Forum d'écriture, tournant essentiellement autour de l'univers du jeu Amour sucré.
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| | | Le bonheur, c'est pourtant simple. |  |
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| Auteur | Message |
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Lucissia
Ninj'artiste
Messages : 39
Date d'inscription : 15/06/2012
|  Sujet: Le bonheur, c'est pourtant simple.  Ven 15 Juin - 19:44 | |
| C'est l'histoire de Léa, une ado que tout désignait comme normale. Elle ne vit pas dans un de ses rêves, ceux grâce auquels elle peut s'évader dans ces romances qu'on ne voit au cinéma. Elle est comme toutes ces petites filles qui ont lu trop de livres d'amour, trop de films où les amoureux finissent toujours réunis à la fin. Mais pour elle, les contes de fées c'est fini. "Moi j'voudrais une rencontre à la west side story, un amour à la grease, qui survit à toutes les différences comme dans sexy dance. Une vie magnifique, des amis comme dans friends, une histoire de conte de fées. Est ce que je peux y croire? Pourquoi quelque chose que l'on attends tellement arrive aux autres? J'ai le droit de ne pas croire en ces choses là? Tous ça, ce sont des films, où l'amour dure 120min, où la musique va avec la rencontre et où cette dernière est tellement facile.. Le prince charmant? J'aimerais y croire, mais c'est pas si facile! "All the world is only you and me". Tout ça c'est pour faire rêver les petites filles comme moi. Oui mais seulement voilà, c'est que du cinéma, des décors, des acteurs, un script à respecter. Mais notre vie, c'est pas un script. Alors arrêtez de faire croire aux petites filles que les contes de fées existent." Voilà ce qu'elle se dit tous les matins en prenant le bus. Ce bus, qu'Il prend tous les matins. Lui, qui va changer sa vie. Chapitre 1 - Spoiler:
Il pleut sur la gare.
Et dire que Maman aurait dû m’emmener ce matin… Mais quand le bureau appelle, c’est fini, ma misérable existence n’est même plus perceptible. Enfin bon ! Une bonne
journée s’annonce !
Une journée pleine de cours, de professeurs, de ragots injustifiés, de bousculades, de notes, souvent mauvaises… Bien sûr, le « bonne journée » est ironique. Le pire au lycée avant les
profs ? Les élèves.
La jungle du collège ne s’est pas encore totalement dissolue. Bien sûr, c’est moins violent, mais c’est plus sournois, et je ne sais pas ce qu’est le pire. Des filles qui se tirent par les
cheveux ou des fausses rumeurs qui vous font vous sentir honteux, même si vous êtes innocent. Si « innocent » est un terme bien choisi, car vous avez beau souffrir de votre fausse ou vraie mauvaise
réputation, vous ne pouvez vous empêcher de critiquer les autres. « C’est humain après tout ! » vous dira-t-on lorsque vous ressentirez une once de culpabilité. Les soirées, l’alcool, la drogue, le sexe, voilà ce qui vous fait connaître dans ce jeu de téléréalité grandeur nature, et voilà dans quel monde je vis.
Cette pluie… Je n’en peux plus ! Un peu de soleil, sur la région Parisienne, c’est trop demander ? Et ce bus qui n’arrive pas… Quoi de mieux pour commencer la journée qu’une deuxième douche ? Et toute habillée tant qu’à faire ! Les personnes autour de moi semblent absolument penser la même chose… C’est drôle de les détailler ces gens : les sérieux dans le costume foncé et leur petite mallette, ceux en mode « je refuse la société » comme tous les adolescents, et il y à Lui.
Je ne connais pas son nom, alors je l’appelle « Lui ». Il est souvent à mon arrêt de bus, avec son casque à la mode, dans son petit monde. Il porte toujours une veste en cuir noire et des baskets noires elles aussi, son style est un peu « rebelle mais pas trop quand même ». Il me fait bien rire (au sens figuré bien sûr, car je ne sais pas si ce garçon connait ce qu’est le rire), avec son air sérieux, les yeux dans le vague, les lèvres qui bougent à peine au rythme de sa musique. Il doit avoir mon âge, ou un peu plus vieux, je ne sais pas où il s’arrête, en tout cas il n’est pas dans mon lycée, sinon je l’aurai remarqué. Ce garçon me fascine à chaque fois que je le vois, c’est totalement ridicule je sais, mais j’essaye de m’imaginer comment il s’appelle, ce qu’il fait dans la vie, si il a une copine… Bon ok, je peux bien vous l’avouer, je fantasme un peu dessus.
