guerrier qu'il aura choisi au préalable. Ce fut au tour de Castiel de se lever brutalement. - Il en est hors de question ! Nodoka intervint. - Malheureusement, nous n'avons pas le choix, il faut respecter les lois. - Mais elle a rien fait de mal ! - Pour lui si. Nous pouvons toujours essayer de négocier, mais ça ne sera pas évident. Elle partit, suivi de Corin, Noct et Lysandre, me laissant seule avec Castiel qui tourna la tête vers moi. - Ça va ? Tout à coup j'eus la nausée. À mon tour je sortis, et je courus dans ma chambre. Je me précipitai vers le balcon, et appuyai mes deux paumes sur la rambarde en pierre, la tête baissée. J'entendis des pas derrière moi, puis sentit des bras me retourner. Je me retrouvai face à Castiel, il posa ses mains sur mes joues, et baissa son visage à la hauteur du mien. - Calme toi, ça va bien se passer d'accord ? On va trouver une solution. Regarde moi Léa. C'était étrange de l'entendre m'appeler par mon prénom. C'était arrivé une fois, lorsque lui et Lys' m'avaient retrouvée suite à l'attaque des loups dans la forêt. Je levai les yeux vers lui, et fixai ses yeux gris clairs. La proximité de son visage me fit éprouver brusquement une envie de... l'embrasser ! Non non, Léa, calme tes pulsions, c'est pas le moment, je te rappelle que t'es morte de trouille à l'idée de te battre là ! Je continuai pourtant à le contempler. Ça me calmait bizarrement. - Ça va aller, ok ? - Oui. Il me relâcha. - Merci... Il sortit de la chambre, me laissant seule. Je m'écroulai alors sur mon lit, épuisée. -------- - Léa ! Je me réveillai en sursaut et en faisant un mouvement brusque avec mon bras droit... qui frappa le visage de Corin. Je le vis se tenir le nez. - J'ai compris, je ne te réveillerai plus ! - Désolée. Je ne pus réprimer un rire. Il rit à son tour. Il reprit ensuite son sérieux. Je me remis à penser à la veille. Il sembla comprendre rien qu'à mon regard. - Nous avons essayé. Finalement, il a accepté de te laisser un délai d'une semaine. Il va donc falloir t'entraîner. Les deux autres vont aussi s'entraîner en même temps. Si vous ne savez pas vous battre, vous ne vous en sortirez pas. - D'accord, mais la princesse ne sera pas rentrée dans une semaine ? - C'est probable. Je l'espère pour toi, elle réussit toujours à trouver un moyen de tourner la situation à son avantage. Il esquissa un sourire. - Elle est comment cette princesse ? - Euh... ben... normal... Tu nous rejoins en bas. - Oui. Et il partit précipitamment. C'était l'occasion de me servir de la salle de bain. J'avais hâte... J'eus la preuve que mon appréhension était justifiée, puisqu'il fallait pomper pour remplir la baignoire qui n'était pas très grande. D'après les dires de Corin, il y avait un lac pas loin, peut être que je pourrais y aller faire un tour la prochaine fois. Une fois propre, je mis des vêtements que Corin m'avait amené quelques minutes plus tôt. C'étaient des vêtements d'homme, un simple pantalon marron, une chemise blanche, une ceinture marron et des bottes noires. C'était pas très joli, mais je me sentais mieux qu'en robe. En même temps, je ne me voyais pas me battre à l'épée en robe... non je ne me voyais pas me battre à l'épée du tout ! Je partis rejoindre les autres en bas. Il y avait un énorme terrain de terre. Il y avait des cibles, des mannequins, des chevaux attachés, etc... Noct était en train d'apprendre à Lys' à tirer à l'arc... Je constatai que c'était pas une réussite quand une flèche frôla Nodoka qui se tenait plus loin avec Castiel et Corin. Je souris en voyant Noct presque crier sur Lys'. Corin me fit signe d'approcher. Castiel me dévisagea. 3, 2, 1. - Tu ressembles à un mec comme ça, t'es mieux en robe, Brunette. - Contente de te voir moi aussi. Corin me tendit une épée. Je la saisis. Elle était moins lourde que je l'aurais supposé. Je suivis Corin vers le milieu de la place. Castiel se trouvait à une bonne dizaine de mètres de nous, Nodoka était partie aider Noct et Lys' vers le fond. Corin m'apprit comment tenir l'épée convenablement. Il me montra ensuite quelques mouvements d'attaque, et des techniques pour parer. Il me fit cogner sur un mannequin en bois. Il semblait impressionné. - Tu te débrouilles bien. Je pense que maintenant tu vas pouvoir mettre tout ça en pratique. - Quoi ? - Tu vas te battre. Je m'apprêtai à éclater de rire, mais me retins en comprenant qu'il était sérieux. - Mais t'es fou, je pourrais me blesser ! Je vis Castiel rire du coin de l'œil. - Ne ris pas, c'est contre toi qu'elle va se battre. Son rire doubla. À ce moment là je n'avais qu'une envie : m'éclipser. Je me tournai vers Corin. - T'inquiète pas Léa, ce sont des épées d'entrainement. Elles peuvent faire ressentir la douleur, mais pas blesser. Bizarrement ça ne me rassurait pas. - Et pourquoi je dois me battre contre lui ? - Parce que moi je ne me bats pas à l'épée, voilà tout. - Pourquoi ? - Parce que. - Pourquoi ? - Arrête, on dirait une gamine. Castiel, toujours aussi désagréable. J'eus tout à coup envie de le décapiter. Là je suis certaine qu'il ferait moins le malin. - Castiel va être gentil avec toi, n'est ce pas ? - Bien sûr. Il m'adressa un sourire sadique. Je déglutis. - Mettez vous en position, face à face. Puis se tournant vers moi, à voix basse. - Écrase le. - J'entends ! Y a du favoritisme là ! Et aucune solidarité masculine ! Nous nous plaçâmes. Noct, Nodoka et Lys' vinrent nous regarder. Mon regard s'arrêta sur ce dernier, qui ne m'avait toujours pas adressé la parole depuis la veille. Il semblait amusé par la situation, mais ne parla pas pour autant. - Hé mais c'est pas un spectacle, en plus vous allez me déconcentrer ! - Chochotte. - De quoi je me mêle la petite sirène. Il fronça les sourcils. Mauvais... - C'est parti ! J'eus tout juste le temps de lever l'épée pour parer un coup de Castiel. Il était rapide... et fort apparemment. Link le retour... Je reculai instinctivement. Il attaqua à nouveau, j'esquivai. Il fit une sorte de pirouette avec son épée et l'abattit sur moi, qui leva la mienne au même instant et contrai. Je le repoussai. - Non mais où t'as appris à faire ça ?! - Je fais de l'escrime. Je m'immobilisai, déconcertée. - De l'escrime ? Tu plaisantes ? - Non, mes parents m'ont obligé, et la prochaine fois que tu t'arrêtes je te fais pas de cadeau. Il revint à la charge, et je contrai plusieurs fois ses coups. J'entendis Corin. - Léa, essaie de trouver une brèche ! Il faut que tu attaques à un moment donné ! Je poussai avec mon pied, et frappai droit devant. Il n'eut aucun mal à contrer mon coup. Il décrivit comme un cercle autour de mon épée qui s'envola dans les airs et atterrit par terre. Il pointa mon cou avec sa lame, le sourire aux lèvres. - Gagné. Je me pliai en deux, me tenant la jambe. - Ha bordel ! J'ai super mal, aïe tu m'as fait mal espèce de crétin ! Il abaissa son épée. Erreur fatale. - Je t'ai pratiquement pas touché ! Il s'approcha tout de même pour voir. Il n'eut pas le temps de réagir, que j'attrapai sa jambe et le fis basculer en arrière. Je me mis à califourchon sur son ventre, pris l'épée qu'il avait fait tomber et la lui mis sous la gorge. - Gagnée. - Pfff... t'es diabolique comme fille. Corin vint vers moi, les autres étaient repartis à leurs occupations. J'eus quand même droit à un clin d'œil complice de Noct. - Super. Tu te défends plutôt bien Léa, mais l'attaque c'est pas ton truc, va falloir s'entraîner. - Génial... - Ce qui serait génial, ça serait que tu te lèves, tu pèses une tonne. - Et toi tu devrais te muscler, car si t'arrives pas à supporter le poids d'une fille, t'es mal barré. Il se leva brutalement, me faisant tomber à la renverse. Corin m'aida à me relever. - Trêve de plaisanteries, on a du boulot. Nous nous remîmes au travail. Castiel quand à lui s'en alla je ne sais où. Je passai tout l'après-midi à apprendre à me battre. Je ne progressais pas. Je me couchai le soir, découragée et épuisée. CHAPITRE 9- Spoiler:
Je n'étais pas rassurée, mais vraiment pas du tout. Une semaine s'était écoulée, durant laquelle je m'étais entraînée sans relâche, mais je n'avais fait aucun progrès, alors que c'était bien parti le premier jour. Au départ ça amusait Castiel, puis au fil des entraînements il avait affiché une mine de plus en plus inquiète, ce qui était loin de me rassurer. - Léa réveille toi ! Je levai la tête vers Corin. Il faisait les cent pas, ce qui me stressait encore plus, et il y avait de quoi ! Le moment fatidique était arrivé, je devais me battre en duel... J'étais vêtue d'un pantalon, d'une chemise, d'une tunique noire, de bottes noires et de gants. Bien sûr, je n'avais pas d'armure, car c'était un duel sans protection. Ils avaient de drôle de traditions ici. Une boule se forma dans ma gorge. Je m'en sortirai jamais ! Je tournai mon visage vers Castiel. Il était appuyé contre le mur et tapotait du pied. J'entendis une voix de l'extérieur. - Le duel va commencer d'une minute à l'autre ! - Mais où est il ?! Je me sentis défaillir et atterris sur les genoux. Corin et Castiel se précipitèrent pour me relever, chacun me tenant un bras. - Ça va aller, ne t'inquiète pas Léa. Je scrutai Corin. Comme si j'ignorais que j'allais me faire écraser ! - Ne dis pas ça, tu sais très bien que je n'y arriverai pas. Un type passa sa tête par la porte. - Le duel va commencer, tu es attendue. Je restai tétanisée. Je regardai Castiel qui ne disait rien, il avait le visage figé, ça faisait presque peur. Je scrutai les alentours. - Où est Lys' ?! - Je l'ignore. Il va arriver, j'en suis sûr. Tu dois y aller. Corin sortit de la pièce. Je jetai un coup d'œil à Castiel, qui ne réagit pas. Je voulais dire quelque chose, n'importe quoi, mais n'y arrivais pas. Lui restait de marbre. Il pourrait réagir tout de même ! Je m'armai de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], et me dirigeai alors vers la porte, puis je sentis une main attraper mon bras. - Léa je... te laisse pas faire. J'ai... Lys' a besoin de toi. Et il me relâcha. Je sortis. La lumière m'éblouit et je vis un grand terrain sablé devant moi. Les gens étaient répartis autour d'un petit cercle, séparés des combattants par une corde servant de rambarde. J'aperçus Castiel et Corin bousculer tout le monde pour se mettre devant. Délicatesse avant tout... Un homme se dirigea vers moi et s'immobilisa à quelques mètres. Il portait une chemise, une tunique rouge, avec un pantalon, des bottes marron et une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] à la main. Il était imposant, musclé, il semblait avoir la trentaine, il avait une barbe mal rasée, des cheveux bruns en broussailles et des yeux verts. Il arborait un sourire machiavélique. Je l'imaginai se transformer en rottweiler tellement c'est à ça qu'il me faisait penser. Une voix sortant de je ne sais où retentit. - Le combat va commencer, mettez vous en place. J'avançais légèrement, me mis face à lui et posa la pointe de l'épée au sol en signe de salut, mon adversaire en fit de même. - 3 ! 2 ! 1 ! BOUUMM. Il venait de frapper sur une sorte de gong pour annoncer le départ. J'étais plus très sûre d'être à l'époque médiévale après réflexion. L'homme se précipita vers moi, épée tendue. Je l'évitai de justesse et me mis en position de défense. Les coups fusèrent. J'arrivais à me défendre limite à chaque fois, mais ne pouvais pas bouger et m'épuisais. Je sus à ce moment là que je ne m'en sortirai pas. J'étais incapable de me défendre convenablement, et la contre attaque était in-envisageable. Soudain, j'entendis une voix familière intervenir. Celui que je nommerai « l'arbitre » nous demanda de nous interrompre. Alors je vis Lys' débouler sur le terrain. Je souris, j'étais heureuse de le voir, mais que faisait il ? Il brandissait un livre, suivit de Noct. - Cette fille est ma sœur, et selon la loi, un membre de la famille peut combattre à sa place si elle est en tort. - Le combat a déjà commencé vous ne pouvez pas... C'était Rottweiler qui avait parlé. - J'ai le droit d'exiger de combattre à sa place, tout comme vous pouvez exiger de demander à quelqu'un d'autre de combattre si vous avez trop peur de vous battre contre un adolescent. Son visage s'assombrit avant de se transformer en rictus. - Quand tu veux gamin. Il se mit en position. Lysandre s'avança vers moi. - Lys' je... - Ça ira, ne t'inquiète pas. Il prit mon épée, sans m'accorder un regard puis se dirigea vers Rottweiler. Noct me tira et m'emmena là où était Castiel. C'est alors impuissante que je dus assister à ce combat. ******** Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis la disparition de la maison. Leigh avait été mis dans la confidence. Il lui avait fallu plusieurs heures pour s'en remettre et le croire. Les journées avaient été longues, Nathaniel, Athena, Leigh et Rosalya les avaient passées à lire des notes, et à chercher n'importe quel renseignement. Rien... Une fois les notes finies d'être lues, Leigh laissa place au découragement. - Nous n'y arriverons jamais. Nathaniel consulta Athena. - Tu es sûre qu'il n'y avait pas d'autres carnets ? - Sûre. Pourtant, Nathaniel ne la croyait pas. Il ne savait pas vraiment pourquoi, il avait une sorte de pressentiment. Quant à Rosalya, il sentait qu'elle était franche, elle était déjà beaucoup plus gentille que sa sœur. Elle intervint. - Nous devrions y retourner, nous trouverons certainement quelque chose de plus, ce n'est pas possible qu'il n'y ait aucun trace de ce portail. -------- Les quatre adolescents étaient devant le terrain vide. Leigh leva un sourcil. - Où veux tu qu'on cherche ce portail ? - Au sol. Tout le monde se retourna vers elle, la tête penchée, tels des hiboux. - Au sol ? - Bien sûr ! On ne peut pas le voir parce qu'il est par terre, et pour que la maison entière disparaisse, c'est qu'il devait être grand. Donc on a qu'à marcher partout et là où ce sera différent, ça sera peut être un coin du portail. Athena se frappa la tête. Comment n'y avait-elle pas pensé ? Elle se sentait humiliée que sa sœur est trouvée et elle non. - OK, cherchons alors. Ils se mirent donc à marcher sur tout le terrain. Si quelqu'un les avait vu, il aurait certainement pensé qu'ils mesurent en faisant des pas, puis qu'ils faisaient un jeu que seuls les jeunes pouvaient comprendre. Nathaniel sentit soudain que le sol n'avait pas la même texture. Il semblait sablonneux. Il n'avait pas relevé la dernière fois car il ne s'en préoccupait pas à ce moment là. - Hé ! J'ai trouvé quelque chose ! Les autres arrivèrent, et firent le même constat. - Bravo Nathaniel ! Les filles, on fait quoi maintenant ? Athena intervint. - Il faut l'activer. - Et comment ? - Facile, il suffit de demander à nous transporter. Nathaniel leva les yeux au ciel. Mais oui, bien sûr, c'était évident ! - Maintenant qu'on l'a trouvé, qu'est ce qu'on fait ? - L'un d'entre nous y va, cherche les autres, et les ramène ici. Comme je suis celle qui a le plus étudié ce monde, c'est moi qui irait. Nathaniel fronça les sourcils. Un détail lui échappait mais lequel ? Quelque chose d'important. Il fit travailler sa cervelle. Pendant ce temps, Rosalya répliqua. - Hors de questions que tu y ailles toute seule. - J'irai plus vite seule. - Mais... - Ne réplique pas, j'y vais un point c'est tout ! Elle commença à se diriger vers le portail, quand soudain Nathaniel l'arrêta. - Non tu bouges pas. Elle écarquilla les yeux. - Pardon ? Tu me donnes des ordres là ? Cette histoire prenait une mauvaise tournure. - Si tu passes, ils ne pourront pas revenir. - Arrête c'est n'importe quoi. - Non, c'est la vérité, et tu le sais ! Tu mens, pourquoi ? Rosalya prit une moue choquée. - Athena ! C'est vrai ! Elle ne dit rien et repoussa Nathaniel. Elle se plaça quelque part sur le portail. L'orage commençait déjà à arriver. Il la poursuivit. - Arrête ! Si tu traverses, ils ne pourront pas revenir. - Ça me fait une belle jambe ! Depuis le début ses soupçons étaient justifiés. - Mon père a passé sa vie à faire des recherches sur ce monde, je n'aurais pas d'autres occasions de le découvrir. - Athena je t'en prie. L'orage gronda. Un éclair traversa le ciel. Il allait bientôt être trop tard. - Athena ! - Hors de question ! Alors il la saisit par la taille et la traina presque en dehors du portail. Un éclair jaillit pour venir frapper dans leur direction. ******** Rottweiler commença à frapper sur Lysandre. Ce dernier se défendit sans problème avant de le repousser de la jambe. Il frappa à son tour, mais fut immédiatement stoppé. Il donna un coup de pied au genou droit de son adversaire. Celui-ci faiblit à peine et fit passer Lys' par dessus lui. Il retomba lourdement au sol. J'étais horrifiée, je me cramponnais au bras de Castiel, qui semblait aussi inquiet que moi. Lys' se releva juste à temps pour éviter un coup qui aurait pu lui être fatal. Il recula avant de faire un grand geste avec son épée et de l'abattre avec force sur son adversaire. Il le contra aisément avant de lui mettre un coup de poing au visage. Lysandre répliqua par un coup de coude dans le nez, ce qui déplut à Rottweiler qui l'envoya valser plus loin avec force. Il se précipita sur lui, et frappa une nouvelle fois avec son épée, qui effleura l'épaule de mon frère. Je serrai la main de Castiel, des larmes prêtes à couler. Je ne supportais pas de voir ce sang sur MON frère ! Il tenta une attaque, mais se fit une nouvelle fois repousser. Rottweiler le frappa au ventre, puis à la tête et il s'écroula. Il s'approcha, un sourire sadique aux lèvres, prêt à donner le coup de grâce. Il leva son épée. Lys' sembla reprendre ses esprits, et exécuta une belle pirouette avec ses jambes, faisant tomber Rottweiler. Au passage il lui donna un coup de poing monumental. Ce dernier tenta de lever son épée, mais Lys' attrapa son bras et le tordit. Il lâcha son épée que Lysandre saisit aussitôt. Il pointa ses deux armes sur son adversaire. Il avait perdu. La voix de « l'arbitre » retentit. - Le duel est terminé, nous avons un vainqueur ! Tu es libre jeune homme, les combattants peuvent partir. Je partis en courant vers Lys', sans pour autant lâcher la main de Castiel qui me suivait. Je m'immobilisai devant lui. Il allait certainement avoir un énorme bleu à l'œil, et son épaule était entaillée. J'abandonnai Castiel pour lui sauter dans les bras. - Aïe. - Excuse moi. Je ne desserrai cependant pas mon étreinte, au contraire. Il me serra à son tour. Des larmes coulèrent sur mes joues. - Tu m'as fichu une peur bleue ! Ne me fais plus jamais ça ! Je vais devenir quoi sans toi, tu peux me le dire ?! - Désolé, je ne pouvais pas te laisser faire ça. J'enfouis ma tête dans son cou. - Je t'aime Lys', tu es mon grand frère et tu le seras toujours, je t'interdis de penser que je puisse te remplacer. Mes larmes se calmèrent, et je le relâchai. J'aurais juré voir une larme perler à son œil. -------- Après avoir nettoyé la blessure de Lys' qui heureusement n'était pas aussi profonde que je le pensais, ce dernier partit se coucher, épuisé du combat, et moi je m'assis sur un banc dehors, m'allumant une cigarette. J'avais été stressée aujourd'hui, cela m'avait alors paru justifié. Une silhouette me tira de mes pensées. Je vis son regard désapprobateur. Je soufflai. - T'es mal placé pour me faire la morale. Castiel s'assit à côté de moi. - Tu m'as vu fumer une seule fois depuis qu'on est ici ? En y repensant, il n'avait pas tort. - Tu fumes en cachette. - Comme si c'était utile. - Alors t'es à court, et t'oses pas m'en demander. - … du tout. Je peux m'en passer c'est tout. Décidément, j'en découvrais tous les jours. - Alors pourq... - Je suis pas dépendant, je fume juste de temps en temps. - Tu restes mal placé pour me faire la morale. - Toi tu vaux mieux que ça. - Et toi tu vaux rien c'est ça ? Il ne me répondit pas. J'avais touché la corde sensible. Le fait qu'il puisse penser un truc pareil me fit mal au cœur. Je jetai ma cigarette. - Bon tu viens ? Je le regardai en fronçant les sourcils. - Où ça ? - Je vais t'entraîner. Mon cœur loupa un battement. - Pardon ? Mais je veux pas ! - Tu t'es défendue comme un moucheron tout à l'heure, tu tiendrais pas cinq minutes si on t'attaquait. - Tu t'inquiètes de ma sécurité ? - C'est surtout que j'ai pas envie d'avoir à surveiller tes arrières 24h/24. À contrecœur, je le suivis au terrain d'entraînement, quoi qu'heureuse d'être seule avec lui. Il me tendit une épée. Il commença à me montrer quelques gestes en m'expliquant bien comment faire. - Maintenant je vais t'attaquer. Prête ? - Mmm… Oui. Il attaqua. Instinctivement je me protégeai avec mon épée. La sienne frappa contre la mienne. - Repousse moi. - Euh... Ben comment ? - En donnant un coup avec ta jambe, Lanterne ! Je m'exécutai. Il recula de plusieurs pas. - C'est le moment d'attaquer, donc précipite toi et attaque avec ton épée. Je m'approchai et levai. - Non, sur le côté, là je peux me défendre facilement. Je suivis alors. Je constatai que Castiel était un meilleur prof que Corin... et beaucoup plus sexy en plus. Euh... j'ai rien dit c'est pas le moment ! Il contra et m'attaqua de nouveau. - Défends toi, et rattaque de suite. Je m'exécutai. Les mouvements devinrent de plus en plus rapides, mais aussi de moins en moins difficiles à contrer. Il fit tournoyer son épée, me faisant reculer. Je percutai un arbre, et son épée frappa le tronc. - Cherche un point faible. Je repoussai alors violemment son bras et donnai un coup entre les jambes. Il s'agenouilla. Oups... - C'est bien mais... t'aurais pu faire moins fort, c'est un entraînement je te rappelle. - Je suis désolée ça va ? - Oui. T'as fait des progrès. Il se releva. Il me faisait de plus en plus de compliments en ce moment. - C'est grâce à toi. - Et t'as un sacré coup de pied. Quelques conseils : 1) Ne tourne jamais le dos à ton ennemi. 2) Même si il est à terre, garde ton épée pointée sur lui, comme tu aurais du le faire avec moi à l'instant. 3) Ne te laisse jamais distraire. Il se rapprochait de plus en plus de moi, et les battements de mon cœur s'accéléraient. - 4) Ne te réjouis pas trop vite de ta victoire, tout peux basculer en quelques secondes. 5) Il faut être capable de réagir à la moindre attaque surprise. Et là il me fit un croche patte et je tombai sur lui. Il me fit basculer et c'est lui qui se retrouva au dessus de moi. Ça c'était passé tellement vite que je n'avais même pas eu le temps de réagir, ni même de me rendre compte. - Là tu te venges de la dernière fois, n'est ce pas ? - Ouaip. Il était sur moi, tout sourire, mon cœur battait fort, j'avais l'impression d'avoir un tambour à la place du cœur. Il était dangereusement près de moi, et son visage s'approchait. J'avais des frissons. Puis ses lèvres se déposèrent sur les miennes. Ce baiser était léger, sans pour autant empêcher mon cœur de battre encore plus fort. L'instant d'après je le renversai à mon tour, et me retrouvai sur lui, un sourire victorieux sur le visage. - Conseil n°3 c'est ça ? Un grand sourire apparut sur son visage. - Il semblerait que t'apprennes plus vite que je ne pensais. - Léa ! T'es là ?! Je me relevai, suivie par Castiel. Lys' déboucha. - Léa je... Vous faisiez quoi là ? Il haussa un sourcil. Il me sembla cependant voir un léger sourire en coin sur son visage. - Rien, Castiel m'aide à m'entraîner, j'ai même progressé. Je ne rêvais pas, il avait vraiment un sourire en coin. - Voyez vous ça. Je dérange ? Je rougis. - N.. non. Tu voulais quelque chose ? - J'ai perdu mon carnet. - Encore ? Lys', je croyais que tu l'avais pas sorti de ton sac ? - Ben maintenant si, et je le trouve plus. - T'abuses, bon je viens t'aider. Je reviens. ******** Lys' et Léa s'en allèrent. Castiel souriait. En ce moment même, il se sentait pleinement heureux. Il décida de partir en quête du carnet de Lysandre en fouillant un peu le terrain d'entrainement. Sa joie fut de courte durée lorsqu'il sentit un objet froid et pointu dans son dos. - Si tu bouges ou si tu fais le moindre son, je te transperce de part en part.