Le bus vient d’arriver, bondé comme toujours… Maman, c’est définitif, ce soir je ne débarrasse pas la table, en guise de représailles de m’avoir laissé poireauter sous la pluie. C’est mon grand truc ça, fantasmer, m’imaginer des histoires d’amour miranbolesques, et pleurer le soir sur mon lit parce que personne ne m’aime. Emma Bovary, vous savez l’héroïne du livre du même nom de Gustave Flaubert, et bien c’est un peu moi, sans le côté adultère de la chose. J’ai lu trop de livres et vu trop de films qui parlent d’amour et de princes charmants, que j’ai cru pendant longtemps qu’il fallait juste y penser pour que ça arrive, pourtant, ça n’arrive pas à une fille comme moi… J’ai oublié de me présenter, je m’appelle Léa, et j’ai 16 ans. Oui, vous vous dîtes, dans les films, ils ont toujours 16 ans quand ils tombent amoureux ! Eh bien moi, je ne vis pas dans un film, je vis en banlieue Parisienne, dans un village paumé et je dois faire 20 kilomètres tous les jours pour aller au lycée. Moins glorieux non ?
Physiquement ? Je suis plutôt banale, assez grande, les yeux marrons, les cheveux châtains. Ce que j’aime ? La musique, n’importe laquelle à part celles où les « chanteurs » ne font que se plaindre et critiquer la société, sans proposer d’alternative, j’aime lire, m’apitoyer sur mon sort et surtout rêver. Je ne fais presque jamais de cauchemars, et même réveillée, en cours, je me surprends à rêver.
Tiens en parlant de rêve, Rebel Mais Pas Trop est lui aussi debout, serré comme une sardine entre une poussette et une femme qui parle fort dans son téléphone, et ça n’a pas l’air de lui plaire, vu les petits regards courroucés qu’il lance, comme si c’était le monde entier contre lui. Tiens, il regarde dans ma direction… Comment est ce possible d’être brun et d’avoir les yeux aussi bleus ! Etre canon à ce point devrait être interdit !
« -Léa ! » Oh non… Mon seul instant agréable de la journée vient d’être saccagé… Qui est l’auteur de ce crime ?
« -Tu vas bien ? T’as vu ce temps horrible ! J’en ai marre de ce bus, toujours bondé ! » Ce moulin à parole était Chloé, une fille totalement superficielle et sans cervelle il faut le dire. C’est un peu le journal gossip du lycée à elle toute seule, genre « machin est sortit avec machine à la soirée de truc », des choses totalement futiles et inintéressantes. Pourtant, certaines personnes, telles que Chloé, se fascinent pour ces cancans adolescents, et transforment parfois la vie de certaines lycéennes ou lycéens un peu fragiles, en enfer.
« -Oh tu as vu le mec dans le fond là bas ? Il est trop canon ! Ah si y avait pas Kévin ! ». Alors là, on va pas être copines, tu gardes ta langue dans la bouche de ton « Kévinou d’amouuuuur » et tu laisse mon Rebel Mais Pas Trop ! Déjà que je n’ai pas beaucoup de distractions dans la vie, je n’admettrais pas qu’on l’enlève le peu que j’ai !
Je n’ai pas le temps de répondre que nous arrivons au Lycée. Cet endroit maudit, à la fin attractif par tout le savoir qu’il contient, mais il y a toujours un enfer avec le paradis, et, quand tu entres au lycée, tu entres en enfer. Enfin, c’est ma vision un peu pessimiste de la chose ! Car réellement, ce n’est pas si atroce, il suffit d’avoir des piliers sur qui t’appuyer en cas de besoins : les amis. Mais pas ceux à qui tu dis bonjour quand tu les vois et c’est tout, ceux que tu saoule, mais qui te supportent tout de même. Moi, des amis, vraiment, j’en ai trois, je pense. C’est très peu me direz-vous. Pourtant, c’est mieux que d’avoir plus de cent amis sur facebook mais ne pouvoir compter sur personne.
Moi, j’ai Lisa, Emilie et Nicolas, trois personnes différentes, mais tout de mêmes pareilles au fond : gentilles, tolérantes et adorables. Assez pour supporter ma présence tout la journée en tous cas. Parce que je le sais que je suis lourde parfois, mais que voulez vous… Je suis fragile… Non, en fait je n’ai absolument aucune excuse, je suis assez énervante, mais j’en suis consciente ! Ce qui est un bon début !... Non ?
Chapitre 2 - Spoiler:
« Saluuuut ! » Ah ça, c’est la voix de Lisa. Cette fille est complètement folle, mais vraiment adorable. Elle est un peu une rebelle dans l’âme, s’habille en hippie, est végétarienne, et dit ne pas s’occuper des autres. Mais il y a Jérémy, je le sais. La seule personne qui arrive à la faire rougir et se sentir gênée, malgré qu’il ne sache absolument pas ses sentiments pour lui !