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| | | saphiraMJ Ninj'artiste
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| Sujet: Re: [Castiel][Lysandre]Le Monde Oublié Mar 26 Juin - 17:43 | |
| CHAPITRE 10- Spoiler:
Nathaniel ouvrit doucement les yeux. Il voyait flou, puis peu à peu l'image devant lui devint nette. Il aperçut alors les visages de Leigh et Rosalya en train de le regarder avec inquiétude. Il entendit alors la voix de cette dernière. - Hé Nathaniel ? Tu nous entends ? Dis quelque chose ! - Glabou.... - Il est vivant ! Il remarqua alors qu'il était allongé dans l'herbe. Il se redressa. Il était toujours à l'emplacement de la maison de Léa, rien n'avait changé. Qu'est ce qui s'était passé ? Il remarqua alors Athena plus loin. Elle était de dos, et recroquevillée, les bras autour des genoux et la tête baissée. Une partie de la scène lui revint alors en mémoire : la découverte du portail, Athena voulant le franchir, lui essayant de l'en empêcher, l'éclair leur fonçant dessus... - Qu'est ce qui s'est passé ? Rosalya se mordit la lèvre. - La foudre s'est abattue à quelques centimètres de vous deux, et le portail a explosé, ce qui vous a éjecté tous les deux et vous a fait perdre connaissance. - Comment ça il a explosé ? - Eh bien, la foudre était censée transporter quelqu'un or là il n'y avait personne à transporter, le portail était donc chamboulé et a explosé. - Ils ne pourront pas revenir ? Leigh baissa la tête, et se retourna. Rosalya enroula ses bras autour de lui et posa sa tête sur son épaule tout en répondant à Nathaniel. - A moins qu'ils trouvent miraculeusement un magicien capable de faire apparaître des portails, sachant qu'ils ont quasiment tous été exterminés autrefois, ils ne pourront pas revenir. Nathaniel était sous le choc. Il n'allait donc plus revoir sa meilleure amie ? Sa meilleure amie qui l'avait toujours soutenu lors des coups bas de sa sœur, lorsque ses parents partaient et le laissaient seul, il ne la reverrait plus ! Il retint une larme de couler. Il avait besoin d'elle, elle était son seul soutien, la seule personne qui l'appréciait dans ce monde, la seule en qui il avait confiance. - Alors tout est fini... Ce fut Leigh qui répondit, un sanglot étouffé dans la voix. - Oui. Nathaniel se leva, et se mit à courir. Arrivé chez lui, il fit quelque chose qu'il n'avait pas fait depuis des années : il laissa échapper sa colère. Il commença à lancer tout ce qu'il trouvait sous la main, jusqu'à ce qu'il entende quelqu'un cogner à la porte. Il prit une inspiration pour se calmer, et ouvrit à moitié la porte. Il fut surpris de voir Athena devant lui. Sa mâchoire se crispa. Tout ça était à cause d'elle ! - Qu'est ce que tu veux ? Il avait parlé d'un ton froid, sans la regarder. - Je suis désolée. - De quoi ? - D'avoir été égoïste, pardonne moi. - Ça suffit pas. - Je sais que je n'aurais pas du faire ça, mais c'était ma seule chance d'aller dans ce monde. - Toujours pas suffisant. - Mon père a travaillé toute sa vie sur ce monde, et voulait à tout prix trouver un moyen d'y aller un jour. Il y a consacré sa vie, nous négligeant même ma sœur et moi. À chaque fois qu'il nous parlait, c'était de ce monde. Il n'a jamais pu trouver un moyen puisqu'il est mort, et m'a confié tout ce qu'il savait, ainsi que son regret de n'avoir jamais vu ce monde. Il m'a fait promettre de faire ce que lui n'a pas su faire : découvrir ce monde. J'ai été tellement possédée par cette promesse que j'ai été égoïste, et que je ne me suis pas préoccupée des autres qui par ma faute ne pourront plus jamais revenir. Elle se mit alors à pleurer. Le visage de Nathaniel se releva enfin, et sembla plus apaisé. - Je suis désolée... Nathaniel s'approcha d'elle et la prit dans ses bras, tout en lui caressant les cheveux. - Je comprends... Une fois ses larmes séchées, Athena regarda par dessus son épaule et vit le carnage dans la maison. - C'est toi qui a fait ça ? Il la lâcha et se retourna. Il allait avoir des problèmes si il ne nettoyait pas tout ça rapidement... Il répondit par un hochement de tête. - Eh ben c'est du joli ! Il ne dit rien. - Bon je vais t'aider à ranger. Tu m'invites à entrer ? Il esquissa un faible sourire, avant de lui faire signe d'entrer. ******** Lys' et moi commençâmes par fouiller le jardin du château. Je plissai les yeux, il faisait presque nuit. Je repérai un objet sous un banc. Je me penchai et ramassai le carnet de Lys', le regardant d'un air dépité. - Même ici tu arrives à le perdre. Il ignora ma remarque et prit le carnet que je lui tendais. - Merci. - Pas de quoi. - Alors ? - Alors quoi ? Un sourire apparut sur son visage. Pas bon... - Il s'est passé quoi avec Castiel ? Sa question me prit au dépourvu. - R...rien du tout. Je sentis pourtant le rose me venir aux joues. - Comme si j'allais te croire. Quand je suis arrivé il était aussi rouge que ses cheveux, et t'as les joues roses en ce moment même. Un éclair de « génie » sembla lui traverser l'esprit. - Vous vous êtes embrassés ?! Je détestais quand mon frère jouait au voyant. Je devins cramoisie. - N... non ! - Menteuse ! - Qu'est ce que ça peut faire ! - Donc c'est vrai. Ben tu l'aimes non ? Je fis la moue, sans répondre. - Quoi ? - Je n'aime pas avoir ce genre de conversation avec toi. - Comment ça ? - Déjà t'es un mec, t'es mon frère et on parle de ton meilleur ami. - Justement ça m'intéresse de savoir ce qui se passe entre mon meilleur ami et ma sœur. - … Mouais. Nous retournâmes vers le terrain d'entrainement, lorsque nous vîmes un spectacle surprenant. Une silhouette encapuchonnée pointait une dague dans le dos de Castiel. Tout ce que nous pouvions voir de cette personne, c'était qu'elle semblait imposante et portait une cape noire. Je partis vers la droite, Lys' vers la gauche. Nous eûmes un regard entendu puis nous dirigeâmes discrètement vers cette silhouette. Nous nous immobilisâmes à quelques mètres, chacun cachés derrière un arbre. Soudain, une voix glacée masculine murmura : - Je sais que tu viens du Monde Ancien, écoute bien ce que je vais te dire. Alors c'est comme ça qu'ils appellent notre monde ici ? Mon dieu, nous étions démasqués ! - Il y a une personne que nous recherchons, un magicien plus précisément qui se cache dans votre monde. Quoi ? C'était la meilleure ! - Ça fait des siècles que nous lui courons après. - C'est quoi le rapport avec moi ? - Ne fais pas l'innocent nous savons que c'est toi. - Bien sûr que non, j'ignorais son existence jusqu'à maintenant. - Mais oui c'est ça. Ne t'inquiète pas, on va trouver un moyen de te délier la langue. Lys' me fit un signe. C'était le moment. Nous sautâmes tous les deux sur la silhouette encapuchonnée. Elle saisit alors Castiel et pointa la dague sous sa gorge. - Vous approchez, je le tue. Nous ne dîmes rien, et ils s'éloignèrent tous les deux. - Vite Léa, il faut les suivre. - On ne prévient pas Corin, Noct et Nodoka ? - Pas le temps. Si tu préfères reste là. - Je viens. - Je m'en doutais. Nous partîmes alors à leur poursuite, silencieusement, nous cachant derrière tous les arbres que nous croisions. Dix minutes plus tard, nous arrivâmes devant une chaumière isolée. Ils entrèrent. Nous nous faufilâmes alors jusque là bas discrètement. Nous regardâmes par la fenêtre. Le type en cape noire était en train de nouer les mains et les pieds de Castiel, puis il le fit asseoir sur une vieille chaise en bois. À part des meubles poussiéreux, nous ne distinguions pas trop l'intérieur. Le chaperon noir sembla fouiller dans un placard, puis sortit une fiole contenant un liquide violet et à l'air ragoutant. - Ce liquide va t'aider à parler. - C'est quoi ce truc ?! Castiel n'avait pas l'air effrayé contrairement à moi qui stressais à mort. - Une potion de vérité. Il le força alors à la boire. Je chuchotai. - Lys', on fait quoi ? Il se mit à réfléchir. - Il n'a aucune arme à la main, il se pense en sécurité. Donc on déboule par surprise dans la chaumière, et on le maîtrise. - On le maîtrise ? Tu déconnes là ? - J'ai vu là où il a posé sa dague, tu la ramasseras pendant que je serai sur lui, et il aura pas le choix, il devra nous obéir. - OK. Nous nous dirigeâmes vers l'entrée. Nous entendîmes la suite de la conversation. - 1ère question : Comment tu t'appelles ? - Castiel. - Es tu un magicien ? - Non. Chaperon noir fit la grimace. Cette réponse ne devait pas l'arranger. Nous choisîmes ce moment pour intervenir. Lys' lui fonça dessus et je saisis la dague qui était au sol et la pointai sur chaperon noir qui s'immobilisa. Lys' libéra Castiel de ses cordes. Chaperon noir recula et fonça vers la porte de derrière. Lys' et Castiel le suivirent me laissant seule. Ils revinrent quelques secondes plus tard. Je devinai à leur tête qu'ils l'avaient perdu. Nous retournâmes au château et racontâmes tout à Noct, Nodoka et Corin. Ce dernier fronçait les sourcils. - Cette histoire ne me dit rien, je ne me rappelle pas de l'existence d'un magicien dans l'autre monde. Noct intervint. - Nous aurons plus de précisions au retour de la princesse. D'ailleurs elle est censée rentrer dans trois jours. En attendant on fait comme si rien ne s'était passé. Corin se retourna vers Castiel, un sourire aux lèvres. Oh mon dieu, à quoi pensait il ? - D'après ce que j'ai compris t'as bu une potion de vérité ? Je voyais où il voulait en venir. Un sourire apparut également sur mes lèvres. J'allais pouvoir lui demander tout ce que je voulais ! - Oui. - Vous tous, si vous voulez savoir quoi que ce soit sur lui, c'est le moment. Castiel pâlit. Moi aussi j'aurais peur à sa place. - C'est pas sympa ce que vous faîtes, pitié pas ça ! Je me retournai vers Noct. - Combien de temps ça fait effet ? - 24h. Étonnamment, Nodoka fut la première à se jeter à l'eau. - Est ce que tu sais chanter ? - Oui. - Nod, c'est quoi cette question ? C'est pas intéressant ! - Je sais Corin, mais je voulais commencer en douceur. - T'as raison... As-tu toujours eu ce caractère ? - Oui. Ils étaient gentils avec lui... pour le moment. Ils continuèrent à lui poser des questions, je ne pus en placer une. A la fin, seule Nodoka lui posait des questions qui devenaient de plus en plus personnelles. - T'as déjà embrassé une fille ? - Oui. Ça commence à tourner au vinaigre là, arrête ça ! - Tu t'es déjà accouplé avec une fille ? Je manquai de m'étouffer. Une telle question de la part de Nodoka m'étonnait. Castiel, lui, était de plus en plus mal à l'aise. - Non. Lys' le regarda avec des yeux ronds comme des chupa chups. - T'as toujours laisser entendre que... - Oui ben non. Je fais pas ça avec n'importe qui. S'il te plait, tu peux la faire arrêter ?! - T'as déjà été amoureux ? - Oui. Il se leva précipitamment, comme si il pressentait la prochaine question. - Depuis quand t'es amoureux de Léa ? Il courut vers la porte. Je me sentais super gênée qu'elle ait posé cette question, puis je fronçai les sourcils. Si il était parti aussi vite, c'était qu'il cachait quelque chose. Je décidai d'arrêter d'y penser, c'était trop prise de tête, et ça allait me chambouler. Je montai me coucher. Je m'affalai sur mon lit, tout en repensant à cette journée. Elle avait été pas mal mouvementée. L'entraînement avec Castiel me revint en mémoire. Pour la première fois depuis des jours, je m'endormis rapidement, le sourire aux lèvres. CHAPITRE 11- Spoiler:
Les rayons du soleil me réveillèrent. J'enfouis ma tête sous mon oreiller. Finalement, je n'arrivais pas à m'endormir et je m'ennuyais, je décidai alors de me lever. Je m'habillai avec les affaires que j'avais lorsque nous étions partis de chez nous : un débardeur blanc et un short noir. Je trouvais presque étrange de m'habiller comme ça après tout ce temps. Ça faisait environ trois semaines que nous étions arrivés dans ce monde, mais j'avais l'impression que ça faisait des mois. Je m'y était habituée drôlement vite, mais notre monde me manquait tout de même, et toutes les personnes qu'on y avait laissé, à commencer par Leigh. Est ce qu'il était au courant de notre disparition ? Ou était-il toujours à Paris ? Je secouai la tête. Me torturer l'esprit ne servirait à rien. Une fois prête, je sortis du château et me dirigeai vers l'endroit où Nodoka m'avait indiqué qu'il y avait un lac, me disant que les gens y allaient rarement. Ce qui m'arrangeait. Je traversai plusieurs sentiers, puis repérai enfin [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Il n'était pas très grand, mais était tout de même joli. Je me déchaussai et trempai mes pieds dans l'eau. Elle était super bonne ! Alors, je plongeai entièrement, toute habillée. Je me sentais libre. Je nageai un moment, jusqu'à ce que j'entende un toussotement. Je me retournai, et vis Castiel qui était assis au bord de l'eau. Il était vêtu seulement d'une chemise blanche et d'un pantalon vert foncé. Je sortis alors de l'eau pour aller m'asseoir à côté de lui. - Ça fait longtemps que t'es là ? - Je viens à peine d'arriver. - Elle fait toujours effet ? - De quoi ? - Ben la potion de vérité. Il baissa la tête. - J'aimerai répondre non, mais oui. Je me mis à sourire de toutes mes dents. - Donc je peux te demander ce que je veux. - Non. - Pourquoi ? - Parce que je sens les questions tordues et gênantes. - J'ai jamais dit ça mais si tu veux vraiment que je te pose des questions gênantes, je... - Je plaisante pas. Y a des questions qui ne se posent pas. - Comme celle que Nodoka t'as posé avant que tu t'enfuis hier soir ? Il me sembla le voir rougir. - Entre autre oui. - Pourquoi c'est la vérité ? Il rougit encore plus. - Tu ne serais pas gênée si je te demandais « est ce que tu es amoureuse de moi ? » ? Cette fois-ci c'est moi qui rougis. Mais j'avais compris l'idée. - J'ai compris, je ne te poserai plus ce genre de questions. Il y eut un petit silence. Ce fut lui qui l'interrompit. - Tu fumes plus ? - J'ai plus de cigarettes. - Je me disais aussi. - Tu peux parler. - Moi on s'en fiche. - Pourquoi on s'en fiche ? - C'est ce que pensent mes parents en tout cas. Je le regardai, et arquai un sourcil. - Comment ça ? - Ils sont trop occupés à faire le tour du monde, ils sont tout le temps en voyage d'affaires. Il n'y a que ça qui compte pour eux, ils ne se sont jamais préoccupés de moi. Parfois je me dis que s'ils ne restent pas, c'est parce que je n'en vaux pas la peine. Je ne pus m'empêcher d'avoir un pincement un cœur. Alors il se voyait vraiment comme ça... - C'est n'importe quoi ce que tu dis. Il redressa sa tête. - Pardon ? - Ne dis pas que tu n'en vaux pas la peine, c'est complètement faux. Tu es quelqu'un de super, même si tu fais tout pour le cacher. Tes parents devraient plus s'occuper de toi, c'est eux qui ont tort, pas toi. Un sourire apparut sur son visage. Ouf, j'étais soulagée. - T'es bien la sœur à Lys'. - Pourquoi tu dis ça ? - C'est ce qu'il me dit à chaque fois que mes parents viennent me rendre visite et qu'ils repartent le lendemain. - Mon frère est un sage. - On dirait parfois, j'ai de la chance de l'avoir pour meilleur ami, je dirais même frère adoptif. J'esquissai un sourire à cette phrase. - J'aurais une autre question. - T'as pas appris assez de choses sur moi ? - Non. Si tu n'avais pas bu cette potion, t'aurais répondu à ma question ? Il se leva tout en réfléchissant. - J'aurais probablement cédé si tu avais insisté. On va se baigner ? Il enleva sa chemise. En guise de réponse, je le poussai dans l'eau. Sa tête émergea de l'eau. - J'aurais du le voir venir. Je plongeai à mon tour, toujours habillée (note de l'auteur : encore heureux d'ailleurs ^^). Il s'amusa plusieurs fois à me couler, je manquai donc plusieurs fois de boire la tasse. Je tentai également de le couler, mais n'y suis pas parvenue une seule fois... sans commentaire. Nous ressemblions à des gamins de 10 ans. Enfin, nous nous décidâmes à sortir. Jusqu'à maintenant, je n'avais pas fait attention parce que nous étions sous l'eau, mais je pouvais désormais voir son incroyable musculature. J'étais comme hypnotisée. - Je te fais tant d'effet que ça ? Il arborait son habituel sourire en coin. Je me sentis rougir. - Tu t'y crois trop toi. - Alors pourquoi tu me regardes comme ça ? - Je regarde pas. - Menteuse. De toute évidence j'étais grillée. - Franchement, il est impossible de mettre un gars super canon torse nu devant n'importe quelle fille sans que ça lui fasse un minimum d'effet. Il sourit de plus belle. Pourquoi avais-je l'impression que je m'enfonçais de plus en plus ? - Si je te suis bien, t'es en train de me dire que je suis super canon et que je te fais de l'effet. - Quoi ?! Mais non ! Je me mis à repenser à ma phrase. Ah mais si, c'était ce que j'avais dit ! J'avais l'impression que la rougeur allait faire exploser mes joues, je devais ressembler à Pikachu en ce moment même. - Enfin bref. Si on allait rejoindre les autres ? Il remit sa chemise blanche, toujours avec son sourire en coin. - C'est ça, change de sujet. Oui on y va. Et Noct a dit que la fameuse princesse allait arriver aujourd'hui, je me demande bien à quoi elle ressemble. Il me saisit la main, et nous fonçâmes au château. Corin nous attendait à la porte. - Vous tombez bien, il y a quelqu'un qui voudrait vous voir, et qui je suis persuadé vous voulez voir également. Nous le suivîmes alors. Nous traversâmes un bon nombre de pièces et de couloirs dont les murs étaient couverts de portraits, et débouchâmes enfin devant une double porte gigantesque en bois. Corin nous fit entrer. Étrangement il semblait nerveux. La salle était couverte de papier peint doré avec des chandeliers en or accrochés aux murs. Le sol était en marbre blanc. Au fond de la salle, il y avait deux fauteuils bleus ressemblant à des trônes. C'était vachement cliché quand même, on aurait pu se croire dans La Belle au Bois Dormant. Mis à part ceci, il n'y avait rien dans cette salle à part des lustres accrochés au plafond et plusieurs portes menant à l'extérieur ou dans d'autres pièces. Je devinai que cette salle était une salle de bal. Nous nous dirigeâmes en direction des trônes. C'est alors que je remarquai avec étonnement une jeune fille qui devait avoir l'âge de Lys' assis sur le trône de gauche. Elle portait [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qui semblait un peu féerique, ou peut être que cette comparaison me vient de ma grande imagination... Je remarquai que sa robe ressemblait au genre de robe que porterait des gens de notre époque pour aller à une soirée ou un bal. Ce monde ne cesserait jamais de m'étonner. Sur sa tête était déposé [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Ses longs cheveux châtains et bouclés tombaient jusqu'en haut de son dos. Dès qu'elle nous vit elle nous sourit. Lys', Noct et Nodoka arrivèrent à ce moment là. La princesse se leva aussitôt et courut dans les bras de Noct et Nodoka. - Vous m'avez énormément manqué ! - Toi aussi ! La princesse se tourna enfin vers nous et nous fixa de ses yeux verts clairs. - Nous ne nous connaissons pas. Permettez moi de me présenter. Je suis Wonderful (note de l'auteur : ce n'est pas une narcissique, c'est le nom d'une sucrette, je tiens à le préciser ^^). Je m'avançai vers elle et fis à mon tour les présentations. - Moi c'est Léa, lui c'est Castiel, et là c'est mon frère, Lysandre. - Enchantée. Je suis heureuse de vous rencontrer enfin. Noct et Nodoka m'ont beaucoup parlé de vous. Je suis désolée de ne pas avoir pu arriver avant, j'avais des affaires à régler. Soudain elle fronça les sourcils. - Où est Corin ? Une petite voix sortit de derrière Castiel. Celui-ci se retourna, surpris. - Ici. Je ne le savais pas si timide. - Il faut que... j'aille... nourrir les chevaux. A... plus tard. Il s'en alla. Après quelques secondes, elle reporta son attention sur nous. - Allez y, racontez moi votre histoire, Noct et Nodoka ne m'ont expliqué que les points principaux. Nous nous mîmes alors à raconter à tour de rôle, de notre arrivée dans ce monde jusqu'à l'histoire du magicien de notre monde. Elle haussa un sourcil. - Je ne suis pas sûre, mais cette histoire de magicien me rappelle quelque chose, cela ne m'est pas inconnu. Castiel prit la parole. - Vous connaissez un moyen de rejoindre notre monde ? - Les portes. - Le moyen d'en faire apparaître ? - Peu de gens sont capables de faire ça. - C'est tout ? - Vous pouvez emprunter la porte en sens inverse. Nous nous regardâmes éberlués. Cette fois-ci, c'est moi qui intervins. - Mais on ne sait pas comment l'utiliser. - Il suffit de le vouloir, c'est tout. Et pour cela il vous faut trouver la porte cela va de soi. Alors nous avions attendu l'arrivée de cette princesse simplement pour qu'elle nous dise ça ? Je soufflai. - Donc nous devons retourner à la maison. - Oui. Après plusieurs débats, nous décidâmes de partir le lendemain matin. Ça me faisait bizarre tout à coup de me dire que j'allais partir, même si je n'étais pas là depuis longtemps. Nous sortîmes de la salle de bal. Je commençai à me diriger vers ma chambre mais croisai Corin. - Tu nourris plus les chevaux ? - C'est pas à moi de le faire ça. Ah... bizarre. - Alors vous partez demain... Je le regardai d'un air étonné. - J'étais derrière la porte. - Elle te rend si nerveux que ça ? Il rougit. - Ben, c'est que... c'est la princesse, et moi je suis... un serviteur. Ah c'était donc ça. - Léa, t'avais l'intention de retourner dans ta chambre là ? - Pourquoi ? - Vous allez partir tous les trois demain, donc je me suis dit que je pourrai profiter de ta compagnie. Je lui offris un sourire en guise de réponse. - Avec plaisir. C'est ainsi que nous passâmes la matinée à nous promener dans le jardin du château. ******** Lysandre, Noct, Nodoka et Wonderful étaient restés dans la salle de bal. Wonderful prit la parole. - Nodoka, aurais-je fait quelque chose de mal ? - Bien sûr que non pourquoi ? - Corin m'a semblé assez sec. - Ça va lui passer, ne t'inquiète pas. - Je suis épuisée du voyage, je vais me reposer dans mes appartements. Elle quitta la pièce, suivit ensuite de Nodoka. Il ne restait plus que Noct et Lysandre. - Alors vous allez partir... Lysandre vit à son regard qu'elle semblait déçue. - Oui il faut bien. - J'avais presque réussi à t'apprendre à tirer convenablement à l'arc. Ils pouffèrent tous les deux. - Il nous reste une journée, tu peux toujours essayer si je ne suis pas un cas trop désespéré. - Tu y arriveras aujourd'hui, c'est un défi personnel pour moi. Ils se dirigèrent donc vers le terrain d'entraînement puis vers les cibles. Noct tendit un arc à Lysandre avec une flèche. Il fit la grimace avant de les prendre. Il banda son arc. - Non pas comme ça. Elle plaça ses doigts comme elle faisait à chaque fois. - Maintenant tu vises. Il lâcha la corde. La flèche avait frôlé la cible. - Je t'avais dit de viser ! - Mais j'ai visé ! - Ça va être long... Lysandre sourit. - Je ne te le fais pas dire. Après plusieurs tentatives, contre toute attendre, la flèche se planta presque au milieu de la cible. Lysandre arborait un sourire plein de fierté, et Noct restait bouche bée. Puis elle se tourna vers Lysandre. - Tu as réussi ! - Oui. Je mérite une médaille. Elle haussa un sourcil. - Une quoi ? - Une récompense quoi. Alors elle s'approcha de lui, prit son visage entre ses mains et l'embrassa. Lysandre restait immobile, et rougissait de plus en plus. Son cœur s'accélérait. Il pria pour que ça ne s'arrête jamais. Mais Noct s'écarta. Elle avait les joues rouges elle aussi. - Ça te va comme récompense ? - Bglefdvb. Soudain, il sentit quelque chose de froid dans son cou. - Ah mais qu'est ce que c'est ?! Il y porta la main, c'était mouillé. Il leva les yeux, et vit que des flocons de neige tombaient. - Je pensais pourtant que nous n'étions pas en hiver. Elle le regarda étrangement, comme si elle ignorait ce qu'était l'hiver. - Non, ce sont les neiges de dix. Il fronça les sourcils. - C'est à dire ? - En tout dans l'année, il neige deux fois par an. Au début et à la fin de l'année. Ces neiges durent à chaque fois dix jours. Cette année elles sont en avance de deux semaines. - Dix jours ? - Oui. D'ailleurs, dans ces circonstances, je ne pense pas que vous allez pouvoir partir demain. Lysandre était à la fois déçu et soulagé. Il voulait retourner d'où il venait, mais il ne voulait pas partir tout de suite. La neige commençant à tomber fortement, ils se précipitèrent à l'abri dans le château. ******** Je passai une partie de la matinée avec Corin, quand je vis de la neige tomber du ciel. La chute des flocons se fit de plus en plus rapide, nous dûmes retourner au château en vitesse. Nous croisâmes Noct et Lys'. Ce dernier m'apprit que nous ne pourrions pas partir avant dix jours à cause de la neige. Je soupirai. J'avais hâte de repartir dans notre monde. Lys' lui n'avait pas l'air très chagriné. C'était pas la peine de me demander pourquoi, il n'y avait qu'à voir la façon dont il regardait Noct. - BOUH !!! Je sursautai et me retournai contre mon agresseur, les points serrés juste devant moi. Mon agresseur aux cheveux rouges se mit à sourire. - Ouh j'ai peur là. - Très drôle la petite sirène. J'ai horreur de ce genre de blague. J'abaissai mes poings. - C'est pour ça que c'est drôle. Et arrête avec ce surnom débile ! - Non, c'est ça qui est drôle. - Je me vengerai. - Ouh j'ai peur là. - Hé ! T'as fini de me voler MES répliques ?! Lys' intervint.. - Bon les gosses, quand vous aurez fini, vous viendrez manger. Nous nous exécutâmes. Nous passâmes la journée à l'intérieur. Je laissai Lys' et Noct discuter, et préférai me chamailler avec Castiel. J'en profitai également pour faire plus ample connaissance avec Wonderful. Je n'appris pas grand chose sur elle, c'était une fille assez mystérieuse, et très difficile à cerner. Ce que je pouvais voir, c'était qu'elle n'était pas comme les princesses de conte de fées. Elle n'était pas toujours souriante et niaise, elle ne se prenait pas pour la plus incroyable du monde, elle n'était pas hautaine. En fait, elle ressemblait à une fille normale. La seule chose importante que j'appris sur elle était qu'elle savait contrôler le feu. Cela me paraissait étrange, depuis notre arrivée, je n'avais pas vu beaucoup de démonstration de magie, si bien que j'en avais presque oublié son existence. À la fin de la journée, j'étais exténuée. Je me retrouvai dans le salon, assise sur le canapé avec Castiel à côté de moi. Wonderful était repartie dans ses appartements, Corin aidait Nodoka à faire je ne sais quoi et Noct et Lys' étaient quelque part dans le château. J'avais l'impression de plus beaucoup voir mon frère ces temps-ci, il paraissait obnubilé par Noct. - À quoi tu penses ? Je me retournai vers Castiel, étonnée. - Ben à rien. - Je me disais aussi. Je lui donnai un coup de coude. - Sérieusement, t'as les sourcils qui se froncent quand t'es préoccupée, donc c'est pas la peine de nier. Instinctivement je portai mes mains à mes sourcils. - Quoi ?! Mais c'est n'importe quoi, arrête ! Il se mit à rire. Ok, je comprenais plus rien. - C'est si drôle que ça ? - Oui. Il reprit un air sérieux. - Alors, qu'est ce que t'as ? - Rien du tout. - … Ok. - Je suis fatiguée tout à coup. - Ben dors, qu'est ce que tu veux que je te dise ? - C'est pas très confortable ici. - Cherche toi un coussin. Une idée me traversa l'esprit. Je m'allongeai sur le côté, et posai ma tête sur les genoux de Castiel. - Euh... tu fais quoi là ? - Je me sers de toi comme coussin. - Je suis pas un coussin ! - Maintenant si. Il souffla. - Pfff... je capitule. - Merci à toi. Je restai là un moment, n'entendant que le souffle régulier de Castiel. J'étais épuisée, mais n'arrivais à sombrer, à cause de la proximité avec Castiel. Je sentais presque son souffle dans mon cou. Plusieurs minutes passèrent durant lesquelles personne ne parla. Puis je sentis une main me caresser les cheveux. Je frissonnai, mais me laissai faire. J'étais tellement bien que je n'osai rien dire. J'entendis une porte s'ouvrir. La main se retira de mes cheveux. Quelqu'un s'assit pas loin de moi. Une voix murmura. - Elle dort ? Je reconnus celle de Lys'. - J'en ai l'impression. Moment de silence. Je m'apprêtai à me « réveiller » mais m'interrompis. - Tu attends quoi ? Castiel répondit, semblant surpris. - Pour quoi ? - Pour te lancer.... Avec Léa. - Je... je vois pas de quoi tu parles. - Cast', c'est inutile de nier. Je sais que tu as toujours apprécié ma sœur. - Tu te fais des films. - Je te connais depuis l'école primaire. Tu crois que j'ai jamais remarqué ? Au collège tu avais déjà le béguin pour elle, et depuis que nous sommes rentrés au lycée, j'ai bien vu que ce n'était plus un simple béguin. - ...C'était si flagrant que ça ? Quoi ??!! Il est... hein ?! - Non. En fait j'ai eu le déclic quand tu as frappé son ex... Max je sais plus quoi parce qu'il l'avait trompé. Castiel pouffa de rire. - Je l'avais pas loupé d'ailleurs. - Puis tu l'embêtais tout le temps, tu faisais comme si tu ne l'aimais pas, alors que je ne t'ai pas entendu une seule fois l'insulter lorsqu'elle n'était pas dans les parages. Tu étais même gentil avec elle quand elle n'était pas là. - Je comprends pas. - Quoi ? - C'est ta sœur, pourtant on dirait que tu tiens à ce que je sorte avec elle. - Faut bien qu'elle fasse sa vie. - C'est pas ce que je veux dire. Tu es mon meilleur ami, et tu voudrais que je sorte avec... ta sœur ? Ça te dérangerait pas ? - Cast', connais tu quelqu'un à qui je pourrais faire plus confiance qu'à mon meilleur ami pour prendre soin de ma sœur ? Castiel ne répondit pas. Quant à moi je me sentais partir dans le sommeil. - Je préfère mille fois la savoir avec toi qu'avec un type louche qui pourrait lui briser le cœur à tout moment. D'ailleurs tu n'échappes pas à la règle, tu lui fais un coup foireux, je t'étrangle. - Ne t'inquiète pas, ça n'arrivera pas. Et c'est sur cette phrase que je finis par m'endormir. J'étais certaine à ce moment là que je souriais. ******** Un homme à cape rouge traversa la cour du château. Il longea les murs, et regarda par une fenêtre. Il pouvait voir les trois étrangers venant du Monde Ancien. Mais son regard se reporta sur celui qui était assis dans un fauteuil. Il pouvait voir ses cheveux blancs qui viraient au noir. L'homme sourit de toutes ces dents. Maintenant qu'il avait repéré sa cible, il devait attendre le moment opportun avant d'enlever le garçon aux cheveux blancs. CHAPITRE 12- Spoiler:
J'eus beaucoup de mal à me réveiller. Quand enfin je réussis à ouvrir les yeux, je me souvins soudain de là où ma tête était posée : sur les genoux de Castiel. Je me redressai doucement et le regardai. Son bras était posé sur l'accoudoir du canapé, et sa tête appuyée sur sa main. Il était endormi. Il avait l'air si serein, et son visage était détendu. La conversation de la veille entre lui et mon frère me revint en mémoire. Je l'observai quelques minutes, jusqu'à ce que je repère un battement de cils. - Pourquoi tu me regardes comme ça ? Je détournai le regard. - Pour rien... je vérifiais si tu dormais. Excuse minable, je l'admets. La porte s'ouvrit sur Nodoka et son éternel sourire candide. - Bonjour les tourtereaux ! Je me mis à rougir. - Euh.. salut. - Ça fait un moment qu'on vous attend, il est déjà 11h. Tout à coup je repris vie. - 11h ? Pourquoi tu nous as pas réveillé ? - Vous étiez trop mignons je trouve. Je rougis encore une fois. Castiel se décida enfin à parler. - Vous nous attendez pour quoi ? - Wonderful va vous le dire. Nous nous concertâmes du regard et la suivîmes jusqu'à la salle de bal. Wonderful était assise sur son trône, Noct et Corin étaient à côté d'elle. - Où est mon frère ? Noct me répondit. - Il s'est toujours pas levé. Je haussai un sourcil. Mon frère avait toujours été du genre lève-tôt. - C'est bizarre. Je vais aller le réveiller. - Je vais y aller. - Pas la peine. - Mais... - J'y vais j'ai dit ! Tout le monde se retourna vers moi, même Castiel qui fronça légèrement les sourcils. Je partis précipitamment en direction de sa chambre. Pourquoi j'étais énervée ? Je ne comprenais pas ma propre attitude. Arrivée à sa porte, je toquai. Aucune réponse. Je frappai une deuxième fois, beaucoup plus fort, toujours rien. J'ouvris la porte, et hélai son nom. Il n'était pas dans son lit, ni ailleurs dans la chambre. J'eus comme une étrange sensation, un mauvais pressentiment. Je me secouai la tête. Je me faisais des films, il devait certainement être déjà debout. Je descendis et sortis dans le parc. Je cherchai un moment mais ne le vis toujours pas. Le malaise que je ressentais avant s'amplifia. Je parcourus donc une bonne partie du château sans le trouver. C'est paniquée que je fis irruption dans la salle de bal. Tous me scrutèrent. - Je le trouve pas, il est arrivé quelque chose, j'en suis sûre ! Je commençai à avoir les larmes aux yeux. Noct s'approcha de moi. - Détends toi, il est certainement sorti. - Non je te dis ! Je le sens, il s'est passé quelque chose ! - Dis pas n'importe quoi. Mon ton monta malgré moi. - Mais je dis pas n'importe quoi ! Je te dis que c'est pas normal ! Corin et Nodoka se regardèrent d'un air entendu et sortirent chacun par une porte différente. Des larmes roulèrent sur mes joues, Noct quant à elle paraissait agacée. Wonderful se leva. - Noct, va fouiller le château avec les autres. - Vous vous inquiétez pour rien, il doit être quelque part par là... - Arrête d'essayer de prouver que t'as raison, et va avec les autres. Noct ne bougea pas, interloquée du ton sec de Wonderful. - Mais... - C'est un ordre, Noct. Vexée, elle sortit. Castiel s'approcha de moi et m'attrapa par les épaules. Il semblait inquiet lui aussi. - Tu es certaine qu'il lui est arrivé quelque chose ? - Oui j'en suis sûre. Je me mis à pleurer, et appuya ma tête contre son épaule. ******** Lysandre ouvrit ses yeux. Il était dans la pénombre, il ne voyait pratiquement rien. Il essaya de bouger mais n'y parvint pas. Il était assis sur une chaise, les mains liées derrière le dos, et ses jambes attachées aux pieds de la chaise. Il scruta les alentours. La seule source de lumière de la pièce était une fine ligne un peu plus loin en face de lui. Il supposa qu'elle correspondait à l'emplacement de la porte. Celle-ci s'ouvrit, laissant place à un homme étant assez corpulent portant une bougie dans la main. Soudain la pièce s'éclaira. Instinctivement, Lysandre plissa les yeux. Il cligna plusieurs fois des paupières et regarda devant. L'homme se tenait juste en face de lui. Il put alors le détailler des pieds à la tête. Il portait des grosses bottes noires avec un pantalon marron, une tunique pourpre et une ceinture noire à boucle dorée à laquelle pendait une dague. Son visage n'était pas rassurant, il avait une barbe noire datant certainement de plus d'un mois et des sourcils épais. Il arborait un rictus effrayant, presque sadique. Sa cape rouge resplendissait, et sa capuche empêchait Lysandre d'en voir plus. Une voix rauque s'en échappa. - Alors, c'est toi. - Moi quoi ? - Le magicien venant de l'Ancien Monde, je sais que c'est toi. - Bien sûr que non, je ne savais même pas qu'il existait un tel magicien il y a encore quelques jours. - Menteur ! Il s'approcha et le gifla. Lysandre redressa sa tête. - Je ne mens pas. - Alors comment vous êtes arrivés ici, toi et tes copains ?! - Nous avons emprunté une porte déjà ouverte. - Tu mens ! Il le gifla une seconde fois. - Cette porte a été ouverte il y a moins d'un mois, et la source venait de TON monde ! Lysandre ne sut que répondre. Il ignorait tout ça, il était pris au dépourvu. - Alors on fait moins le malin là ! - Je... je l'ignorais, je ne sais pas comment elle est apparue. L'homme à cape rouge se prépara à le gifler une troisième fois, mais une main stoppa la sienne. - Ça suffit Briac, c'est pas ça qui le fera parler. Un autre homme à cape rouge habillé comme lui venait d'entrer dans la pièce. Le dénommé Briac s'écarta, lui laissant la place. - Tu as raison Isaac, je te laisse t'en charger, il est à toi. Il s'assit dans un coin de la pièce, prêt à assister à ce qui allait suivre. Isaac s'approcha à son tour de Lysandre. Il semblait moins corpulent que Briac et plus petit, pourtant quelque chose de mauvais se dégageait de lui. Il ôta sa cape, et la jeta au sol. Lysandre découvrit alors son visage. Il était pâle et froid, une fine cicatrice traversait son œil gauche qui avait une couleur bleue très claire, contrairement à l'autre qui était bleu foncé. Ses cheveux blonds tombaient presque sur ses épaules. Il sourit, montrant des dents blanches parfaitement alignées. Il se baissa pour se mettre à la hauteur de Lysandre. - Tu vas m'écouter attentivement. Je n'aime pas les mensonges, donc maintenant tu vas répondre à nos questions, sinon je te promets que tu vas le regretter. Un frisson parcourut l'échine de Lysandre. - Je n'ai rien à dire. - Bien sûr que si ! Tu ne serais pas ici sinon. D'après mes sources, ce n'est pas ton ami aux cheveux rouges, alors ce ne peut être que toi. - Non. - Alors qui est ce ?! - Je ne sais pas. Un poing le frappa au visage, et la douleur le traversa immédiatement. - Bien sûr que si, comment aurais-tu pu arriver jusqu'ici sinon ! - Je ne sais rien je vous dis ! Lysandre reçut un autre coup au visage, puis dans le ventre. Isaac l'attrapa par les cheveux et plaça son visage à quelques millimètres du sien. Son œil droit était devenu noir. - Tu es sûr que tu ne sais toujours rien ? - Si je savais quoi que ce soit, je vous aurais déjà tout dit ! - Mauvaise réponse. Isaac se redressa. Son regard devint noir et menaçant et des griffes lui poussèrent aux doigts. Il sourit jusqu'aux oreilles, dévoilant des dents blanches qui s'affinaient et devenaient pointues. Son rictus était effrayant. Lysandre ferma les yeux et baissa la tête, prêt à subir. ******** Nodoka, Corin et Noct firent irruption dans la pièce. Corin s'avança vers moi. - Nous ne l'avons pas trouvé. Ce fut au tour de Wonderful de parler. - C'est à cause de cette histoire de magicien. Tout le monde la fixa, attendant impatiemment la suite, comme des gamins se faisant faire la lecture et attendant la fin. - J'ai consulté les archives royales et j'ai trouvé ceci, cela ressemble à une vieille histoire que l'on raconte aux enfants. Elle me tendit une feuille, que je me dépêchai de lire, les autres regardant par dessus mon épaule.
Il y a plusieurs siècles, peu avant la guerre entre les deux mondes, un jeune magicien vivait à l'écart dans une vieille ferme. Son nom était Bailey. Un jour, durant lequel il se promenait dans une clairière de l'Ancien Monde, il aperçut une jeune femme. Elle portait une longue robe blanche, et ses cheveux dorés ondulaient jusqu'à sa taille. Elle chantait, elle possédait une voix magnifique et divine. Pourtant, il n'osa point l'aborder, et rebroussa chemin. Le lendemain, il revint dans cette clairière, espérant la revoir, et la trouva au même endroit que la veille. C'est ainsi que tous les jours, il retournait la voir. Enfin, au bout de quelques semaines il se décida enfin à aborder cette femme du nom de Cassandre. C'est ainsi qu'une grande histoire naquit entre eux deux. Il venait la voir tous les jours, et leur amour grandissait à chaque visite. Jusqu'à ce qu'il apprenne la mort du Roi de l'Ancien Monde. Alors tout bascula. Les magiciens n'avaient plus le droit de venir dans ce monde, au risque d'être exécutés. Pourtant Bailey ignora cet avertissement, et continua à aller voir sa belle en cachette. Celle-ci après plusieurs visites, tomba enceinte. Un jour, il arriva dans la clairière, et ne la vit pas. Il l'attendit, mais elle ne vint jamais. Le soleil se coucha, il se retrouva dans la pénombre. Tout à coup, des hommes lui sautèrent dessus et le ligotèrent. Il fut amené au château du prétendu Roi. On le força à s'agenouiller devant cet imposteur. C'est alors qu'il la vit, en larmes. Le seigneur auquel il faisait face prit la parole : - Ne sais-tu point que les magiciens sont bannis de ce monde ? - Si je le sais. - Tu connais le châtiment réservé aux rebelles ? - Oui je le connais. - Ce châtiment est également valable pour les successeurs. - Cela ne me concerne pas. - Pardon ? Le regard de Bailey se posa sur le ventre de Cassandre, puis sur son visage. Leurs yeux se croisèrent. - Je n'ai aucun successeur. - Mais cette femme est votre amante ! - Non, je ne la connais pas. - Est ce vrai ? Bailey implora Cassandre du regard. Alors elle comprit. Elle ravala ses larmes et fit face à l'imposteur. - C'est la vérité. Vous vous êtes trompés, ce n'est pas lui. Mon amant est mort, et n'était pas magicien. - Très bien. Il se retourna vers ses gardes. - Tuez le. Ses hommes tirèrent leur épée du fourreur. Bailey regarda pour la dernière fois sa bien aimée, avant d'attendre sa mort qui vint rapidement. On raconte aujourd'hui, que Cassandre a pu s'enfuir, et a réussi à élever son enfant en toute sécurité. Celui-ci était doté des mêmes capacités que son père, tout comme sa progéniture le serait plus tard. C'est ainsi que le pouvoir de Bailey ne put jamais se perdre, et continua à subsister au fil du temps, faisant de son possesseur l'unique magicien de l'Ancien Monde.