« -Comment vous allez tout le monde ? Prêts pour une nouvelle journée de rumeurs et de prises de tête ?
-Ou la ! T’es pas de très bonne humeur toi ! Mais, t’es trempée ! » Oui, je suis au courant figurez vous, ce n’est pas comme si mes chaussures faisaient un bruit ignoble sur le sol en lino !
En cours, je me mets toujours à côté de Théo. Théo, c’est l’un des garçons les plus intelligents que je connaisse, mais aussi l’un des plus drôles. Pendant le cours d’histoire, ses mimiques me valent toujours les petites réflexions acerbes dont ma prof est experte. Mais qu’est ce que je fais là…
Je me pose tous les jours la question. J’ai 16 ans, la vie devant moi, et je suis obligée de passer ma journée à entendre les jérémiades de mes amis et les reproches des professeurs qui nous prennent, il faut le dire, pour des imbéciles. Mais pourquoi personne ne vois que je ne suis pas aussi bête que j’en ai l’air ? Pourquoi personne ne se rend compte que ce n’est pas cette vie, et ce cadre qui me convient ? Moi je rêve. Je rêve de voyages, de rencontres avec des centaines de personnes intéressantes, de découvrir de nouvelles coutumes, de nouveaux langages… Je rêve de forêts magnifiques, de Lui.
Pause de midi.
« -Bon, on fait quoi ce week end ? Faut qu’on se bouge ! Léa ! Il ne faut pas te laisser moisir dans ton bled pourri ! Guillaume fait une soirée chez lui, on a qu’à s’incruster !
-Euh… C’est qui Guillaume ? Ouais… Et Nicolas, mon bled pourri est très bien ! Bon un peu paumé, mais je l’aime mon village perdu ! Vous êtes justes jaloux que j’habite à la campagne ! » Essayais-je de me défendre. Nan mais sans blague… Il faut arrêter de croire que je suis la caricature de la petite fille sage qui reste dans les champs le week end ! Enfin… tous comptes faits, si.
-Allez, on se motive les filles ! Tous chez Guillaume ce week end ! Je suis sûr que ça va être génial ! Emilie t’es ok ?
-Bah… Antoine était censé venir ce week end..
-Invite le ! la coupa ce garçon surexcité qu’est Nicolas. Mais c’est pas vrai d’êtres aussi mollassonnes ! Y aura peut être des beaux mecs !
Ah oui. J’ai oublié de préciser : Nicolas est gay. C’est le seul garçon avec qui j’ai pu garder une relation amicale, les autres ayant soit fuis soit m’ayant fait une déclaration d’amour. Au moins l’avantage d’avoir un meilleur ami qui aime les garçons, c’est que l’on peut en parler comme si de rien était ! Mais attention ! Ce n’est pas un garçon efféminé loin de là ! Il est plutôt virile, beau, pleins de charme… Quel dommage ! Enfin bon !
-Léa et Lisa, on arrivera peut être à vous caser ! Pour Lisa, je sais déjà que Jérémy sera là….
-QUOI ! Attends, QUOI ! Il ne me l’a même pas dit !... C’est peut être que justement il ne voulait pas que je vienne, et qu’il s’en fiche de moi, et qu’il me déteste et…
-Salut Lisa ! Ah enfin ! Dom Juan a enfin réussi à arrêter le flot de paroles qui se déversait de la bouche de Lisa ! La même bouche qui est actuellement en train de sourire niaisement. Ah je vous jure, si elle se voyait dans une glace…
-Hey ! Salut Jérèm ! Tu vas bien ?
-Très bien et toi ? Dites le si on vous dérange.
-Oui, beaucoup mieux maintenant ! Sans blagues !
-Euh.. Guillaume organise une fête ce week end et je suis invité, on peut ramener chacun une personne, alors je pensais que si tu n’avais rien à faire, tu pourrais venir, ça serait cool !
-Oh ! Petit silence. Bah oui, ton prince charmant t’invite au grand bal, il ne manque plus que son cheval blanc ! Mais tu ferais mieux de remettre ton cerveau en marche, tu as l’air incroyablement potiche à cet instant, et il risquerait de partir en courant.
-Oh oui bien sûr ! On pensait y aller justement ! Donc il faut demander à quelqu’un de nous accompagner ? Nicolas, Léa et Emilie vont avoir du boulot pour trouver quelqu’un alors ! Hihihi !