Je relevai la tête. - Ils pensent que Lys' est ce magicien ? - Oui, tout comme ils ont pensé que Castiel l'était auparavant. - C'est dingue comme histoire. - Je pense que les responsables sont les hommes du Seigneur Draco. - Et qu'allons nous faire alors ?! - Nous allons nous rendre à son château, tous, et libérer ton frère. -------- Le soir même, nous nous trouvions devant le fameux château, à l'abri derrière les arbres. Wonderful prit la parole. - Alors voilà le plan : Corin et Noct, vous entrez par l'entrée principale, et vous vous chargez de fouiller le rez de chaussée. Nodoka et Castiel, vous entrez après Corin et Noct, une fois que vous êtes certains que la voie est libre, et vous vous chargez des étages. Léa, toi et moi passons par un tunnel derrière menant au jardin du château, et nous nous chargerons des pièces extérieures au château principal. Vous avez tous compris ? Tout le monde hocha la tête. Corin et Noct partirent en premier. Ce fut au tour de Nodoka et Castiel. Ce dernier me lança un rapide « fais attention à toi » et s'en alla à son tour. Wonderful se tourna vers moi. - A nous de jouer, suis moi. Je m'exécutai jusqu'à ce qu'on arrive devant ce qui ressemblait à un tunnel. Wonderful s'y engouffra. Je respirai un bon coup et la suivit, priant pour que l'on retrouve Lysandre au plus vite. CHAPITRE 13- Spoiler:
Wonderful et moi mîmes une dizaine de minutes à traverser ce tunnel. Nous finîmes par atterrir dans le jardin, tout comme Wonderful l'avait prédit. L'endroit était désert, Wonderful fronça les sourcils. - Qu'est ce qui se passe ? - Il n'y a personne, c'est étrange. Je ne voyais pas en quoi c'était mauvais au contraire. - Justement, ça va être plus facile non ? - Il devrait y avoir des gardes, ce n'est pas normal. Soit nous avons été repérées, soit les autres ont été repérés, soit le seigneur Draco les a réuni près de l'endroit où est retenu Lysandre pour pouvoir mieux nous repousser. C'était pas idiot effectivement. - Alors on fait quoi ? - Ce que nous avions déjà prévu. Sauf que nous devons être sur nos gardes au moindre bruit ou mouvement suspect. J'approuvai, puis nous nous dirigeâmes vers ce qui ressemblait à des écuries. Tout à coup, je sentis qu'on m'agrippait et qu'on me tirait vers l'arrière. Je m'apprêtai à hurler mais une main se posa sur ma bouche. Je me retrouvai derrière une des écuries en question. Je me retournai vers mon agresseur, qui contre toute attente n'était autre que Castiel. Il me fit signe de me taire et me relâcha. J'aperçus derrière lui Nodoka avec Wonderful. C'est alors que j'entendis des bruits de pas précipités qui se dirigeaient vers le château. Une fois qu'ils furent passés, je me tournai à nouveau vers Castiel. - Crétin tu m'as fichu la trouille ! Et qu'est ce que vous faites là ? Je croyais que vous étiez censés... - Nous n'avons pas pu. Pratiquement tous les gardes étaient à l'entrée, et lorsque nous sommes arrivés, ils avaient déjà ligoté Noct et Corin. Ils étaient au moins une vingtaine, nous ne pouvions rien faire, donc on est venu ici vous retrouver. Puis on vous a vu vous diriger vers nous, et les gardes qui commençaient à arriver, puis tu connais la suite. Je pris ma tête entre mes deux mains. - C'est pas possible. Wonderful intervint. - Cela va être plus compliqué que prévu. Changement de plan. Nodoka, tu viens avec moi, nous allons attirer leur attention, Castiel, Léa, vous deux vous entrerez dès que les gardes seront tous sur nous. - Et si ils vous capturent comme les deux autres ? - Ne t'occupe pas de ça Léa, et concentre toi pour entrer au bon moment. Je sentais mal ce plan, ce n'était pas ce qui était prévu au début. Elles partirent toutes les deux, me laissant seule avec Castiel. Nous attendîmes quelques instants, en silence, jusqu'à entendre une sorte d'explosion. Nous vîmes tous les gardes se diriger dans cette direction, nous passant presque sous le nez sans nous voir. - Allons-y. Je suivis Castiel, tel un chien derrière son maître, jusqu'à l'entrée. Il n'y avait aucun garde. Castiel poussa la porte en premier, moi à sa suite. Le hall était grand, les murs étaient en papiers peints sombres, et le sol en marbre noir. Ce fut tout ce que j'eus le temps de voir, puisque Castiel me tira dans une autre direction. Les pièces n'étaient éclairées que par de faibles chandelles, ce qui limitait notre vision. Nous parcourûmes plusieurs salles sans trouver d'indice nous indiquant où était retenu Lysandre. J'espérai qu'il n'avait rien. Mon cœur se mit à battre plus fort à cette pensée, je ne supportais pas l'idée qu'on ait fait du mal à mon frère. Tout à coup, je repérai un escalier menant en bas du château. Instinctivement, je le montrai à Castiel et m'approchai prudemment. Il semblait n'y avoir personne, ça commençait à devenir suspect. Une fois arrivée en face de ces marches, je remarquai qu'il faisait noir, et que c'était la pénombre complète. Castiel me fit signe de descendre. Quelque chose me disait que Lysandre se trouvait ici. Pourquoi c'est toujours dans les endroits les plus effrayants qu'il faut aller ? Je descendis les escaliers, Castiel juste derrière moi me tenant par le bras. Nous débouchâmes dans ce qui semblait être un couloir. Tout à coup, j'entendis un bruit. Non, plusieurs bruits. Des pas qui se précipitaient vers nous. Nodoka et Wonderful n'avaient certainement pas pu retenir les gardes plus longtemps, elles s'étaient tout de même bien débrouillées jusqu'à maintenant. Castiel me plaqua contre un mur, en mettant un doigt sur sa bouche. Les pas se stoppèrent, non loin des premières marches il me sembla. Mais un autre bruit venant du bout du couloir attira mon attention. Je restai donc immobile, tout comme Castiel. J'aperçus alors une lueur faible, celle d'une bougie qui venait dans notre direction. Castiel me tira par la taille et me colla contre lui. Je sentais son souffle chaud dans mon cou tellement il était près. Je ne voyais presque plus la lumière, mais pus cependant remarquer que je me trouvais derrière une colonne en pierre. La personne s'arrêta juste devant la colonne nous servant de cachette. Je retins ma respiration, tout comme Castiel. Le type continua son chemin, paraissant ne rien avoir remarqué. La seule chose que je remarquai fut sa cape rouge, et ses cheveux blonds lui arrivant aux épaules. Nous attendîmes quelques secondes d'être sûrs qu'il était bien parti avant de recommencer à respirer. N'entendant aucun bruit, je me défis de l'emprise de Castiel. Je m'apprêtai à repartir mais ce dernier me retint. - Minute. On y voit strictement rien, on ne peut pas chercher à tâtons comme ça. Je sortis un briquet de sous ma robe et l'allumai. Comment n'y avais-je pas pensé plus tôt ?! - C'est toujours mieux que rien. Nous continuâmes notre chemin à la lueur du briquet. Il n'y avait que des murs. Castiel s'arrêta et brisa un chandelier mural. Il alluma les deux bougies de ce chandelier. Nous longeâmes les murs, puis commençâmes à voir des portes. C'étaient de simples portes en bois. Je repérai un objet par terre. Je m'approchai et vis qu'il s'agissait... du carnet de Lys'. Castiel le ramassa et le glissa dans sa botte. Nous remarquâmes alors une porte qui se situait juste devant nous. Je l'ouvris silencieusement. La pièce était plongée dans le noir total. J'aperçus un chandelier mural juste à ma droite, que j'allumai. Alors la pièce s'éclaira, et je le vis. Lysandre. Les larmes me vinrent aux yeux. Il ne bougea pas. Je l'entendis simplement murmurer. - Pitié, je ne sais rien, je vous le jure. - Lys' c'est moi, Léa. Je me précipitai sur lui. Pendant ce temps, Castiel le détacha. Ses vêtements étaient déchirés, et je pouvais voir plusieurs estafilades rouges. - Léa. Sa voix était faible. Il leva la tête, ce qui sembla lui coûter un immense effort. Je ne pus empêcher une larme de couler. Il avait plusieurs griffures sur le visage, il était dans un sale état. Si je trouvais la personne qui lui avait fait ça... Castiel me tira de mes pensées. - Il est détaché. Maintenant vaut mieux ne pas trainer. Son ton était froid. L'agresseur de Lysandre n'avait pas non plus intérêt à croiser son chemin. - Lys', tu peux marcher ? - Oui, je crois. Castiel le souleva et passa un bras derrière son dos, j'en fis de même. Nous nous dirigeâmes vers la sortie. Nous nous retrouvâmes face à... Noct et Corin. Mon cœur qui avait fait un bond se remit à battre de plus belle. Ils m'avaient fichu une sacré trouille. Castiel prit la parole. - Maintenant qu'on a libéré Lys', il faut trouver les autres et repartir. Noct lui répondit. - Nodoka a reçu une flèche dans l'épaule, Wonderful l'a ramené au château. Nous nous sommes occupés des gardes postés devant l'escalier. Partons vite avant que d'autres n'arrivent. Nous montâmes les escaliers et traversâmes à nouveau plusieurs salles, aussi vite que nous le pouvions. Sortir fut plus facile qu'entrer. C'est donc indemnes que nous réussîmes à sortir de ce maudit château. -------- Je sentis une main effleurer mon genou. Je sursautai, et vis Lysandre qui me regardait. Il était allongé dans son lit, son teint était pâle, mais les traces de griffures avaient presque disparu. Après avoir ramené Lys' la veille, Wonderful avait appliqué une sorte de pommade contenant des fleurs bizarres sur ses blessures. Selon elle, elles disparaitraient au bout de quelques jours, exceptées les plus profondes. J'avais passé la nuit à le veiller. Je fus donc soulagée de voir qu'il était enfin réveillé. Je m'approchai de lui. - Comment tu te sens ? - Ça va, je suis résistant. - Tu... La porte de la chambre m'interrompit en s'ouvrant. Noct entra. - Lysandre, tu es réveillé ! Ça va ? - Oui merci. - Tu nous as fichu une peur bleue. - La grande Noct s'est inquiétée ? Voyez vous ça. Il esquissa un sourire, Noct en fit de même. - Oui ça m'arrive. Léa, faudrait prévenir Castiel. Je rêvais ou elle me donnait un ordre là ? - J'irai le chercher dans 10 minutes, je voudrais rester un peu avec mon frère. Elle me fixa avec insistance, je maintins son regard. - Pfff c'est bon, si je dérange dis le carrément ! Je sortis précipitamment de la pièce. Non mais pour qui elle se prenait celle là ! J'avais l'impression depuis quelques jours qu'elle essayait de s'accaparer MON frère. Je ruminai jusqu'à arriver devant la chambre de Castiel. Je frappai, dans la seconde qui suivit, la porte s'ouvrit. Castiel se tenait devant moi, torse nu. Qu'est ce qu'il était beau et... sexy ! Que dis-je, il était bâti comme un dieu ! - Qu'est ce qui se passe ? Euh... pourquoi j'étais là au fait ? Ah oui ! - Lys' s'est réveillé. Son visage s'illumina et il me claqua la porte au nez. Elle se rouvrit quelques secondes plus tard, sur un Castiel habillé de sa tunique qui me rappelait à chaque fois Link. Nous nous dirigeâmes vers la chambre de Lys', il s'était rendormi, Noct assise là où je l'étais une vingtaine de minutes avant. Elle chuchota. - Il s'est rendormi. Sans blague, j'avais pas remarqué ! - Il a besoin de repos, il vaut mieux ne pas le réveiller. Facile à dire, elle a pu lui parler ELLE ! Elle nous scruta. - Qu'est ce que vous faites encore là ? Je viens de vous dire qu'il avait besoin de repos, c'est plus la peine de rester. Non mais... je vais la taper ! Je bouillais, oui c'était le cas de le dire, je bouillais ! Comme une casserole bouillante remplit d'eau qui débordera dès que sa température aura atteint un degré plus élevé. Castiel apparemment sentit la chaleur qui émanait de moi puisqu'il m'attira vers l'extérieur sans dire un mot. Ce n'est qu'une fois arrivée dans le jardin du château que la température diminua. - Hé Brunette ! Tu veux en parler ? - Non. Et arrête de m'appeler comme ça, c'est moche. - Je trouve que ça te va bien. Je pris un air choqué. - Non, c'est pas ça que je voulais dire. Rah laisse tomber. Nous nous assîmes sur un banc. J'aperçus Nodoka sautiller vers nous. - Bonjour vous tous ! - Salut ! Comment va ton épaule ? Je me sentis déjà plus légère, à croire que sa bonne humeur perpétuelle commençait à être contagieuse. - Super, je n'ai presque plus rien. Je garderai une petite cicatrice mais c'est tout. - Tant mieux. - Noct m'a dit que Lysandre s'était réveillé. - C'est le cas. - La journée s'annonce magnifiquement bien ! Elle partit en tournant sur elle-même, nous laissant Castiel et moi interloqués. Ce fut lui qui brisa le silence. - Elle a dû passer toute son enfance à sniffer des fleurs pour être comme ça, c'est pas possible. Je ne pus retenir un rire. Cela dit, j'avais besoin de me détendre un peu après ce qui s'était passé la veille. - Au fait... Il sortit le carnet de Lys' qui se trouvait toujours dans sa botte et me le tendit. - Faudra le lui rendre. - T'es grand tu le feras. - Pfff t'es franchement pas drôle. Je me demande ce qu'il écrit dedans. - Des chansons tiens. - Oui mais à part ça. - Un peu n'importe quoi. Rien qui t'intéressait. Il fronça les sourcils. - T'as déjà lu son carnet. - Ben oui. - Mais il déteste qu'on le lise. - Il m'a autorisé. - Mais pourquoi ?! Il paraissait scandalisé. Ça m'amusait. - Je suis sa sœur gros bêta ! - Et moi je suis son meilleur ami ! - Ah ben, désolé c'est la petite sœur qui prime ! - C'est pas juste ! Son air de gamin m'amusait encore plus. Je décidai d'en rajouter une couche. - La petite sirène proteste ? - Non ! Ne m'appelle pas comme ça ! - J'aime bien moi petite sirène. - Brunette. - Arrête, ce surnom est dépassé. - Parce que petite sirène c'est pas dépassé ? - Non, j'aime bien moi. Ahah, il ne sait plus quoi répliquer, j'ai gagné. Un sourire de triomphe apparut sur mon visage. - Oh ça va toi, retire ce sourire de ton visage. Je souris de plus belle. La journée continua à s'écouler comme cela, bien sûr, nous arrêtâmes de nous chamailler à un moment donné et nous mîmes à parler de tout et de n'importe quoi, jusqu'à l'arrivée de Corin. - Léa, Lysandre va beaucoup mieux, il parvient même à se lever, vient ! Je me levai immédiatement et le suivit. J'arrivai à sa chambre. Il était debout, Noct était à côté de lui. Son teint avait retrouvé sa couleur initiale et il n'y avait plus aucune trace sur son visage. J'allais me précipiter sur lui, mais il enlaça Noct, et l'embrassa. Je restai immobile avec des yeux de merlans fris, tout comme tous ceux qui étaient dans cette pièce. Je repris mes esprits au bout d'un moment. - Hum hum. On ne m'accorda pas un regard. - Bon et bien puisque je semble déranger, salut ! Je sortis de la pièce, ayant seulement eu le temps de voir le regard de Lys' se poser sur moi. Je courus jusque dans ma chambre, et m'appuya sur le balcon. Cette fille me faisait enrager ! Pourtant je l'appréciais, mais du jour au lendemain, elle était devenue super possessive avec mon frère. Je me mis à respirer profondément pour me calmer. Je sentis quelqu'un s'approcher de moi. Je me doutais de qui était cette personne, donc je ne bougeai pas. Il se mit à ma gauche et s'appuya lui aussi au balcon. - Tu m'expliques ? - Y a rien à expliquer Lys'. - Vraiment ? - Oui. - J'ai l'impression que tu ne l'apprécies pas Noct. - Si mais elle est... collante. - Je vois. - Tu vois quoi ? - T'as peur de te faire voler ton frère. - N'importe quoi, tu sais très bien que c'est Leigh mon frère préféré. J'eus droit à un coup de coude dans l'épaule. - Léa, même si je tombe amoureux d'une fille, tu resteras toujours ma petite sœur, et elle ne prendra jamais le dessus sur toi. - C'est vrai ? Un léger sourire triomphant apparut sur son visage. Il posa son bras par dessus mon épaule. - Mais bien sûr. Il n'avait peut être pas tort finalement, j'avais peur de me faire voler mon frère. Ah mais je devenais possessive avec mon frère moi aussi ! Puis je me mis à penser à Leigh. Ça faisait plus d'un mois qu'on était parti, qu'est ce qu'il devenait ? Il devait être complètement paniqué de notre disparition. Allais-je un jour le revoir ? Jamais je n'aurais pensé qu'il puisse me manquer à ce point là, sa voix me manquait, ses vêtements extravagants me manquaient, sa nervosité lorsqu'il avait rendez vous avec sa Rosalya me manquait, les farces qu'il m'aidait à faire contre Lys' me manquaient. Une larme coula. J'avais l'impression de beaucoup pleurer en ce moment. Lys' le remarqua. - Léa ? Qu'est ce que t'as ? - Tu crois que nous reverrons Leigh un jour ? Mes larmes coulèrent encore plus. Lys' m'attira à lui et m'entoura de ses bras protecteurs, comme quand j'étais enfant et qu'il venait me consoler après un cauchemar. Sauf que là il ne pouvait pas mettre fin au cauchemar, et c'était bien la réalité. - Oui j'en suis sûr.
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| | | saphiraMJ Ninj'artiste
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| Sujet: Re: [Castiel][Lysandre]Le Monde Oublié Mar 26 Juin - 17:44 | |
| CHAPITRE 14- Spoiler:
Une demi-heure plus tard, nous étions tous assis à table. Wonderful au bout de la table, Corin à sa droite, Noct à sa gauche avec Lys' à côté d'elle puis moi, Nodoka à côté de Corin puis Castiel qui donc se trouvait en face de moi. J'avais passé un moment à pleurer dans les bras de mon frère, mais j'avais réussi à me vider entièrement. Castiel me fixait, je ne savais pas pourquoi. Je murmurai à Lys' : - Hey j'ai un truc sur la figure ? Il regarda Castiel en face de moi et sourit. Je n'aimais pas ce sourire espiègle ! - Non, ou alors la petite sirène est le seul à l'avoir repéré. Le concerné fronça les sourcils et détourna le regard, non sans rosir au passage. Il y eut un grand moment de blanc, puis tout le monde se mit à discuter. Lys' se tourna vers sa nouvelle petite amie, puisque apparemment ils étaient ensembles désormais, Nodoka se joignit à leur conversation. Corin était à côté de Wonderful et ne disait rien. Plusieurs fois je le vis ouvrir la bouche sans rien dire. Je manquai d'éclater de rire. Il avait pourtant l'air si sûr de lui, mais devant une fille, il était muet comme une carpe ! Je lui fis un signe de tête se voulant encourageant en direction de Wonderful en remuant légèrement les lèvres d'un « Aller vas y ». Après quelques secondes, il se décida enfin à dire quelque chose, et une conversation entre eux commença. Mais... Wonderful n'arrête pas de lui sourire ! Je me tournai vers Castiel, un sourire triomphant sur les lèvres. - Qu'est ce que t'as à sourire ? - Rien, je suis contente c'est tout. - Ah oui, et ça te prends comme ça ? - Ben... oui. - T'es bien une fille, tu souris pour un rien. Castiel, ou comment tout gâcher, top chrono ! - Non mais... c'est toujours mieux que d'avoir une tête de dépressif ! - C'est tellement facile de t'énerver, ça en est amusant. - Tu te paies ma tête ?! - Bien sûr que je te fais marcher. Enfin, en l'occurrence tu cours. Son fameux sourire en coin apparut sur son visage. À ce moment là, je me dis que c'était vraiment malsain de prendre plaisir à m'énerver. IL était malsain. Je levai les yeux au ciel, vexée de ne rien trouver à répliquer. Vers la fin du dîner, Wonderful réclama notre attention. Son regard se posa sur Lys'. - Lysandre, je sais que ce que tu as vécu a du être épouvantable, mais... tu as certainement appris quelque chose, et il faut que nous le sachions. Je suis désolée que tu sois obligé de te remémorer cet événement, mais nous devons comprendre. Il baissa la tête et ferma les yeux. Je posai ma main sur son épaule pour l'encourager. Il se redressa, comme si de rien n'était. - Ils pensent que je suis le magicien de l'autre monde, du nôtre. Selon eux, la porte s'est ouverte il y a environ 3 semaines, soit à la période où nous avons quitté notre monde, et il a été crée dans le notre. Ce magicien se trouve bel et bien là bas. - Sais-tu qui étaient ses hommes ? - L'un d'eux, celui qui m'a enlevé se nomme Briac. L'autre s'appelle Isaac, il se... transforme en une espèce... de loup, c'est lui qui... Je le regardai, inquiète. J'eus l'impression qu'il commençait à haleter. Il n'acheva pas sa phrase, pourtant je compris. Mes poings se serrèrent. - ...qui...hum. J'ai entendu prononcer un troisième nom, Tancrède. Ils sont tous trois des hommes du seigneur Draco. D'après ce que j'ai compris, ils ne sont pas les seuls à chercher ce magicien. Il regarda Castiel. - Le type qui t'a enlevé la dernière fois n'était pas un homme envoyé par Draco, c'était une sorte d'expert en potion qui voulait simplement s'approprier le pouvoir d'ouvrir des portes. C'est pour cela qu'il s'est contenté de te faire boire un élixir de vérité, il était beaucoup moins cruel que ces hommes. Mon cœur se serra en repensant à l'état dans lequel on l'avait retrouvé. Après un bref instant de silence, Wonderful reprit la parole. - Merci Lysandre. Tout à l'heure, je me suis servie de plusieurs enchantements pour tenter de repérer ce magicien. Seulement mes enchantements ne sont pas assez puissants, donc je n'ai pas pu en apprendre beaucoup sur lui. Tout ce que je sais, c'est qu'il a les cheveux blonds comme les blés et les yeux dorés, comme tous les descendants de Cassandre. Je fronçai les sourcils. Bizarrement ça me disait quelque chose. - Brunette, t'es toujours là ? Je sursautai. - Hein ? Euh... oui. C'est juste que... non laisse tomber. Wonderful sortit de table, suivit par Nodoka qui chantonnait et sautillait comme à son habitude. Lys' discutait avec Noct. Corin s'approcha de Castiel et chuchota. Je n'entendais pas ce qu'il disait. - C'est quoi ces messes basses ? Castiel répondit au quart de tour. - Rien qui te concerne. Ils se levèrent et s'éloignèrent. Qu'est ce qu'ils cachaient ? Surtout que depuis que nous étions ici, je ne les avais pas énormément vu discuter ensemble. Il y avait anguille sous roche ! Voyant que je me retrouvais seule avec les amoureux, et que je tenais la chandelle, je me levai à mon tour pour partir vers ma chambre. Arrivée au milieu du couloir, une main attrapa mon bras. - Léa, il faut que je te parle. Je me retournai vers Noct, surprise. - Quoi ?! Je n'avais toujours pas digéré son comportement. - Je... je suis... une idiote. J'écarquillai les yeux. Si je m'attendais à celle là... Pour le coup, le père noël en tutu rose serait passé devant moi ça m'aurait paru plus normal. - Je sais que je n'ai pas été très sympa avec toi ces derniers jours... - Pas très sympa ? Pas du tout oui ! - ...Bien, pas du tout. Je n'aurais pas du me comporter de cette façon avec toi... - Ah ça non. - Ce ne sont pas des choses à faire... - C'est clair ! - Tu vas me laisser finir ! - Pardon, continue. - La veille de sa disparition, je l'ai embrassé, et j'avais peur que mes sentiments ne soient pas partagés. Depuis le début il te couve tout le temps, il te protège tout le temps, et j'avais peur que... je me sens vraiment stupide... J'avais peur que tu prennes le dessus sur moi, qu'il me laisse de côté ou qu'il me laisse tomber juste pour s'occuper de sa sœur. Donc j'ai été possessive... - Ultra possessive même.... Je me tais continue. - J'ignore ce que veut dire « ultra », mais tu dois avoir raison. J'ai voulu le garder pour moi... J'ai vraiment honte. La pression redescendit d'un cran. Ce que venait de dire Noct m'avait touché, bien que je trouvais ça stupide. Il manquait seulement un petit truc. - Rien d'autre à ajouter ? Elle fronça les sourcils. - Non... - Quelque chose en trois mots, qui signifie qu'on s'excuse... ça te dit rien ? - Combien de fois je vais devoir te dire que je suis désolée ? - Ben, une fois ça serait déjà pas mal. Elle marqua un temps d'arrêt avant de sourire légèrement. - Je suis désolée. - Ok c'est bon. Elle s'apprêta à faire demi-tour, mais je la stoppai. - Noct, Lys' est amoureux de toi. C'est vrai que je suis sa petite sœur, mais il ne te laisserait pas tomber à la moindre occasion. Si l'une de nous deux était en danger, il ferait tout pour nous sauver, que ce soit toi ou moi. - Peut être... - Non, pas peut être ! C'est sûr. - J'ai du mal à le croire, vu comment il te surprotège. J'éclatai de rire. - Normal je suis sa petite sœur chérie. Quand j'étais petite, je n'arrivais pas à me protéger toute seule, donc c'est lui qui me protégeait, tout le temps. Son attitude protectrice est restée, même si je ne suis plus une enfant, il croit que j'ai encore besoin d'être protégée, alors que toi tu parais forte. Tu sais, quand vous êtes dans la même pièce, je le vois te couver du regard. Il tient autant à toi qu'il tient à moi, ne l'oublie pas. - Je ne l'oublierai pas, merci Léa. J'espère que tu ne m'en veux plus. - Non c'est oublié. Tu es la première personne de ce monde que j'ai rencontré, également la première qui m'a évité de me faire dévorer par un loup, comment je pourrais t'en vouloir ? Et là, Noct me surprit de nouveau. Elle m'étreignit ! Son quota d'affection devait être en ébullition aujourd'hui ! Elle me sourit et s'en alla. Moi je restais choquée. Je me dirigeai vers ma chambre et m'affalai sur mon lit. Je m'endormis au bout de quelques minutes, épuisée. ******** De nouveau, Leigh se réveilla en sursaut et couvert de sueur. Une fois de plus, son petit frère et sa petite sœur étaient présents dans ses rêves. Depuis leur disparition, il y a presque 1 mois, il faisait toujours le même cauchemar. Il ne s'en souvenait jamais entièrement, mais il savait que ça se terminait toujours par une main sombre qui lui arrachait ces êtres chers. Il se leva, veillant à ne pas réveiller Rosalya à côté de lui, et se dirigea vers la cuisine. Athena y était, en train de piocher dans le frigo. - Qu'est ce que tu fais là ? Celle-ci se tourna vers lui, surprise. Leigh ne lui avait pas adressé la parole depuis la destruction du portail. - Je suis chez moi je te rappelle, je peux me balader comme bon me semble. Il s'apprêta à faire demi-tour. - Leigh attends ! Il se stoppa, sans pour autant daigner la regarder. - Quoi ? - Je suis vraiment désolée pour ce qui s'est passé. Je n'ai pas réfléchi ! Si ton père avait consacré toute sa vie à chercher ce monde, et t'avais fait promettre d'y aller si t'en avais la possibilité, à n'importe quel prix, parce que lui n'aura jamais pu, peut être que tu aurais paniqué, ou que tu te serais complètement perdu et tu aurais fait n'importe quoi, tout comme moi. Tu peux au moins comprendre ça... Je suis désolée que ton frère et ta sœur aient du en payer les conséquences, ce n'est pas ce que je voulais. Leigh ferma les yeux et souffla. - Essaie de te mettre à ma place Athena. Imagine qu'à cause de mon égoïsme tu ne puisses plus jamais revoir Rosalya, tu ne m'en voudrais pas ? - Si... Mais on peut toujours trouver un moyen de... - Arrête, on a déjà tout essayé. - Je sais, mais je n'abandonnerai pas. C'est à cause de moi qu'ils ne peuvent pas revenir, donc je passerai ma vie s'il le faut à chercher une solution. - Bon courage alors. Un téléphone sonna. Athena se tourna vers le comptoir et décrocha. - Oui ? - Athena ! C'est moi ! - Nathaniel ? Qu'est ce qui se passe tu as l'air paniqué ! - C'est... c'est trop bizarre. Un objet est apparut tout seul dans ma chambre ! - Tout seul ? Comment ça ? Et quoi ? - C'est apparu tout seul, comme par magie ! C'est... le portable de Léa ! CHAPITRE 15- Spoiler:
Aussitôt après l'appel de Nathaniel, Athena se précipita chez lui, suivie de Leigh et Rosalya. Elle arriva devant la porte et entra sans avoir frappé. Elle monta les escaliers menant à sa chambre et percuta un mur, la faisant tomber par terre, sur les fesses. - Excuse-moi, ça va ? Elle leva la tête vers le mur en question... qui n'était pas un mur mais Nathaniel. - Ce n'est rien. Le jeune homme lui prit le bras et la tira vers sa chambre. Au sol, se trouvait un blackberry blanc. Athena s'approcha pour le ramasser, mais Nathaniel la stoppa. - Attends ! Tu crois qu'on peut vraiment y toucher ? C'est peut être dangereux. Elle le fixa, un sourcil levé. - J'ai rien dit. Elle ramassa le téléphone et tapota sur le clavier. Il fonctionnait toujours. Elle l'examina. Il était en bon état. Rien ne pouvait indiquer qu'il était apparut ici comme par magie. Elle regarda Nathaniel, d'un air interrogateur. - T'es sûr qu'il est apparu comme par magie ? - Tu doutes de moi ? - Qui doute de quoi ? Rosalya et Leigh venaient de faire irruption dans la chambre. Leur question fut cependant ignorée. - Réponds moi ! Tu doutes de moi ? - Et bien, un téléphone qui apparaît comme ça, sans raison, c'est bizarre. - Tout comme l'existence d'un autre monde ! - Certes mais... - Il n'y a pas de mais Athena ! J'en reviens pas que tu ne me fasses pas confiance. Elle souffla et leva les yeux au ciel. - C'est bon je te crois ! Je voulais juste être sûre. - Hum hum. Tout le monde se tourna vers Leigh. - Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, on est là, et on n'est absolument pas au courant de ce qui se passe. ***** - Léa ? Lééééééaaaaaaa ?! Il faut se lever. Lééééééééééaaaaaaaaaaa ?! J'ai du chocolat... Je me levai soudainement, me retrouvant face à Lysandre. - Où ça ? Où ça ?! Un sourire apparut sur son visage. - Nulle part, mais je savais que ça te réveillerait. Oh le.... - Lys', je te hais ! - Merci. Je retournai sous mes draps. - N'y pense même pas ! Toutes mes couvertures furent tirées. S'enchaîna alors une course poursuite dans toute la chambre pour les récupérer. Quand j'y parvins, j'avais tellement couru que j'étais bien réveillée, je dus donc me résoudre à ne pas rejoindre mon lit. - Les réveils comme ça ne me manquaient pas... - Cesse de te plaindre tu veux. Dépêche toi, on s'entraîne aujourd'hui je te rappelle. Il sortit de la chambre. Moi j'étais blasée... Depuis l'enlèvement de Lys' une semaine auparavant, Corin et Wonderful avaient décidé d'un commun accord qu'on avait besoin de s'entraîner et de savoir nous défendre. Noct avait passé la semaine à m'apprendre à tirer à l'arc. Je me débrouillais très bien, sans vouloir me vanter. Mais il fallait passer aux choses sérieuses et m'entraîner à l'épée. Mes joues commençèrent à rosir en pensant à la fois où Castiel m'avait entraînée. J'enfilai ma tenue en vitesse, me dirigeai vers les cuisines et prit un morceau de pain se trouvant dans un placard, le grignotant sur le chemin. Tout le monde semblait occupé lorsque j'arrivai. Noct était en train de faire un concours de tir à l'arc avec Lysandre, qui se faisait battre à plate couture. Nodoka... cueillait des fleurs un peu plus loin. Corin et Castiel discutaient à côté de la salle d'armes. Plusieurs fois je crus voir un air blasé sur le visage de Castiel. Je m'avançai vers eux. - Corin, si tu le fais pas, c'est moi qui m'en charge, et ça va pas te plaire ! - Tu parles, tu dis ça mais t'en es au même point que moi. Aussitôt qu'ils me virent ils se turent. Comment se sentir mal à l'aise en 3 secondes... - Bonjour vous deux. - Brunette est très motivée on dirait. Sourire mesquin est de retour. - Vachement... et arrête de m'appeler comme ça ! Je trouve ce surnom immonde. - En même temps... - Non ! Dis rien ! Je m'affalai sur le banc sur lequel ils étaient assis. Corin se décida à parler. - Tu t'es assise, mais je te rappelle que là, on va s'entraîner, tu en as bien besoin. Je soufflai et me relevai à contrecoeur. - Ok allons y. C'est ainsi qu'on s'entraîna pendant ce qui me sembla des heures, jusqu'à ce que Monsieur-j'aime-torturer-les-gens-avec-mes-entraînements-épuisants dise : - Ça suffit pour le moment, on s'arrête. Je m'assis sur le banc à côté de Castiel, découragée, suivie par Corin qui se plaça de l'autre côté. - J'ai l'impression de stagner. - Mais non tu progresses, pas vrai Castiel ? - Si tu le dis... Il eut droit à un coup de coude. - Ben quoi ? Je vais pas lui mentir. Tact = 0. - Merci, je me sens beaucoup mieux maintenant ! - Oh ça va ! Tu vas certainement progresser, aujourd'hui était juste un mauvais jour... ou pas. Il pouvait vraiment pas s'en empêcher. Je me levai et me dirigeai vers l'intérieur, entendant seulement Corin lancer un "t'es qu'un idiot". Je m'affalai sur le canapé, et contemplai la cheminée. Un rayon orange traversa la pièce et vint l'allumer. Je me retournai, Wonderful était juste derrière moi. Ah oui, c'est vrai que les gens avaient des pouvoirs magiques ici. - Désolée si je t'ai fait peur. Je devais toujours avoir mon air interrogateur sur mon visage. - C'est rien, je n'ai pas l'habitude c'est tout. Je ne vois jamais personne utiliser ses... capacités spéciales. - Les capacités peuvent être contraignantes pour certaines personnes. - Comment ça ? Elle s'installa à côté de moi. Je m'assis en tailleur et appuyai mon menton sur mes mains, comme une enfant de dix ans prête à écouter une histoire. - Noct n'a jamais apprécié ses capacités. Elle les utilise rarement. Le jour de notre rencontre, celui où elle m'avait sauvée me revint en mémoire. Flash back Je continuai à courir, depuis des heures il me semblait. J'avais les poumons en feu. J'étais étonnée que le loup ne m'ait pas encore rattrapé, mais tout de même soulagée si je puis dire. Il se rapprochait. Il n'avait qu'à approcher légèrement la tête, bouche grande ouverte pour me mordre le bras. Je regardai derrière moi. Il était tout proche, un air victorieux dans les yeux, il était prêt à me sauter dessus au moindre signe de faiblesse. C'est alors que je vis une lumière bleue passer devant mes yeux et toucher le loup. Je regardai devant moi et percutai quelqu'un. Je tombai au sol, à plat ventre, à bout de souffle. La personne était toujours debout. J'apercevais des lueurs bleues, et j'entendais les grognements du loup. Quelques secondes plus tard, il s'éloigna. Une main se tendit vers moi. - C'est terminé, tu peux te relever.
- Pourquoi ça ? - Disons que ses capacités n'ont pas été là quand elle en a eu le plus besoin. Je la fixai, interrogatrice. - Ce n'est pas à moi de t'en parler ! Ça serait plutôt à Noct ou Nodoka. - T'as commencé, donc tu peux terminer. Elle sembla hésiter mais au final se résigna. - Très bien. C'est arrivé lorsqu'elle avait 11 ans. Ses parents l'avaient envoyée au village pour aller acheter du pain. Lorsqu'elle est revenue, la maison était en feu. Quand elle a tenté de l'éteindre avec ses capacités, il ne s'est rien passé, ça n'a pas fonctionné.... - Comment ça s'est terminé ? Je pensais pourtant connaître la réponse. - Elle a pénétré dans la maison et n'a réussit à sauver que Nodoka. Leurs parents sont morts. Noct s'est sentie responsable. Depuis elle déteste cette capacité. - C'est triste. Pour le coup, l'ambiance avait bien été plombée... - Oui mais c'était il y a longtemps, avec le temps, les blessures s'amincissent. Au début je n'étais pas venue pour parler de ça. Je voulais dire que dans trois jours ce sera la fin des neiges de dix. On organise toujours un bal en cet honneur. - Tu... veux que l'on vienne à un bal ?! Le truc bien cliché des contes de fées ou des films d'ados. - Oui, juste avant que vous ne repartiez à votre maison. Votre départ sera simplement décalé d'un ou deux jours. - Les bals c'est pas mon truc. - Et ça serait une occasion de te rapprocher de Castiel. Non mais... j'étais si peu discrète que ça ? - Mais... je vois pas de quoi tu parles. Elle sourit. Je remarquai alors qu'elle avait les dents blanches. C'était un sourire freedent quoi. - Bien sûr je te crois. Je vais aller en parler aux autres. - Ça m'étonnerait que Castiel ait envie de venir. - Sauf si je lui dis que tu viens. Elle me fit un clin d'oeil avant de sortir de la pièce. Je n'avais pas souvent de conversation comme ça avec elle. Je me mis à fixer le feu qui crépitait dans la cheminée, quand quelqu'un entra en chantonnant, me tirant de ma contemplation. Je n'eus aucun mal à reconnaître Nodoka. - Le bal, le bal c'est génial ! - Tu vas bien ? - Oui !!!!!! Elle me fit un énorme sourire, encore plus énorme que d'habitude. Flippant. - Il m'a demandé !!! - Demandé quoi ? Et qui ça ? - Killian ! - C'est qui lui ? - C'est un jeune homme que j'ai rencontré il n'y a pas longtemps. Il est si beau, si charmant, si gentil, si... - Et il t'a demandé quoi ? - Si je voulais être sa cavalière pour le bal ! Ça me rappelle les films d'ados. Sauf que là ce n'est pas exactement pareil, ici le cavalier est notre amant, et on a pas l'air ridicule si on est seule. Dans les films c'est la honte, et le cavalier est soit le garçon canon sur lequel on craque, soit un bouche trou qu'on plante dès qu'on trouve mieux. - C'est super Nod' ! - Je sais !! Je vais aller fouiller mon armoire et voir quelle robe je vais mettre, il faut que je sois superbe ! Et ne t'inquiète pas, ce sera bientôt ton tour avec Castiel. Avant que je pus répondre quoi que ce soit, elle se précipita vers les escaliers. En parlant de robe, si vraiment il y avait une infime possibilité pour que j'aille à ce bal, je n'avais rien à me mettre. Je me concentrai une nouvelle fois sur le feu de la cheminée. - Salut petite soeur. - Lys', on s'est vu on ce matin. - Tu vas y aller alors ? Ils se sont donnés le mot, c'est pas possible. Noct arriva juste derrière lui. - Bien sûr qu'elle va y aller. - C'est vrai, ça sera l'occasion pour elle de danser avec son Roméo. - Mais vous avez fini oui ? - C'est bon, on te laisse. Ils repartirent comme ils étaient arrivés. À nouveau, je me consacrai à la cheminée, quand quelqu'un posa sa main sur mon épaule. Je me retournai... encore. Wonderful me regardait, un grand sourire sur les lèvres. - Tu sais quoi ? - Non mais je vais bientôt le savoir. - Quand j'ai dit à Castiel que tu viendrais il a accepté de nous faire profiter de sa compagnie au bal. - Et alors ? - Ça devrait te faire plaisir. - Ouais c'est cool, super. J'avais l'impression que les gens avaient décidé d'être lourds aujourd'hui. - Je te laisse, j'ai des choses à faire. Bonne chance. À son tour, elle s'en alla. Je m'affalai sur le canapé, quand quelqu'un entra. Je soufflai fortement et tourna mon regard vers Corin. Il avait un bouquet de roses rouges à la main. - Tu fais quoi là ? Il sursauta. - R...rien du tout. Je vais... amener des fleurs à ... quelqu'un. Je compris immédiatement qui était "quelqu'un". - Bon courage. - Au fait, tu vas venir au bal ? Ne le tue pas, ne le tue pas. - Si vous continuez à me harceler, non je ne viendrai pas ! Vous êtes soulants à la fin ! - J'en connais un qui serait déçu. Et calme toi, c'était juste une question. Sur ce, faut que j'aille voir Wonderful. - C'est ça, vas-y. Il partit vers le hall. Je me repositionnai sur le canapé. J'entendis des bruits de pas. Cette fois, je me levai brutalement. - Mais c'est pas bientôt fini ! Vous allez me lâcher un peu ! - Hé, t'excite pas ! J'ai rien fait ! Castiel se tenait devant moi. Mais oui bien sûr, il était le seul à ne pas avoir défilé devant moi. Je pris une inspiration et retrouvai mon calme. - Excuse-moi, c'est les autres ils vont me rendre folle. - Ah... Je pensais que c'était déjà fait. Je lui assénai un coup sur le bras. - Ah... j'ai trop mal. - Crétin ! - Idiote. - Idiot. - Tu triches ! - Jamais de la vie. - Puisque tu veux la jouer comme ça... crétine ! - Et après c'est moi qui triche ! - Je rêve... Il s'assit sur le canapé et fixa les flammes. Quel copieur, c'était ce que je faisais jusqu'à maintenant... après réflexion ça fait peur. - J'ai gagné. - Te réjouis pas trop vite, tu n'as fait que gagner une bataille, pas la guerre, Brunette. - La phrase que l'on trouve dans tous les films... et arrête de m'appeler comme ça ! Il commença à approcher ses mains de moi, un sourire diabolique sur les lèvres. - Te fatigue pas, je ne crains pas les chatouilles. - Faux. Je sais que tu les crains dans le cou. Comment savait-il ça ? Non non, Léa, no panic, il bluffe. - Faux. - Ça te dérange pas si je vérifie alors. Il approcha dangereusement ses mains de mon cou. Arrivé à quelques millimètres, je me reculai. Un sourire triomphant ornait son visage. - Je le savais, prépare toi ! - Non s'il te plaît, je suis super sensible, m'approche pas ! Il me sauta presque dessus, manquant de m'étouffer. - Castiel, t'es pas léger tu sais. Il me répondit par des chatouilles dans le cou. Je tentai de me débattre, son souffle presque dans mon cou, me donnant des frissons. Ce qui ne lui échappa pas. - T'es si sensible que ça ? Il semblait amusé. - Oui énormément, donc arrête de me souffler dans le cou s'il te plaît. Son sourire s'étira et il plongea son nez dans mon cou. La chair de poule me recouvrit entièrement. Et pas seulement à cause de ma sensibilité extrême. - Arrête ça s'il te plaît ! - Supplie moi ! Sadique !!! Je me vengerai ! - Ok, je te supplie, pitié ! - C'est tout ? - Pitié, Ô mon grand Castiel ! Je t'en priiiiiie ! - Ça ira. Il s'éloigna enfin, son visage se trouvait pas loin du mien. J'avais une soudaine envie de l'embrasser. Je repensai à la conversation que j'avais entendu entre lui et Lys', juste avant la disparition de ce dernier. Finalement ma vengeance attendrait. Je devais agir ! Je pris mon courage à deux mains et décidai de passer à l'action, frémissant d'avance, mais quelqu'un toussota. - Je vous dérange pas ? On va manger, avant de reprendre l'entraînement. Lysandre... fallait toujours qu'il arrive au mauvais moment ! Pour une fois que je voulais prendre les devants ! Pour la peine je vais lui faire la tête ! Castiel se releva, à contrecoeur. Je me levai à mon tour, lançant un regard noir à mon frère malgré moi, qui se contenta d'esquisser un sourire. Nous le suivîmes dans la grande salle. ***** Après avoir expliqué la situation à Leigh et Rosalya, tout le monde se mit à réfléchir. Comment ce téléphone avait pu arriver ici ? Athena se décida enfin à agir et tira une chaise sur laquelle elle obligea Nathaniel à s'asseoir. Elle se mit à faire les cents pas devant lui. - Bon, Nath', dis moi ce qui s'est passé. - Eh bien le portable est apparu tout seul dans ma chambre, il me semble l'avoir déjà dit ça. - Pas d'insolence s'il te plaît ! Est ce qu'il s'est passé quelque chose de marquant juste avant ? Un bruit suspect ? - Non. Au moment où le téléphone est apparu il y a eu juste une lumière aveuglante. - Intéressant... - Athena, tu es ridicule ! Elle le regarda, choquée. - Quoi ?! - On est pas dans un roman policier là, donc arrête ta comédie. Elle fit la moue, vexée. - Je pourrais te laisser te débrouiller seul. - Mais tu ne le feras pas. C'est alors que Rosalya intervint. - J'y pense. Nathaniel, à quoi as tu pensé juste avant que le portable apparaisse. Remets toi en situation. Il s'installa devant son bureau. - Et bien j'étais ici, je consultais des livres empruntés à la bibliothèque. J'ai allumé la radio et... Il se stoppa net et fronça les sourcils. - Et ? - Et... une chanson du groupe préféré de Léa est passée à la radio, celle de sa sonnerie d'appel. Athena ouvrit des grands yeux. Mais oui bien sûr ! Elle s'approcha de Nathaniel et posa ses mains sur ses épaules. - Nathaniel, je crois que t'es un magicien. - Pardon ? - Ça tombe sous le sens ! Tu étais présent lorsque la maison a disparu, c'est... - ...moi qui ai ouvert ce portail. Tout à coup, cela lui paraissait aussi évident à lui. Il plongea sa tête dans ses mains. - Alors tout est ma faute. - Bon pas le temps de pleurer. Tous se retournèrent vers Leigh. - Maintenant qu'on sait que tu as ce... pouvoir, tu peux les faire revenir. - Je ne sais pas comment ça marche. - Va falloir que tu trouves ! J'aimerai revoir mon frère et ma soeur un jour ! - Mais je ne sais pas comment m'y prendre ! - Trouve ! C'est ta faute tout ça ! - Leigh, chéri, calme toi ! En guise de réponse il se laissa tomber sur une autre chaise. - Désolé, j'ai les nerfs qui lâchent. - Il faut que tu t'allonges, suis moi, on va dans le salon. Ils sortirent tous les deux de la chambre. Nathaniel quant à lui avait toujours la tête dans les mains. - Nath', tu n'es pas responsable. - Bien sûr que si. - Tu l'ignorais. - Je suis tout de même coupable. - Ok tu es coupable, tout est de ta faute, si tu veux ! Mais ça pas en t'apitoyant comme ça qu'on va les ramener. Maintenant, on sait que tu le peux, on va donc tout faire pour arriver à te faire ouvrir une nouvelle fois ce fichu portail ! Tu veux revoir Eléa ? Ce discours sembla porter ses fruits, puisque Nathaniel se leva soudainement. - Oui tu as raison. Je dois agir. J'arriverai à ouvrir un portail, je le dois. - Je te boosterai, et je ne te laisserai pas tranquille, compte sur moi. Ils descendirent avec les autres. Il n'y avait que Leigh sur le canapé. Nathaniel s'assit à côté de lui, une sensation de malaise régnait. - Leigh, je suis désolé pour... - Non, c'est moi. Ce n'est pas ta faute, tu pouvais pas savoir. Occupe toi juste de me les ramener s'il te plaît. - Je les ramènerai, je te le promets. CHAPITRE 16- Spoiler:
- Bon Léa, c'est quoi le problème à la fin ?! Je sursautai de ma chaise et levai les yeux de mon assiette pour les poser sur mon frère. Les autres, préférant ne pas être mêlés à cette histoire, se dépêchèrent de partir, me laissant seule avec Hulk. - Moi ? Mais j'ai aucun problème. - Ça fait trois jours que t'es bizarre ! - Je ne suis pas bizarre. - Tu ne m'as pratiquemment pas parlé ! - Et alors ? T'es pas le seul être vivant sur terre. - Certes, pourtant c'est pas une raison ! Je ne t'ai rien fait ! Rien fait ? RIEN FAIT ?! Il fait l'innocent en plus ! Non mais je rêve ! - Ça c'est à voir... Il me regarda, d'un air indigné, mais se calma. - Donc tu admets que tu es bizarre. - Oui ! - Qu'est ce que j'ai fait ?! - T'es un idiot voilà ! - Pourquoi ?! - Parce que j'allais embrasser Castiel, y a quelques jours, et t'es arrivé ! T'as tout gâché ! - Quoi ?! Il me regarda d'un air dubitatif. - T'es sérieuse là ? - Evidemment ! Il... éclata de rire. Là c'est moi qui me sens idiote, surtout qu'il n'est pas du genre à avoir un fou rire très souvent. - T'as fini de te moquer de moi ? Je repris une mine boudeuse. Au bout de quelques minutes, il retrouva son sérieux, tout en conservant un petit sourire espiègle. Castiel avait une mauvaise influence sur lui. - J'arrive pas à croire que tu fasses la tête pour ça... Alors comme ça, tu allais l'embrasser ? Et bien, tu pourras faire ça ce soir. Ah oui, c'est vrai, le fameux bal. Chouette ! - J'ai hâte... - Arrête de faire ta mauvaise tête, ça va être génial, tu verras. - Si tu le dis... Oh et puis d'abord, non tu ne m'auras pas, je te fais toujours la tête ! T'as tout gâché, je ne te pardonne pas ! - C'est cela oui. En tout cas, ce bal sera inoubliable, je peux te l'assurer. ***** - Nath, concentre-toi ! - Mais je me concentre ! - Pas assez ! Nathaniel se releva du gazon, tant bien que mal. Ça faisait 3 jours, qui lui paraissaient des semaines, qu'il essayait de reproduire l'exploit fait avec le téléphone de Léa, dans son jardin, mais sans succès. Le peu de fois où quelque chose se produisait, ce n'était qu'un "coup de vent", qui l'envoyait balader contre le mur. - Athéna, j'en peux plus, faisons une pause. - Une pause ? Mais t'as rien fait ! - Ça m'épuise quand même. Rien que produire un "courant d'air" avec ce... pouvoir vide mon énergie ! - Arrête de chouiner, t'as fait une promesse à Leigh je te rappelle. Il la fixa. Certes, elle avait raison, mais ces essais sans résultats l'épuisaient plus que tout et lui faisaient perdre espoir. Et Athena était loin d'être tendre avec lui. Il reprit ses esprits, tentant de se motiver. Il ne pouvait pas abandonner. - Ok. On réessaie. Il ferma les yeux, pleinement concentré. La douce voix d'Athena, quelques minutes avant aggressive, parvint à ses oreilles. Il la sentait juste à côté de lui, sa main posée sur son épaule, lui octroyant la chair de poule. Ce contact lui redonnait du courage. - Concentre toi Nath. Visualise. Pense y très fort et reporte toute ton attention sur cette image. Tu veux ouvrir un portail et rien d'autre. Garde ça en mémoire. C'est bien, tu peux le faire. Elle chuchotait presque, pas loin de son oreille. Il s'exécuta et se concentra. Il sentit une énergie monter en lui, comme à chaque fois qu'il tentait de faire apparaître ce portail. Elle avait une voix chaleureuse, douce, mélodieuse... Il n'était pas loin du but, il le sentait, il sentait ce pouvoir parcourir tout son corps, et son énergie s'échapper. L'image d'Athena tout près de son oreille s'imprima dans la tête de Nathaniel. Il ouvrit subitement les yeux et s'éloigna d'elle jusqu'à l'autre bout du jardin. Comment pouvait il penser à ça dans un moment pareil ? Il s'affala au sol, désorienté et en sueur. Athena accourut. - Tu vas bien ? Il essaya de se relever, mais n'y parvint pas. Il était en sueurs, et sa vue était troublée. Tout comme son esprit. - J'y... j'y étais... presque. - J'ai vu. Ça ira ? - Ou...oui. - Qu'est ce qui s'est passé ? A quoi tu pensais ? Nathaniel marqua un temps d'hésitation. Il ne pouvait pas lui avouer qu'il avait perdu sa concentration à cause de la proximité avec elle ! - J'étais... prêt... du but... ça m'a... désar...çon...çonné. Athena prit son visage entre ses mains. Son teint était entre le vert et le pâle. - Je pense que ça suffit pour le moment, tu devrais aller te reposer, t'as une sale mine. - Non... je... peux y ar...river. Il faut que... je réessaie. - Hors de question, tu es épuisé, tu ne peux plus supporter ça. - Mais je... j'ai promis. Elle leva les yeux au ciel. - Ecoute, si je suis aussi dure avec toi c'est pour que tu te motives et que tu ne lâches pas. Je vois très bien que tu te décourages. Et tu ne dois pas te décourager. Tu ne te rends pas compte de ce que tu as failli faire. Tu étais à deux doigts de réussir. La prochaine fois sera la bonne. Mais pour cela, tu dois te reposer. Il se résigna. - Ok... tu.. as raison. Elle se releva et lui tendit une main, que Nathaniel saisit aussitôt. Il se leva doucement. Aussitôt relevé, ses jambes fléchirent, mais Athéna le retint de justesse. Elle passa un bras derrière son dos, et celui de Nathaniel par dessus ses épaules et le traîna presque jusqu'au canapé du salon. Rosalya était déjà assise dessus, et entreprit de l'aider en la voyant arriver. Elles allongèrent le jeune homme, et partirent dans la cuisine après avoir éteint la lumière. Elles s'assirent face à face. Rosalya prit la parole. - Il était pas loin du but n'est ce pas ? - Oui. - Jusqu'à maintenant il n'était jamais revenu dans cet état là. - Je sais. C'est parce qu'il n'a jamais été aussi prêt de réussir. Rosalya se mordit la lèvre. Elle semblait hésitante. - Rosa, qu'est ce qu'il y a ? - Je me demandais juste si... c'était pas un peu trop tôt. Athena fronça les sourcils. Elle ne comprenait pas. - Trop tôt pour quoi ? - Pour Nathaniel. Il vient à peine de découvrir qu'il a ce pouvoir, il n'a pas l'habitude de s'en servir, donc chaque essai l'épuise. Admettons qu'il arrive à faire apparaître ce portail, tu crois qu'il y survivrait ? - Il l'a déjà fait une fois je te rappelle. Lors du fameux soir où ils sont partis. Et il a survécu, il ne s'est même rien passé. - Tu es sûre ? Il ne s'est pas... évanouit ? - Si mais... Elle se frappa le front avec la paume de sa main. - ...Quelle idiote ! Bien sûr ! J'ai pris son évanouissement pour de la déconcertation ou de la peur. Mais en fait, c'était son énergie qui s'est vidée lorsque le portail est apparu. - Bravo tu es une lumière. - Il n'empêche qu'il y a survécu. Il peut y arriver Rosa, je le sais. Et il tiendra, je le sais aussi. J'ai confiance en lui. - Depuis quand tu fais confiance aux gens ? Athena ne sut quoi répondre. Elle se contenta de baisser les yeux. Un léger sourire apparut sur les lèvres de Rosalya. Elle avait compris. Mais elle ne dit rien. Ce n'était pas utile, Athena savait déjà ce qu'elle pensait. Elle saisit la main de sa petite soeur. - Si vraiment tu lui fais confiance, alors moi aussi. Ça marchera. ***** - Oh ! Mon ! Dieu ! Je me regardai dans le miroir de ma chambre, la bouche grande ouverte, éberluée. - Léa, cette robe te va à merveille. J'étais bien obligée de reconnaître que... je m'étais jamais sentie aussi canon dans une robe. En même temps je n'en mets pas souvent. Bref vous m'avez comprise. - Castiel va se prosterner devant toi et te faire la cour ! Je fusillai Nodoka du regard. Elle avait une imagination débordante. Quoique, imaginer Castiel se prosterner devant moi avait quelque chose de gratifiant. L'approche de ce bal m'embrouillait les idées, je commençais à délirer. - N'exagérons rien. - Mais si tu verras, ta beauté va le subjuguer ! Elle me fit un énorme sourire avant de me laisser toute seule, face au miroir. Je me regardai encore. J'avais l'impression que c'était une autre personne, j'avais du mal à me reconnaître. Je portais une longue robe d'un rouge éclatant. Elle commençait par un bustier, puis la robe semblait être constituée de plusieurs pliages, jusqu'au bas qui se terminait par des froufrous. Elle me paraissait étrangement moderne, on aurait dit une robe de notre époque ou plutôt le genre de robe qu'on trouverait dans un disney... Bref elle ne faisait pas du tout médiévale. Ce monde ne cesserait de me surprendre, je commençai à me demander si le notre n'avait pas une influence indirecte sur celui-ci après tout. (N'étant pas douée pour les descriptions je préfère mettre une image) [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Mes cheveux noirs quant à eux étaient attachés en un chignon avec plusieurs mèches tombant dans mon cou. Pour finir, Wonderful m'avait prêté un de ses colliers en perles blanches. Elle ne m'avait pas vraiment laissé le choix. J'avais déjà réussi à négocier pour les gants. Les mettre me donnaient l'impression d'avoir les mains enfermées. Étrange je sais. Je fus tirée de ma contemplation par des pas s'arrêtant à la porte. - Je pensais pas te voir un jour habillée comme ça. Je toisai Lysandre du regard. - Tu fais toujours la tête ? - Oui. - En tout cas, ça te va très bien. - J'accepte le compliment, mais je continuerai à bouder. Un sourire amusé traversa son visage. - J'en connais un qui ne sera pas indifférent. - Pitié ne recommencez pas. - Pardon. Sérieusement, tu es superbe. Et ça devrait plaire à Castiel. Avant que tu m'interromps, pour qui d'autre pourrais-tu te faire belle sinon ? ... ... ... ... Ok là il m'a eu. .... .... Je crois même que je rougis. ... Vu son petit air triomphant j'en suis même certaine. - Touché. Il s'en alla, fier d'avoir mis son grain de sel. Quelques minutes après, ce fut Noct qui franchit la porte. Je la détaillai de haut en bas. Ma fierté se transforma en frustration. Soudainement je ne me sentis plus aussi jolie. - Tu fais une drôle de tête Léa. T'es nerveuse ? - Oui ça doit être ça. Je soupirai en me laissant tomber sur le lit. Je regardai encore une fois Noct. Sa robe était ma-gni-fique. Elle était d'un bleu très... bleu. En résumé, elle était repérable de loin. Des fils argentés étaient cousus dessus, brillants selon la manière dont elle se tenait. Ses cheveux rouges étaient noués en une longue tresse, comme lors de notre rencontre, tresse décorée par plusieurs petites fleurs blanches. Elle aussi avait laissé tomber les gants apparemment. (Image de la robe ^^) [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]- Pourquoi tu me regardes comme ça ? - Pour rien. T'as une jolie robe c'est tout. - Tu es superbe toi aussi. Viens, le bal va bientôt commencer. Elle me saisit le poignet pour m'entraîner à sa suite. Nous débouchâmes sur la salle de bal. J'avais l'impression d'être dans un conte de fée. Seules quelques personnes étaient arrivées. C'était magnifique. Plusieurs guirlandes dorées qui brillaient je ne sais pas comment étaient suspendues partout sur les murs. L'énorme lustre habituel était beaucoup plus gros et plus lumineux que la normale. Je devinai alors une origine magique à la manificence de cette salle. Plusieurs buffets garnis étaient entreposés dans la salle, et un orchestre se trouvait au fond de la salle. Ils étaient en train d'astiquer... des instruments assez étranges, que je n'avais jamais vu, même dans les films. J'aperçus Wonderful plus loin, en train de discuter avec des gens. Une fois de plus, je m'extasiai devant sa robe. Elle était blanche et rose pâle, elle donnait une impression de fausse déchirure. Un diadème argenté était disposé sur sa tête, et ses cheveux bouclés étaient attachés en chignon en haut de la tête, avec un bon nombres de mèches qui tombaient dans son dos. Elle n'avait pas renoncé aux gants, ni à un fin collier en or avec au bout un anneau en guise de pendentif. Ne pas penser à Frodon, ne pas penser à Frodon... (Image bien sûr) [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Une fois de plus la robe me paraissait moderne. Peut être que Castiel allait se ramener en smoking ? J'en bavais d'avance... Avant de reprendre mes esprits. D'autres personnes commencèrent à arriver. Je vis Lysandre s'approcher de Noct. Là, je vais demander un grand effort d'imagination (auteur : je n'ai pas trouvé d'image pour les garçons). Pour le coup, ça mériterait photo. Vous voyez le prince dans Blanche Neige ? Ben la façon dont était habillé mon frère m'y fesait penser. Il portait un collant gris, avec des bottes marrons, une chemise blanche avec des manches assez bouffantes et une tunique bleue, une ceinture en cuir noir noué autour de la taille. Sur sa tête, se trouvait un châpeau bleu avec une plume blanche. En temps normal, ça m'aurait fait rire. Mais là, vu le contexte non. Corin arriva. Il était habillé... comme d'habitude, mis à part qu'il portait un châpeau marron avec un plume blanche. Il scrutait Wonderful. Son visage disait "J'y vais ? J'y vais pas... Si j'y vais ! Non, je peux pas". Au final Nodoka lui prit naturellement le bras, tout en sautillant et le poussa presque sur Wonderful. Ils se mirent à discuter, Corin rouge comme une tomate. - Coucou ! Je sursautai. La bonne humeur de Nodoka commençait à me faire flipper par moment. Elle paraissait encore plus joyeuse que d'habitude. Je n'aimerai pas la voir bourrée... - Salut Nod', on s'est vue tout à l'heure tu sais. - Je sais, mais j'avais envie. Sourire de joker s'en alla virevolter ailleurs, non sans avoir fait une pirouette sur elle même, faisant voler le bas de sa robe blanche. (image ^^, c'est la dernière promis) [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L'orchestre commença à jouer, un air qui rappellait fortement les chansons celtiques. Peu à peu, la salle se divisa en 2 catégories de gens, ceux qui squattaient le buffet, et ceux qui dansaient. Mon frère avait invité Noct à danser. Ils étaient trop mignons. Nodoka dansait avec son amoureux. Elle tournait partout, elle m'en donnait le tournis. Je détaillai la salle, comme si je la passais au scanner ou au rayon x. Je ne voyais pas la personne pour laquelle j'étais là. Au bout d'un moment, Lys' vint me rejoindre, Noct devant aller "aux latrines". - T'es pas avec Cast' ? - Non. - Il est pas là ? - Non. - Je pensais qu'il viendrait. - En voyant tous ces gens il a du partir en courant. Il n'avait pas de raison valable de venir à ce genre de chose. Castiel à un bal ? T'as rêvé là. - Léa... - QUOI ?! Mon ton était plus aggressif que je le pensais. - La soirée n'est pas finie. Il va arriver. - Ah oui ? T'es sûr de ça ? - ... Oui. Cependant il détourna les yeux. Il détourne toujours le regard quand il ment. Il partit rejoindre Noct qui était revenue, et ils se remirent à danser. Le temps s'écoula. Je regardais les gens, scrutais les alentours dans l'espoir de le voir. Rien. La soirée avait commencée depuis trois longues heures, et il n'était toujours pas là. Quant à moi, ça me paraissait interminable. Je restais à côté du buffet, à piocher dans les plats, histoire de faire passer le temps. Un tapotement sur l'épaule me sortit de mes pensées. Je me retournai vivement pleine d'espoir. - Oh... c'est toi. - Merci je suis ravi de te voir aussi. - Désolée Lys'. - C'est moi qui suis désolé, j'étais persuadé qu'il viendrait malgré le fait que les bals ça ne soient pas son truc. - Je devais pas en valoir la peine. - Dis pas ça. Je tentai de retenir mes larmes. Lysandre fronça les sourcils. - Il va m'entendre... - Laisse tomber. - Pour le moment. En attendant, souris, je n'aime pas te voir comme ça. Accorde une danse à ton frangin adoré. J'esquissai un sourire et saisis la main qu'il me tendait. Il m'entraîna plus loin, et me fit danser. Mon frère avait toujours été un bon danseur, mais il n'avait jamais vraiment eu l'occasion de le montrer. Cependant, j'étais en train de me dire que... c'était pas avec lui que je devrais danser. J'y avais pourtant cru, Castiel avait avoué lui même avoir des sentiments pour moi. Les choses avaient peut être changé. Je posai ma tête sur l'épaule de Lysandre. Des larmes s'échappèrent malgré moi. J'espérai qu'il ne le remarquerait pas. La pression autour de ma main se fit plus forte. Il l'avait remarqué. Tu me connais trop bien Lys'. Je pouvais toujours compter sur lui pour me consoler. Mais parfois ça ne suffisait pas. Je le lâchai et lui montrai Noct de la tête. - Je pense que t'as suffisamment laissé ta cavalière seule. - Mais... - Ça ira Lys'. Je le plantai là avant qu'il n'ait pu répliquer. Je sortis de la salle, me retrouvant dans l'air glacial de la nuit, dans le jardin du château. Le chemin était éclairé par quelques lanternes. Je n'y avais jamais fait attention. Je vis le banc sur lequel j'avais l'habitude d'aller m'asseoir depuis mon arrivée ici. Je m'en approchai, et m'y installai. D'ici j'entendais encore la musique provenant de la salle de bal. Je laissai mes larmes couler, me surprenant à presque sangloter, sachant que personne ne m'entendrait. Sauf que je me trompais. J'entendis un mouvement à ma droite. Je n'avais pas vu que quelqu'un était assis sur l'autre banc plus loin. L'individu se leva et s'avança vers moi. Il faisait sombre, le château était à plus d'une centaine de mètre... Je pouvais aussi noter que la personne X était habillée de manière également sombre. Rassurant tout ça. Il était proche maintenant. Mais je pouvais encore le courser. Si je restais pas plantée évidemment. C'est fou la capacité de réaction qu'on a quand on est peut être en danger ! Je m'obligeai enfin à me lever du banc prête à détaler aussi vite qu'un guépard au top chrono. Le type accéléra sa marche. Mon dieu, dans quoi je m'étais encore fourrée ?! - Léa ! Attends ! Je me stoppai net. - Qu'est ce que tu fais là ?! Je me rassis sur le banc, consternée. Castiel me rejoignit. Il était habillé un peu comme Lys', mais ses bottes et sa tunique était noires, et il portait un chapeau noir à plumes rouges à la main. Je me doutais que ce chapeau ne resterait pas sur sa tête. - Je peux te retourner la question, Brunette. - Mais sans dec, qu'est ce que tu fous là ! - T'es en colère contre moi ? Il avait l'air sincèrement étonné... et attristé. Je faillis me remettre à pleurer. Non, il fallait que je tienne bon. - Oui ! Je m'attendais à ce qu'il me demande pourquoi. Il n'en fit rien. Il semblait songeur. Il finit par briser le silence. - Les bals c'est pas mon truc. - Je sais. Mais t'avais dit que tu viendrais. - J'ai subitement changé d'avis. - T'aurais pu me le dire. Il me regarda avec un air d'incompréhension. - Moi non plus j'aime pas les bals je te signale. - Alors pourquoi t'es venue ? Je n'y tenais plus. - Parce que t'étais sensé y être ! - Pardon ? - Mais tu le fais exprès ou quoi ? - Je ne comprends pas. - C'est pour toi que je suis venue ! - Quoi ? - Regarde moi ! C'est pas mon genre de m'habiller comme ça. Tu crois que j'aurais enduré une tenue pareille pour n'importe qui ? Mes larmes recommençèrent à couler malgré moi. Je me dirigeai vers le château, mais une main attrapa mon bras et me retourna face à Castiel. Son visage était à quelques centimètres du mien. - Je n'en avais pas conscience. Eléa, excuse moi. Il essuya mes larmes avec son pouce. - C'est à cause de ça que tu pleurais sur le banc ? Purée, il m'a vue. Je hochai cependant la tête. - Ecoute, depuis trois jours les autres arrêtent pas de me tanner, de parler de ce bal, de faire des sous entendus et tout ça... Ce qui fait que... ils ont réussi à me rendre nerveux, et en plus je sais pas danser, et en général c'est ce qu'on fait à un bal et je me suis dit que t'allais te foutre de moi, et y a pas pire pour ma dignité... déjà que là elle en prend un sacré coup. P***n... et là je passe pour un idiot. Je souris malgré moi. - Quoi c'est tout ? Juste pour ça ? Castiel... je savais déjà que t'étais un idiot. Un coup sur l'épaule me fit savoir qu'il n'était pas d'accord. - Alors on y va à ce bal ? Il fit la moue. - Fais un effort, steuplait. Je battis des cils, espérant le faire céder, tout en imitant la mimique du chat potté. - Non. - Aller, juste une petite entrée histoire de faire savoir ta présence. - Je veux pas qu'on voit ma présence. - T'es puéril. - Et toi t'es lourde. - J'ai pas encore dansé de la soirée ! Je précise, danser avec son frère ne compte pas. - Va te trouver un cavalier. - Méchant ! Un rictus apparut sur ses lèvres. Ça faisait longtemps. - Je sais. Je ne mettrai pas un pied à ce bal. - Dans ce cas... Je tendis ma main vers lui. - Non. - Steuplait. - Tu peux me faire les yeux doux c'est pareil. - Castiel ! - Non. Arrête de me regarder comme ça ! J'amplifiai mon imitation du chat potté de plus belle. - Je ne cèderai pas. - Je suis prête à pourrir toute ta soirée. - Formidable. - Estime toi heureux, je ne te force pas à danser devant tout le monde. Quoique, le spectacle pourrait être comique. Il leva les yeux au ciel. - C'est la première et dernière fois. J'évitai de faire remarquer ma victoire, trop contente qu'il m'accorde une danse. J'enroulai mes deux bras autour de son cou, et lui posa les siens sur ma taille. On commença à tourner. - Aïe mon pied. - Désolé. - Mais aïe ! - C'est toi qui l'as voulu ! Je me retins de lui écraser le sien en retour. Il pourrait se venger. Au bout d'un moment, il réussit à ne plus m'écraser le pied. Alleluia ! - Ben tu vois quand tu veux. - La ferme. Quelle douceur. Je me décidai enfin à relever la tête, me disant que ce n'était plus la peine de surveiller nos pas. Mon regard croisa ses yeux gris. Je crois ne jamais les avoir vu d'aussi près. Ils me faisaient fondre. Mon coeur battait la chamade. - Léa ? Sa voix n'était qu'un murmure. - Mm ? - Tu es très jolie. Avant même d'avoir eu le temps de sourire, ses lèvres se posèrent sur les miennes. Ce baiser était plein de tendresse. Je l'empêchai de s'écarter de moi et l'embrassai avec passion. Il resserra son étreinte. Lui non plus ne voulait pas mettre fin à ce baiser. Des applaudissements gâchèrent ce moment magique. On s'écarta et on se retourna devant un type étrange à cape rouge. Instinctivement, Castiel saisit mon bras et me mit derrière lui. Je repérai derrière l'inconnu d'autres individus à cape rouge. - Très touchant tout ça. Dommage que cette idylle doive se terminer ici. CHAPITRE 17- Spoiler:
- Allons-y je suis prêt Athena ! - Tu peux le faire, je suis avec toi ! Nathaniel partit au bout du jardin, Rosalya et Leigh à côté de lui, Athena derrière. Il ferma les yeux et se concentra. Athena intervint. - Concentre-toi sur ton objectif, tu... - Sans vouloir te vexer, j'ai du mal à me concentrer quand tu parles. - Ah...ok... - Mais merci, je garde des conseils en mémoire. Lors du dernier essai, sa proximité avec Athena avait déconcentré Nathaniel. Cette fois-ci, il était hors de question qu'il se laisse distraire à nouveau. Il se remémora se qu'elle lui disait à chaque fois qu'il faisait un essai. Il pensa fort au portail, se concentra sur cette image. Une bouffée d'énergie monta en lui, elle était prête à sortir. Il savait qu'il était prêt du but. En même temps, il sentit ses jambes trembler. Il s'affaiblissait rapidement. Pourtant il savait qu'il pouvait y arriver. Soudain, quelque chose sembla s'échapper de lui. Nathaniel se sentit vidé de son énergie, et s'évanouit, épuisé. ***** Castiel me maintenait toujours derrière lui. Je regardai par dessus son épaule. Les hommes à capuche rouge devaient être au moins une dizaine. En fait, ça fait plutôt penser à un troupeau de petits chaperons rouges. Je fais de l'humour, mais au fond, je ne suis pas du tout rassurée. - Qui êtes-vous ? Castiel par contre, n'a pas l'air apeuré. - Qui nous sommes n'a aucune importance. L'inconnu qui semblait être le chef des chaperons claqua des doigts. - Saisissez la fille. Tuez le garçon. Les chaperons déguénèrent des épées et se précipitèrent vers nous. Castiel sortit une dague de sa botte et la tendit prêt à affronter nos adversaires. - Léa, va-t-en. - Non je ne te laisserai pas. - Ça ira, je gère. Fais moi confiance, je sais ce que je fais. J'eus comme l'impression d'avoir déjà vécu cet épisode. Flash back Le loup gris nous jaugeait. - Léa ? Léa ! - Quoi ? - Cours. - Non. Je vous laisse pas. - Ça ira. Vas y. - Cas... - Fais moi confiance, je sais ce que je fais. Cours et planque toi ! - Non pas cette fois ! Ils fondirent sur nous. Castiel en frappa un au bras qui lâcha son épée, et me fit signe avec sa tête de la ramasser. Je m'exécutai, et nous combatîmes tous les deux, côte à côte. J'avais beaucoup de mal à me défendre, mais je me débrouiller. Je sentais cependant mes bras s'endolorir, l'épée me semblait de plus en plus lourde. Soudain, mon arme m'échappa des mains, et je reçus un coup de point au visage qui me fit perdre l'équilibre. Je m'affalai à plat ventre, mais ne me relevai pas quand la pointe d'une lame se plaça sur ma nuque. - Ne lui faîtes pas de mal ! Il nous la faut vivante ! J'avais souvent entendu cette phrase dans les films. Je n'aurais jamais pensé qu'elle serait employée pour moi. Je me retournai, sans me relever pour autant, l'épée toujours pointée sur moi. Je regardai en direction de Castiel. Il se battait encore, seulement il était seul contre une dizaine de chaperons. Il ne tiendrait pas. C'est ce qui arriva. Il reçut un coup dans le bras, dont j'entendis les os craquer. - Castiel !!! Avant qu'un des hommes ne lui porte le coup fatal, un faisceau bleu traversa l'épaule du chaperon. Je devinai aisément que c'était l'oeuvre de Noct. Je vis celle-ci se précipiter vers les soldats, suivie de Nodoka et Corin, chacun armés d'une épée. Le chaperon qui me maintenait au sol reçu un violent coup à la tête et s'effondra, me laissant voir Lysandre, qui me tendit la main pour m'aider à me relever. Des faisceaux enflammés traversent le ciel en direction des hommes à cape rouge. Wonderful était également là. Lysandre et moi nous mêlèrent aux autres, et en quelques minutes, tout se termina, puisque nous n'étions plus deux mais sept contre dix. Dix hommes étaient au sol, inconscients. Parmi nous, personne n'était blessé. Sauf Castiel. Lysandre, Corin et Noct poursuivirent le chef des chaperons qui avait pris la fuite, ce qui me semblait bizarre, étant donné qu'il avait l'air sûr de lui, comme quelqu'un qui a une idée derrière la tête. Quant à moi, je me précipitai vers Castiel en me souvenant du craquement que j'avais entendu venant de son bras quelques instants auparavant. Il était affalé par terre en se tenant le bras, la sueur ruisselant sur son front. Il serrait les dents, comme s'il se retenait de hurler de douleur. Il était pâle et semblait sur le point de perdre connaissance. Je lui pris la main, ne sachant pas quoi dire, et un peu sonnée. Nodoka prit donc les devants. - Castiel, est-ce-que tu nous entends ? - Mmm... - Ne t'inquiète pas, ça va aller, Wonderful est allée chercher une guérisseuse. - Si elle pouvait se dépêcher... - Surtout ne bouge pas. Personne ne parla pendant quelques secondes. Wonderful me paraissait longue. - Mais qu'est ce qu'elle fait ?! - Zen Léa, elle va arriver. Je n'ai pas l'intention de mourir aujourd'hui. - Dis pas ça. Comment arrives-tu à faire de l'humour dans un moment pareil ? - Ben comme ça. Il se mit à tousser. - Tu devrais garder ton souffle. Quelques secondes de plus s'écoulèrent. - "je gère" hein ? Un sourire mince étira ses lèvres. Il serra ma main dans la sienne. - Quelle soirée n'est ce pas ? Et sur ces mots, il perdit connaissance, alors que je voyais Lysandre, Noct et Corin revenir en tenant le chef à cape rouge. En tournant la tête, je vis également Wonderful arriver suivit d'une femme que je supposai être la guérisseuse. ***** - Nathaniel ? Nathaniel ! Réveille-toi ! - Il est pas mort au moins ? - Arrête Leigh ! - Mais quoi ? Il est tout blanc ! T'es sûr qu'il respire au moins ? - Oui il respire ! Aller Nath réveille-toi ! Aller !!!! - Calme-toi Athéna, il doit être exténué le pauvre ! Ne le secoue pas comme ça ! - Leigh va chercher un seau d'eau ! - Tu n'es pas sérieuse ?! Chéri qu'est ce que tu fais ! Pose moi ce seau ! Nathaniel entendait tout ces voix mais avait du mal à refaire surface. Il lui fallut faire un effort surhumain pour ouvrir ses paupières. - Rosa, il bouge ! - Oui j'ai vu. - Hé les filles, y a pas besoin du seau d'eau alors ? - Pose moi ça ! - Non vas y, comme ça, il sera bien réveillé. - Athéna ! - Rosalya ! Tout à coup, Nathaniel eut l'impression qu'on l'avait jeté sous une douche froide. La seule réaction qu'il eu pourtant fût d'ouvrir grand ses yeux, et d'esquisser des gestes avec ses bras. Bientôt, des gifles achevèrent de le faire émerger. - Arrête de me frapper ! - Alors réveille-toi ! - Je suis réveillé. - Faisons un test. Combien j'ai de doigts ? - Deux. - Comment je m'appelle ? - Pourrais-tu descendre et me laisser me lever ! D'ailleurs, pourquoi t'es assise sur moi ? En effet, Athena était assise à califourchon sur Nathaniel. - Euh je sais pas, c'était plus pratique pour te secouer et te mettre des baffes. T'as pas répondu ! Comment je m'appelle ? - Athena, descends, s'il te plaît. Elle s'exécuta. Ensuite, Rosalya et Athena l'aidèrent à se relever. Il chancelait mais tenait bon. - J'ai pas réussi n'est-ce pas ? Un sourire apparut sur le visage de Rosalya. - En fait si, tu as réussi. Regarde. Il tourna la tête. D'abord il ne vit rien, puis s'aperçut que le mur de la maison semblait être comme recouvert d'un voile. Le mur paraissait ondulé. - Nous devons y aller alors. - Nath attends ! Il se retourna vers Athéna. - Nous ne pouvons pas tous y aller. Nous devons décider de qui y va. - Déjà moi j'y vais. - Et moi aussi ! Leigh se plaça à côté de Nathaniel. - Athéna ? - Non. Nathaniel haussa les sourcils. - Pourquoi ? - Je ne mérite pas d'y aller, pas après ce que j'ai fait... Leigh s'approcha d'elle et posa la main sur son épaule. - Ecoute, je suis d'accord pour dire que c'est mal ce que tu as fait mais je comprends désormais pourquoi tu as agi comme ça. Mais tu dois venir avec nous, parmi nous tu es celle qui connait le mieux le Monde Oublié. On a besoin que tu viennes, sans toi je ne les retrouverai jamais... - Il faut d'abord que j'aille chercher quelques trucs. Je reviens. Il se tourna ensuite vers Rosalya. - Tu ne viens pas ? - Quelqu'un doit rester ici. - Je ne peux pas te laisser toute seule. - Si. C'est ta famille, vas y. Mais ne me laissez pas sans nouvelles, débrouillez vous comme vous voulez, mais faites en sorte que chaque semaine je sache où vous en êtes, sinon j'interviendrai, et pas la peine de me demander comment. Mais j'espère que ça ne sera pas utile et que vous serez vite de retour. - Tu es sûre que ça ira Rosa ? - Oui ne t'inquiète pas. Leigh déposa un baiser sur ses lèvres et l'enlaça tendrement, avant de se placer devant le mur, aux côtés de Nathaniel. Athena revint avec 3 sacs à dos. - Alors dans vos sacs j'ai mis un sac de couchage, de la nourriture, deux bouteilles d'eau et des lampes torches. Après j'espère que nous n'aurons pas besoin des sacs de couchage et qu'on les trouvera vite. - On aura besoin que de ça ? Nathaniel ne semblait pas confiant tout à coup. - Oui. Et évidemment j'ai pris quelques cahiers de mon père et quelques livres. Après avoir dit au revoir à Rosalya, tous les trois se rassemblèrent devant le portail. Ils n'avaient plus qu'une seule idée en tête : accéder au Monde Oublié et sauver Lysandre, Léa et Castiel. Un nuage se forma dans le ciel et bientôt l'orage éclata. Ils se placèrent contre le mur. Un éclair s'abattit sur eux. Rosalya se cacha le visage et tomba par terre. Lorsqu'elle se releva, le ciel était de nouveau clair, et les trois jeunes gens avaient disparu.
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| | | saphiraMJ Ninj'artiste
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| Sujet: Re: [Castiel][Lysandre]Le Monde Oublié Mar 26 Juin - 17:44 | |
| CHAPITRE 18 - Spoiler:
- Il va s'en sortir ? Je regardai la guérisseuse, apeurée. - Bien sûr, il a juste le bras cassé. Ça ira pour lui. - Mais pourtant il s'est évanouit ! - C'est seulement à cause de la douleur, c'est tout. J'avais l'impression de l'agacer. Je me tournai vers Lysandre et Corin qui tenaient toujours l'homme à capuche rouge. Ils le ligotèrent sans pour autant le lâcher. Sous sa capuche, je voyais un rictus se former sur ses lèvres. Lysandre le lâcha, laissant à Corin le soin de le tenir, au cas où il voudrait s'échapper. Tout le monde excepté Corin se plaça en face de lui, et Lysandre prit la parole. - Qui êtes-vous ? Et qu'êtes-vous venu faire ici ? Le sourire de l'homme s'étira encore. Une voix empreinte de mépris s'échappa de lui. - Je suis déçu, j'espérais que tu ne m'oublierais pas de sitôt. Je fronçai les sourcils et vis mon frère pâlir. Je l'entendis murmurer de manière à peine audible « Isaac ». Je me souvins alors qu'il avait employé ce nom lorsqu'il nous avait parlé de son kidnapping. Ce Isaac était un de ses agresseurs. Lysandre avança subitement vers notre otage et lui ôta sa capuche. Cet homme n'avait pas un aspect effrayant en lui même, mais il dégageait quelque chose de malsain. Il avait de longs cheveux blonds, et des yeux bleus, mais l'un bleu foncé et l'autre clair. Une cicatrice traversait son œil gauche à la manière de Scar dans le Roi Lion. Il affichait une mine satisfaite. - J'ai eu peur, je pensais que tu m'avais oublié. Je crus voir Lysandre blêmir encore plus. - Qu'est ce que vous nous voulez ? - Rien. Il n'y a qu'une personne qui m'intéresse ici. Son regard pervers se posa sur moi. Je ne pus m'empêcher de frissonner. Dans la seconde qui suivit, Lysandre lui asséna un coup de point monumental dans le ventre. - Regarde là encore une fois comme ça, et je t'étrangle ! - Lysandre ça suffit. C'était Wonderful qui avait parlé, sans pour autant hausser le ton. Elle s'approcha d'Isaac, et se planta devant lui. - Que lui voulez-vous ? Il se contenta de sourire encore plus, ce qui me donnait froid dans le dos. Me retrouver en face du Joker de The Dark Knight m'aurait presque fait moins peur. - Délia, tu as la potion de vérité ? La guérisseuse se leva et tendit un flacon à Wonderful. Je jetai un œil inquiet à Castiel. Il commençait à se réveiller. Entre-temps, Corin et Wonderful avaient forcé Isaac à boire la potion. Ce dernier ne semblait pas tellement inquiet. Il mijotait quelque chose, j'en étais certaine. Wonderful prit à nouveau la parole. - Je répète, que voulez-vous à Léa ? - Simplement la capturer. - Pourquoi ? - Pour qu'elle serve de monnaie d'échange. Je vis les poings de mon frère se serrer. Puis Noct chuchota. - Calme-toi, c'est pas le moment de craquer. Wonderful continua son interrogatoire. Tout serait tellement plus facile s'il y avait une potion de vérité dans les romans policiers. - Une monnaie d'échange ? Contre quoi ? - Mais enfin, contre le magicien de l'Ancien Monde évidemment. - Encore cette histoire ? On vous a dit qu'on ne savait pas qui c'était. Je sursautai. Personne n'avait vu Castiel se relever et se placer derrière moi, tout en se tenant le bras. - Si, vous le savez, sauf que vous ne le savez pas. … Là tout de suite c'est plus clair. - Ne me regardez pas comme ça, je vous assure que vous le connaissez, seulement vous ne saviez pas qui il était jusqu'à maintenant. Un visage me traversa l'esprit. - Savez-vous qui est ce magicien ? - Le descendant direct de Cassandre et Bailey. Nathaniel. Mes jambes tremblèrent. Bien sûr comment n'y avais-je pas pensé ? Un descendant aux cheveux blonds et aux yeux dorés, qui était présent lorsque nous nous sommes volatilisés, ça ne pouvait être que lui, c'était évident ! - Nous le surveillons depuis plusieurs mois déjà grâce à des enchantements. Nous savions très bien que ce magicien n'était pas l'un de vous, nous vous avons conduit sur une fausse piste, pour ne pas que vous compreniez nos réelles intentions, qui nous voulions vraiment afin de relâcher votre vigilance vis-à-vis d'elle. Depuis le départ, c'était elle que nous voulions. - Qu'est ce que j'ai à voir avec ça ? Cette question m'avait échappé sans que je m'en rende compte. - Ton Nathaniel ferait n'importe quoi pour te sauver la vie, y compris échanger la sienne contre la tienne. - C'est ridicule, il n'est même pas ici. - N'en sois pas si sûre ma chère. Tu crois qu'il est resté les bras croisés après votre disparition ? Non. Dernièrement, il a découvert ses capacités, et a tenté de faire apparaître une porte. Il y est presque parvenu. Je ne serais pas étonné que désormais il soit déjà ici. Nathaniel, ici ? Après avoir espéré durant des semaines que quelqu'un vienne, je souhaitais désormais que Nathaniel ne soit pas là, compte tenu des circonstances. Quelle ironie. Wonderful reprit la parole. - Vous avez été envoyé par le seigneur Draco ? - En partie, à vrai dire je fais plutôt cavalier seul. Vous n'avez rien d'autre à demander, chère Princesse ? Parce que moi j'aurais une petite question. - Je pense que nous en avons fini avec vous. Que voulez-vous ? - L'heure. Tout le monde se regarda, interloqué. J'entendis Castiel répondre. - Quasiment minuit. Pourquoi vous attendez quelque chose ? Il ignora la question de Castiel et un rictus mauvais apparut à nouveau sur ses lèvres. - Parfait. Je crus voir à ce moment là une lueur malsaine illuminer ses yeux devenus noirs.
*****
- Nathaniel, Athena, tout va bien ?! - Oui ça va ! Les trois jeunes gens se relevèrent en même temps et scrutèrent les environs. Les arbres semblaient s'étendre à perte de vue, mais la nuit commençant à tomber les empêchait de bien distinguer les alentours. Ce fut Athena qui prit la parole. - Mais quelle idiote ! Nous aurions dû attendre demain matin avant de nous embarquer là dedans, on va se retrouver à parcourir la forêt en pleine nuit. - On peut toujours attendre demain matin. - Non Nath, finalement ça ira. Même si on n'y verra pas grand chose, la forêt est plus sûre la nuit. - T'es sérieuse ? - Les créatures de la forêt dorment, donc c'est le moment où les chances de tomber sur l'une d'elles sont les plus minces. Le problème, c'est qu'il est beaucoup plus facile de se perdre, et qu'en plus on n'y verra rien. Mettons nous en route tout de suite. Les deux garçons obéirent, l'un ayant cédé face aux impulsions de chef habituels de la jeune fille, et l'autre préférant se mettre à la poursuite de sa famille plutôt que de perdre son temps. Ils marchèrent plusieurs heures, la nuit devint noire, ils arrivaient à peine à distinguer leurs pieds. Peu à peu, les arbres autour d'eux se firent moins nombreux. Athena se stoppa soudainement. Leigh et Nathaniel en firent de même, tout en se regardant avec interrogation. Ils suivirent son regard, et virent devant eux un immense château, se trouvant certainement à 2 ou 3 km. Des lumières s'en échappaient, il semblait illuminer dans la nuit. Pour la première fois depuis longtemps, Leigh se mit à sourire. - Ils ont certainement dû aller là bas. Nous allons bientôt les retrouver.
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Alors que nous étions tous en train de débattre sur quoi faire de ce Isaac, un cri de Corin nous interpella. - Wonderful ! C'est un Lukos ! Nous nous retournâmes tous vers Isaac. Son sourire était encore plus mauvais qu'avant, son corps commençait à changer de forme. Des poils noirs lui poussaient de partout, ses ongles se transformaient en longues griffes, ses dents blanchissaient et devenaient plus pointues, et ses yeux étaient désormais complètement noirs. Sa taille avait également changé, il devait faire au moins 3 mètres. Au fur et à mesure qu'il évoluait, j'étais de plus en plus terrifiée. Il ressemblait à un croisement entre loup, et humain. Il approchait plus du loup mais restait debout et n'avait pas vraiment des pattes. Je déglutis, mais réussis tout de même à souffler : - Wonder, c'est quoi ce truc ? - Un Lukos. Un homme ayant des caractéristiques de loup, à partir de minuit. Voilà pourquoi il voulait connaître l'heure et avait semblé satisfait. - Un loup-garou ? Elle me regarda, un peu interloquée. - Comment on peut le vaincre ? Je sais que selon les mythes, il fallait leur tirer une balle en argent ou décapiter les loup-garous. - Euh non il suffit de le tuer normalement. Préparez-vous, il achève sa transformation ! Une fraction de seconde plus tard, sans que l'on s'y attende, Isaac bondit. Noct lui lança des lumières bleues ressemblant à des boules d'eau, et fut vite rejointe par les flammes de Wonderful. Nodoka et Corin l'attaquèrent par derrière, et Lysandre, Castiel et moi finîmes de l'encercler par devant. Or, Isaac se débattait tellement que nous avions du mal à l'atteindre, mais c'était une question de temps avant que nous réussissions. Il profita de la faiblesse de Castiel et planta ses crocs dans son bras déjà douloureux. Il le relâcha pour éviter deux coups d'épées de mon frère et moi. J'entendis Castiel étouffer un cri, mais il tint bon. Tout à coup Isaac hurla le fameux « ahou » des loups. Wonderful immédiatement visa sa gueule qui sembla brûler. Il geignit, avant de montrer ses crocs de plus belle. Tout à coup, je repérai des bruissements derrière moi, puis des grognements. C'est avec horreur que je vis en me retournant deux énormes loups gris, qui contrairement à Isaac n'avaient rien d'humain, comme ceux sur lesquels nous étions tombés à notre arrivée. - Lys' ! Mon frère se retourna, son visage se figea, comme celui de Castiel, Nodoka et Wonderful quelques secondes plus tard. Ça allait être plus dur que je ne le pensais. Lysandre, Castiel et moi nous mîmes devant les deux loups. Wonderful vint nous rejoindre. Les loups montrèrent leurs crocs, puis se mirent en position d'attaque. Alors, Castiel, Lysandre et moi fonçâmes avec nos épées avant qu'ils puissent nous sauter dessus, Wonderful les visant avec des rayons enflammés. Un cri provenant de Nodoka retint notre attention. Un loup noir était apparemment arrivé par surprise et avait renversé Nodoka, désormais inconsciente. Wonderful partit prêter main forte à Noct et Corin, pendant que Délia, la guérisseuse, s'occupait de Nodoka. Notre inattention permit à un des loups de sauter sur Lysandre. Castiel se précipita pour l'aider, et l'autre loup me bloqua le passage. Je me retrouvai soudainement seule. Il sauta sur moi. Je tentai avec plusieurs mouvements d'épée de le repousser mais chaque claquement de mâchoire se rapprochait de mon bras. J'étais décidément pas faite pour manier une épée. Je repérai le regard paniqué de Castiel dans ma direction, qui était aux prises avec l'autre loup. Je continuai à frapper devant moi, quand tout à coup, le loup saisit mon épée dans sa gueule et me l'arracha, la lâchant avant de me sauter dessus, me faisant basculer sur le sol. Avec mes deux mains, j'essayai tant bien que mal de repousser sa tête qui s'avançait pour me mordre le visage. Mes bras tremblaient, et mon visage était ruisselant de sueur, et de terreur. C'était la fin, j'allais mourir. Puis je vis quelque chose cogner la tête du loup. Une pierre je crois. Ça se reproduisit. Oui c'étaient bien des grosses pierres que quelqu'un balançait. Plusieurs à la fois vinrent percuter le loup qui décida de m'abandonner pour se diriger vers la source de cette lapidation. Je regardai la direction dans laquelle il allait. C'était... Leigh et Nathaniel, accompagnés d'Athena, la sœur de Rosalya !! Ma joie ne dura que quelques secondes. Je saisis mon épée, et profitai de la distraction du loup pour la lui enfoncer dans la patte arrière. Semblant apeuré, il repartit dans les bois en boitillant. Je me précipitai alors aux côtés de Castiel, Lysandre semblant ne pas réussir à se relever. Leigh partit vers Lysandre, et Nathaniel et Athena continuèrent d'envoyer des pierres sur les loups. L'une d'elles finit par assommer le deuxième loup gris. On partit alors vers Noct, Corin et Wonderful. Wonderful envoyait des rayons enflammés vers Isaac, et Noct avait tiré son épée tentant de l'atteindre, tandis que Corin se battait contre le loup noir qui semblait très coriace. D'un coup d'épée, Corin réussit à le blesser. Le loup fuit comme il était arrivé, mais en boitillant. Tout le monde se dirigea pour aider Noct et Wonderful. Isaac en me voyant les contourna et m'attrapa en plantant ses crocs dans ma main, m'arrachant un cri de douleur. Avec un de ses bras poilus il me saisit la taille brutalement me coupant le souffle, et me faisant décoller du sol. Tout le monde s'immobilisa. Isaac regarda tous les visages et s'arrêta sur celui de Nathaniel. Il tendit son bras libre vers lui. Il voulait m'échanger. Nathaniel l'avait compris. Il commença à s'approcher. Je sentis le bras d'Isaac se desserrer. - Nath', non ne fais pas ça ! Il continua à approcher. L'emprise d'Isaac sur moi se desserrait de plus en plus. L'excitation de mettre la main sur Nathaniel le rendait imprudent. J'en profitais donc tout d'un coup pour me défaire de son emprise. Tous réagirent instantanément et se précipitèrent vers lui. Fou de rage, Isaac me projeta avec violence. Ma tête heurta quelque chose de dur et je perdis connaissance. ----- - Léa, Léa !! Quelqu'un me secouait. J'ouvris les yeux avec difficulté, et vis le visage de Leigh au dessus du mien. Une douleur au crâne me saisit. Je portai ma main sur le côté droit de ma tête. Du sang avait séché à cet endroit là. Semblant soulagé et les larmes aux yeux, Leigh me serra dans ses bras avec force, et j'en fis de même malgré ma faiblesse et ma fatigue. Il m'aida à me relever. Je vis alors le corps redevenu humain d'Isaac à quelques mètres. Ils avaient réussi à le vaincre. Mon regard se posa alors sur les autres. Ils semblaient en bonne santé, mais la tristesse, et parfois les larmes se dessinaient sur les visages. Celui de Leigh était devenu empreint de tristesse. Fronçant les sourcils, je regardai tout le monde. Il manquait quelqu'un... Alors, je vis la cause de cette tristesse, et m'en approchai. Non, ce n'était pas possible... je m'agenouillai devant son corps sans vie, Leigh à mes côtés. J'éclatai alors en sanglots. CHAPITRE 19- Spoiler:
Une semaine s'est écoulée depuis le soir du bal. Le soir où Isaac avait essayé de me capturer. Le soir où il avait ensuite essayé de m'échanger contre Nathaniel. Le soir où il avait tué Nodoka. Nous l'avons enterré le lendemain matin. Aujourd'hui, nous nous préparons tous à retourner dans notre monde, c'est le grand départ. En arrivant dans ce monde, je ne pensais pas que le quitter me paraîtrait si difficile, et je ne pensais pas non plus le quitter dans des circonstances aussi tristes. J'entendis un « toc toc » sur la porte ouverte de ma chambre. Je me retournai et vis Nathaniel sur le seuil. - Je peux entrer ? - Bien sûr. Il vint s'asseoir sur mon lit, à côté de moi. - Tu vas bien ? Je marquai un temps d'hésitation. - Oui, ça va. Il arqua un sourcil. - Ça va à peu près. - A peu près ? - J'ai déjà été plus mal. - Plus mal... pas faux. - T'as fini de tout répéter ? - Alors arrête de tourner autour du pot. Et parle. - Et bien, après tout ce qu'on a vécu ici, c'est dur de devoir partir désormais. C'est étrange de savoir que je vais rentrer à la maison. Mais je m'en réjouis même si ce monde va me manquer, Wonderful, Corin, Noct vont manquer. Tout comme... tout comme Nodoka. - Je ne la connaissais pas, mais je suis désolé.. - De nous tous, elle était la plus joyeuse, la plus optimiste, la plus souriante, celle qui savourait le plus la vie et qui se prenait le moins la tête. Je regrette de ne pas avoir passé plus de temps avec elle. Et Noct... Elle doit être effondrée... Elle n'a pas dit un mot depuis que c'est arrivé.. Nathaniel m'écoutait sans rien dire. Mais sa présence me suffisait. Je me tournai vers lui et lui adressai un petit sourire. - Malgré tout, je suis contente que tu sois là, même si j'ai pas su te le montrer jusqu'ici. Il me rendit mon sourire. - Ce n'est rien, moi aussi. Il me serra dans ses bras dans une étreinte amicale. - Léa ? Je pourrais te poser une question ? - D'habitude c'est plutôt moi qui t'en pose. Je le relâchai. - Mais vas-y Nath. - Ce type... qui ressemblait à un loup, pourquoi il voulait t'échanger contre moi ? - Parce que t'es un magicien. - Mais d'après le peu que la princesse m'a dit, il en existe plein des magiciens. - Tu es le seul à pouvoir ouvrir des portes entre notre monde et celui-ci. C'est certainement pour ça que plusieurs magiciens te veulent. Bien que je ne comprends pas l'intérêt pour eux de pouvoir aller dans notre monde. - On ne peut pas tout comprendre. ***** Lysandre frappa à la porte de la chambre de Noct. Elle ne répondit pas. Pourtant il l'entendait, il savait qu'elle était juste derrière. Il refrappa. Toujours pas de réponse. Il essaya d'ouvrir la porte, mais elle était fermée à clé, depuis une semaine. - Noct je peux entrer s'il te plaît. Aucune réponse. - Nous partons tout à l'heure, je ne veux pas qu'on se quitte comme ça. La jeune fille continua à garder le silence, comme elle l'avait fait le reste de la semaine. Elle ne lui avait pas adressé la parole, ni à quiconque d'ailleurs. Au bout de quelques secondes, il entendit des mouvements et la serrure cliqueta. Lysandre ouvrit la porte, et se retrouva en face de Noct. Son visage était impénétrable, dépourvu d'émotions, en apparence. - Au cas où tu te poserais la question, je ne veux pas parler de Nodoka. Sa voix était comme son visage, neutre et ne trahissant aucun sentiment. Elle finit par laisser entrer Lysandre. - Tu vas parler aux autres avant que nous partions. - Je ne pense pas. - Même pas à Léa ? - Non. - … Tu vas faire quoi après, quand nous serons partis. - Je vais aller dans le Sud du Royaume. - Qu'est ce qu'il y a là-bas ? - Des magiciens. - Alors si on revient tu ne seras plus là ? - Non. Lysandre cacha sa déception. Il se réjouissait tout de même qu'elle ait des projets, il avait craint, connaissant son histoire, qu'elle se laisse aller. Il n'était pas entièrement rassuré pour autant. Noct s'approcha de lui et posa sa main sur sa joue. - Ça ira pour moi. Et je te souhaite d'être heureux toi aussi. Elle l'embrassa tendrement sur la joue et ne dit plus un mot. ***** Quelques heures plus tard, nous nous tenions tous devant notre maison à Leigh, Lysandre et moi. La semaine qui venait de s'écouler avait été loin d'être la plus joyeuse. Noct était restée dans sa chambre, Lysandre, quand il n'essayait pas de lui parler savourait nos retrouvailles avec Leigh, quand à Corin il était resté avec Wonderful, profondément attristée par la perte de Noct. Nathaniel et Athena s'étaient tenus à l'écart, étant donné qu'ils ne connaissaient presque personne, mais j'avais tout de même dans l'idée qu'il se passait quelque chose entre ces deux là. Et Castiel, il était resté avec moi tout le temps. Même s'il ne l'avait pas montré, je savais qu'il était aussi triste que moi. Je sentis soudain qu'on me cognait la tête. - Hé ho, y a quelqu'un là dedans ? - Castiel ! Maieuh !! - Je prends pour un « non ». Je lui tirai la langue. - Très mature. Enfin, c'était juste pour te dire que la porte est ouverte. Il est temps de dire au revoir. Il me tira par la main vers Wonderful. - Vous allez nous manquer, malgré les récents événements, je suis contente de vous avoir tous connus. J'espère qu'on vous reverra bientôt. J'aurais également une chose importante à vous dire. Grâce à certains sortilèges que j'ai appris il y a longtemps je peux faire un sorte que lorsque vous rentrerez chez vous, vous atterrissiez au moment exact où vous êtes partis. Comme ça, dans votre monde personne ne pourra se poser de question, ça sera presque comme si vous n'étiez jamais partis. Tout le monde fut d'accord, alors vint le moment des adieux. Wonderful se contenta de me serrer affectueusement l'épaule en me disant qu'on se reverrait certainement, Corin lui me prit dans ses bras en me soulevant presque de terre, ce qui arracha un sourire à Castiel, quand à Noct elle se contenta de me souhaiter bonne chance. Je lui répondis par un sourire qu'elle me rendit aussitôt. Lysandre semblait particulièrement triste de quitter Noct, mais il paraissait aussi se faire une raison. « ça n'aurait pas marché entre nous » m'avait-il dit sans conviction mais résigné quelques minutes auparavant. Castiel paraissait s'être le plus attaché à Corin, qui le remercia de l'avoir aidé (avec Wonderdul je supposai) en lui serrant la main. Ou plutôt en la lui broyant vu la grimace contenue de Castiel qui avait toujours mal au bras depuis le soir du bal. Cependant, il ne dit rien et se contenta d'un « de rien », avant de nous rejoindre devant la porte de la maison. Wonderful finit par dire que Nathaniel, Leigh et Athena seraient également les bienvenus, et, à la place de nous dire au revoir comme les autres, elle préféra dire « à la prochaine fois ». Nous rentrâmes dans la maison, et au bout de quelques secondes, nous sentîmes une énorme secousse qui projeta tout le monde à terre. Leigh fut le premier à reprendre ses esprits. - Ça va tout le monde ? Des « oui oui » volèrent à travers la pièce. La lumière s'alluma d'un coup. Je me précipitai dehors, suivie de près par Castiel et Lysandre. Alors, c'est le sourire aux lèvres que nous nous vîmes notre rue habituelle.
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Epilogue
Cinq ans plus tard
Les vacances tant attendues ça y est ! Et la fin des études en prime ! C'est avec joie que je me retrouvai devant l'appartement de Castiel et Lysandre, qui vivaient en colocation. A notre retour du monde oublié, nous avons mis du temps tous les trois à nous ré-habituer. Leigh, Nathaniel et Athena étaient encore plus remués que nous, ils avaient l'impression d'avoir remonté le temps. Lorsque Leigh avait parlé à Rosalya, elle lui avait dit « mais de quoi tu parles ? Tu vas bien mon chéri ? ». Elle ne se rappelait de rien. Athena et Leigh lui avaient donc raconté toute l'histoire. Elle avait semblé désarçonnée mais avait fini par les croire. Puis, petit à petit, nous avons repris notre vie. A la fin du lycée, je suis partie à la fac, Castiel et Lysandre ont essayé de se lancer dans la musique et ont trouvé deux nouveaux membres à leur groupe : Iris, une ancienne camarade de classe, et Dajan, un ancien basketteur. J'avais été obligé de retrouver un collier pour lui, parce que monsieur avait la flemme de bouger ses fesses, et j'avais dû aller lui acheter une bouteille d'eau à la supérette. C'est scandaleux ! Je peux vous dire que j'avais regretté d'avoir choisi le club de basket plutôt que celui de jardinage. Enfin bref. Finalement, ils n'ont toujours pas réussi à percer, ils se contentent de faire des minis concerts. Bon, Lysandre a tout de même son fan club. Une personne. Nina elle s'appelle. Honnêtement, elle est bizarre, mais elle est quand même chou. Nathaniel, il est parti dans une grande école d'intellos. Je dis ça parce qu'il n'y a que des intellos là bas, ça fait peur. Une fois je lui ai rendu visite là-bas. J'avais l'impression d'être un œuf de poule au milieu des œufs en or. Pour être précise c'est une école pour être astronaute. Ce qui fait que tout le monde se bagarre pour avoir les meilleurs résultats. Y a de l'ambiance quoi. Athena a fini par sortir avec Nathaniel. Aujourd'hui ils vivent leur histoire d'amour tranquilles, à l'opposé de notre chère petite ville. Du coup on les voit que pendant les vacances, à noël et pour les anniversaires. Leigh et Rosalya se sont installés à Paris, Leigh a désormais une grande boutique de vêtements. Du coup, j'ai jamais besoin de refaire ma garde robe, génial n'est ce pas ? Je me décidai à frapper à la porte. Lysandre vint m'ouvrir avec un grand sourire et me fit entrer. - Où est Castiel ? - Dans la chambre. CASTIEL !!! - QUOI ?!! - Tu peux venir s'il te plaît ?! - 2 minutes ! - Léa est là !!! J'entendis des bruits de pas, puis la porte d'une des chambres s'ouvrit. Castiel était là, les cheveux ébouriffés et sa chemise à moitié boutonnée, comme s'il s'était pressé. Il courut vers moi et me prit dans ses bras. - Castiel tu m'étouffes. Il serra encore plus. - Tu m'étouffes je t'ai dit !! - J'ai entendu. Celui là alors, il n'a pas changé. Il se décida enfin à desserrer sa prise. Il m'embrassa juste avant de me dire : - Je suis content que tu sois là. Et c'est là que mon frère intervint. - Y avait intérêt à ce que tu sois content. Ça fait deux mois que t'arrêtes pas de me répéter qu'elle va venir. - C'est pas vrai Léa, ne l'écoute pas, il sait pas ce qu'il dit. - C'est cela. Le téléphone de Lysandre sonna. Il décrocha et je vis ses joues devenir cramoisies. Il partit dans sa chambre. Je me tournai vers Castiel. - C'est Violette n'est ce pas ? Un sourire moqueur apparut sur son visage. - Oui, il devient toujours rouge comme une tomate lorsqu'elle appelle. Et il s'enferme dans la chambre parce que j'arrête pas de lui faire des grimaces et qu'il finit par bredouiller. … je sors avec un gamin de 5 ans. - Ce qui me fait penser, Lysandre t'a dit qu'ils allaient emménager ensemble ? - Oh oui il me l'a dit. Tous les jours, à chaque fois qu'il m'appelle. A croire qu'il m'appelle exprès pour me le répéter encore et encore. - Quand il sera plus là, cet appartement sera presque vide. - Ah oui ? - Ça serait pas mal du coup que quelqu'un d'autre vienne habiter ici. - Oh mais qui serait capable de te supporter voyons. - Je ne sais pas, ma petite amie peut être. - Ça c'est pas dit. - Idiote. Nous éclatâmes de rire. Quelqu'un frappa à la porte. Castiel alla ouvrir, et laissa entrer Nathaniel, non sans lui accorder un regard dédaigneux. Depuis toutes ces années, ils se détestaient toujours autant. Nath s'approcha de moi, l'ignorant royalement. - Alors, vous êtes prêts ? ----- - Aïe ! Pourquoi à chaque fois qu'on traverse cette fichue porte on atterrit toujours par terre ? Lysandre m'aide à me relever tant bien que mal. Nous étions juste devant le château de Wonderful. Ça faisait 5 mois que nous n'étions pas venus, depuis le 1er janvier. Corin et Wonderful semblaient nous attendre, Castiel, Lysandre, Nathaniel et moi. Corin m'étreignit avec force, manquant de m'étouffer. On dirait pas comme ça, mais derrière ses airs, il est très affectueux. Lorsque nous avons quitté ce monde pour la première fois, nous y sommes revenus un peu plus d'1 an plus tard. Par la suite, nous avons réussi à y aller plus souvent. Nous avons donc pu être présent pour le couronnement de Wonderful. Elle est devenue reine, c'est incroyable. Par contre, nous n'avons pas revu Noct une seule fois. Au début, ça attristait Lysandre. Finalement il a fini par s'y faire, et a réussi à tourner la page lorsqu'il a commencé à connaître Violette. D'après ce que nous avait dit Wonderful, tout se passait bien pour elle chez les magiciens du Sud. Tant mieux, elle le méritait. Au fil de nos visites, Nathaniel et Athena ont fini par faire connaissance avec Wonderful et Corin, et d'autres personnes du château, et par s'attacher à ce monde, même si aujourd'hui Athena n'a pas pu venir. Leigh quant à lui n'a jamais voulu revenir. Enfin voilà. Pendant que Wonderful nous parlait de la joie de nous revoir, Corin entraîna Castiel plus loin. Qu'est ce qu'ils fabriquent encore ? Nous rentrâmes ensuite dans le château. Wonderful se mit à discuter avec Nathaniel et Lysandre à propos des événements de notre monde, quant à moi je décidai de suivre Castiel et Corin qui se dirigeaient vers les jardins. Ce dernier semblait réticent à ce que je les accompagne, mais ne dit rien. Je m'assis sur un banc, Corin et Castiel restèrent debout à ne rien dire. Je brisai le silence. - Bon qu'est ce qui se passe ? Castiel ouvrit la bouche pour me répondre, mais Corin l'interrompit. - Rien du tout. - C'est bon, elle peut te donner un coup de main. - Un coup de main pour faire quoi ? Corin tourna la tête, résigné. Castiel me répondit. - Il veut demander Wonderful en mariage. - Oh mais c'est formidable ! Bravo c'est génial ! - Je sais pas comment m'y prendre. - Ben c'est facile. Essaie avec Castiel. Ce dernier me regarda d'un air bizarre. - Pardon ? - Vas y Corin, fais comme si Castiel était Wonderful. Corin leva les yeux vers Castiel. - J'ai du mal. - Fais ta demande aller ! - Oui oui.. Attends je me concentre. Hum. Hum hum... Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Hum. - On va pas y passer la nuit ! - Pardon Léa. Hum. Tu sais, Wonderful, ça fait longtemps que nous sommes un couple. Tu voudrais pas m'épouser ? S'il te plaît ? Castiel et moi éclatâmes de rire. Ce qui ne plut pas à Corin. - Arrêtez de vous moquer de moi !!! Les larmes aux yeux, je réussis à aligner quelques mots. - Désolée, mais avec Castiel c'est pas crédible. Fais un autre essai. Corin reprit son calme tout comme Castiel et moi. - Je pourrais pas le faire avec toi ? - Non ! Coucou, c'est moi, Castiel en mode jaloux ! - Wonderful, tu es la femme la plus merveilleuse que je connaisse. J'aimerais t'épouser. Tu veux bien s'il te plaît ? Enfin après je veux pas t'obliger, c'est comme tu veux, mais ça serait quand même pas mal que tu me dises oui, c'est mieux je trouve. Alors ça te dis ? Je me retins de rire de justesse. J'aperçus du coin de l’œil Castiel se mordre la lèvre. Corin le regarda, attendant son avis. Castiel réussit à prendre contenance. - Écoute Corin, ça va pas du tout. On dirait que tu lui proposes une sortie ! Et quand tu fais une demande en mariage tu peux pas lui dire « s'il te plaît » comme tu lui dirais « passe-moi le sel s'il te plaît » ! Essaie autre chose ! - D'accord... Hum hum... Wonderful, tu sais que je t'aime. Et je suppose que tu m'aimes aussi. Donc est ce que tu voudrais m'épouser ? Je ne pus retenir un léger pouffement. - J'ai compris, si c'est pour vous moquer de moi, salut ! - Corin attends ! Il se dirigea vers le château. Je m'apprêtais à le suivre mais Castiel me retint. - Je vais lui parler. ----- Quelques heures après, nous étions réunis dans le salon Wonderful, Lysandre, Nathaniel et moi, quand Corin entra dans la pièce, suivit de Castiel qui n'arrêtait pas de le pousser. Je pouvais les entendre murmurer. - J'y arriverai pas. - Mais si, fais comme on a dit. - Non j'ai trop peur. - Depuis quand t'as peur ? - … j'ai pas peur, je suis juste nerveux. - Dis ce qu'on a dit, aller. WONDERFUL !! Tout le monde se retourna vers eux. Wonderful affichait une mine sceptique. - Corin a quelque chose à te dire. - N...non. Castiel le poussa vers Wonderful. Résultat, Corin trébucha mais se rattrapa de justesse. Je retins un rire. - Tu voulais me dire quoi ? Wonderful attendit une réponse qui ne venait pas. Castiel donna un coup dans les côtes de Corin avant de s'éloigner. - Euh... euh... je v...et bien.. euh... tu... je... euh... - Tu vas bien ? - O...o...euh... euh... moi ? - Oui toi. Wonderful semblait inquiète. À sa place, je le serai aussi, car il ressemblait à un gamin de 1 an apprenant tout juste à parler. - Oui... je... Wonderful. Hum... hum hum... Il prit une grande inspiration et ferma les yeux. - Veux tu m'épouser ? … Demander une femme en mariage est si terrible que ça ?? Je crus voir des larmes briller dans les yeux de Wonderful. Elle lui sauta au cou en lui disant « oui ». Tous se mirent à applaudir. Je regardai Castiel à côté de moi, qui me regardait aussi. Je lui souris. Lui aussi. Il enroula son bras autour de mes épaules, et je posai ma tête sur son épaule. Je l'entendis à peine murmurer. - Tu crois que je pourrais être le parrain de leur futur enfant ? - Idiot. - C'est toi l'idiote. - Non c'est toi ! - Non c'est toi ! Moi je vais être parrain je te signale. - C'est ça oui. Mes pensées allèrent vers Nodoka. Quel que soit là où elle se trouve, elle doit être en train de faire la danse de la joie. Je souris de plus belle devant la joie de Wonderful et Corin.
Dernière édition par saphiraMJ le Sam 22 Sep - 22:11, édité 1 fois | |
| | | Perline Ninj'artiste
Messages : 24 Date d'inscription : 24/06/2012 Age : 27 Localisation : au pays des merveilles...
| Sujet: j'adore, j'adore, j'adore ! encore un J'ADORE !!! Dim 8 Juil - 17:27 | |
| j'adore, j'adore, j'adore ! encore un J'ADORE !!!est ce que tu fait une liste des abonnées ? si oui mais moi y d'office ! tu viens de te trouver une fan ! C'est a premièe fois que je is une fic' avec un lysandre aussi impiqué et peu distant, je le préfère largement comme sa ! Et Castiel en mode babybel, unique ! j'ai trop hate de ire la suite !!! | |
| | | saphiraMJ Ninj'artiste
Messages : 36 Date d'inscription : 16/06/2012 Age : 29 Localisation : Poudlard
| | | | Livvy Ninj'artiste
Messages : 15 Date d'inscription : 16/06/2012 Localisation : Nantes (plus pour logtemps ><)
| Sujet: Re: [Castiel][Lysandre]Le Monde Oublié Jeu 19 Juil - 20:53 | |
| Oh Saphira ! Je pense jamais à lire ta fic alors que j'avais adoré le début (c'est un peu la honte u_u) ! Bon entre ici et AS je devrais bien réussir à la lire ! En plus je veux connaitre le fin mot de l'histoire, jveux lire la suite de la romance et l'action ! Bon en tout cas ça m'a fait plaisir de relire le début de ta fiction, désolée de pas faire un meilleur commentaire, mais en tout cas bonne continuation =) | |
| | | mariejuhana Pand'artiste
Messages : 292 Date d'inscription : 15/06/2012 Age : 35 Localisation : Belgique
| Sujet: Re: [Castiel][Lysandre]Le Monde Oublié Sam 4 Aoû - 17:40 | |
| Coucouuu!
Je pense que je n'ai jamais commenté sur AS encore, et pourtant ça fait super longtemps que je suis ta fiction.
Je suis une lectrice fantôme x)
en tout cas sache que j'ai tout de suite accroché, j'aime beaucoup l'originalité de cette histoire ainsi que ta façon d'écrire, et je suis très pressée de lire la suite.
Bisous! et surtout, n'arrête pas avant la fin :3 | |
| | | saphiraMJ Ninj'artiste
Messages : 36 Date d'inscription : 16/06/2012 Age : 29 Localisation : Poudlard
| Sujet: Re: [Castiel][Lysandre]Le Monde Oublié Dim 5 Aoû - 11:03 | |
| Je sais que je réponds super en retard Livvy, mais je ne me connecte pas trop souvent sur paradise is an illusion, et j'ai fini par oublier :S, honte à moi je sais ^^. C'est pas grave, t'inquiète je comprends, oui tu vas y arriver, tu réussiras à lire ma fiction ! Ce n'est rien, un petit commentaire fait toujours plaisir, merci .
Mariejuhana, non effectivement tu ne commentais pas sur AS, mais je crois que tu m'avais dit que tu la lisais mais je suis pas sûre. Contente d'en avoir la confirmation . Tu es... un ghost reader !! (ok c'était nul --> [] xD). Sois dit en passant, je lis également ta fan fic et je n'ai jamais commenté :S (que la honte soit avec moi !). En tout cas, ça me fait plaisir que tu commentes , je te remercie. T'inquiète je n'arrêterai pas avant la fin (il me reste un chapitre, ça m'embêterait légèrement quand même !), j'irai jusqu'au bout de ma fic, promis !! | |
| | | Lucissia Ninj'artiste
Messages : 39 Date d'inscription : 15/06/2012
| Sujet: Re: [Castiel][Lysandre]Le Monde Oublié Ven 9 Nov - 22:57 | |
| J'ai adoré ! Merci beaucoup ! | |
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| Sujet: Re: [Castiel][Lysandre]Le Monde Oublié | |
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| | | | [Castiel][Lysandre]Le Monde Oublié | |
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