Allez, vas y, montre nous une fois de plus que nous ne sommes pas des gens « cools » qui sont invités à toutes les soirées et qui ont des relations partout. Et que pour ma part je suis seule. Ça veut dire que je vais devoir demander à quelqu’un… C’est pas vrai ! Il ne me manquait plus que ça ! Faire semblant d’être l’amie de quelqu’un juste par intérêt. C’est vraiment quelque chose que je ne peux pas supporter… On verra bien, au pire, ce n’est pas une grosse perte, il va faire beau ce week end, j’irai à la rivière.
-Pas de soucis ! On saura bien trouver quelqu’un hein Léa ! On n’a pas dit notre dernier mot ! Parles pour toi…
-Super ! Bon on se voit samedi alors Lisa. Dit Jérémy avec un ton charmeur et un regard en coin qui, je comprends, fait craquer beaucoup de filles. (Mais entre nous, rien à voir avec Rebel Mais Pas Trop ! )
Ensuite, nous avons reprit les cours. Comme toujours, ils sont longs, enfin moins que Théo me fait rire et que je fini exclue de la classe. Eh oui ! Je suis une mauvaise fille ! Mais à vrai dire, je sais que c’est pour un motif stupide, alors je ne culpabilise pas. A la sortie, Nicolas m’a dit qu’il allait à la soirée avec Paul, un beau terminale. Comment a-t-il fait ?! Je pense que jamais ce mystère ne sera résolu… Emilie y allait avec Jennifer, une de ses amies. Il ne manquait plus que moi. C’est pas vrai… Je ne vais pas me faire avoir quand même ! Cela veut dire qu’il faut que je devienne sociale et aille parler avec plus que quatre personnes… ça risque d’être difficile ! Je n’ai plus qu’un jour, il faut vraiment que je me bouge les fesses. Mission acceptée ! Je ne resterais pas seule dans mon coin pendant que mes amis s’amuseront ensemble ! C’est décidé !
Chapitre 3 - Spoiler:
Et ce bus qui n’arrive pas… Décidément ! Le voilà enfin qui arrive. Il est là. Près de la fenêtre, son casque sur les oreilles, comme toujours. Ce qu’il peut être beau… Je m’installe à quelques sièges de lui, afin de l’avoir en ligne de vue mais de façon à être invisible. Pas si bête ! En pleine contemplation, une chanson des scorpions dans les oreilles, le bus s’arrête. Soudainement, comme cela au milieu de la route, nous projetant quelque peu en avant. Je me suis pris les sièges de devant en pleine face. Je suis en colère et j’ai mal au nez maintenant. Décidément ! Quelle journée de M***** qui restera dans les annales ! Super canon semble lui aussi pas très content. Le chauffeur descend du bus lui aussi énervé. Super ! Nous sommes en pleins milieu des champs ! Vive la campagne ! Je sens que je vais devoir rentrer à pied…
« Je suis désolé mais le bus est inutilisable, un autre bus viendra vous prendre dans une heure, nous sommes sincèrement désolés. »
Une heure ?! C’est une blague ! J’irai plus vite à pied à travers champs ! D’ailleurs c’est ce que je vais faire ! Enfin… Si je ne me perds pas ! Personne ne semble bouger du bus. Je me lance, et je pars ! Telle une aventurière avec pour seuls équipement une paire de converses rouges et un manteau en faux cuir ! Nous sommes en juin ! Je vais mourir de chaud… Mais quitte à mourir de quelque chose un jour… J’entame donc mon périple avec enthousiasme, mais quelqu’un me coupe dans mon élan.
« -Attends ! Oh mon Dieu. Non, ça ne peut pas être lui…
Je pars aussi à pied, j’ai pas envie de poireauter une heure dans le bus alors qu’on peut arriver plus vite à pied ! J’ai vu que tu étais la seule à avoir le courage de bouger, alors autant faire la route ensemble ! Je m’appelle Anthony, mais on m’appelle Tony !
Pincez-moi. Je rêve. Ça ne peut pas être possible. Il est là, devant moi, me parlant comme si on se connaissait depuis toujours. Je n’y croit toujours pas. Il est encore plus beau de près. Je sens que j’ai de la bouillie dans la tête et comme si j’avais du coton dans la bouche. Ouah. C’est incroyable ces yeux….
Allo ? Il y a quelqu’un ? Tu ne t’es pas fait mal à la tête au moins quand le bus s’est arrêter !
Encore un moment de silence. Puis, je me rends enfin compte que j’ai l’air absolument stupide, la bouche ouverte sans savoir quoi dire. SUPER ! Quelle super bonne première impression ! Essaye au moins de te rattraper idiote !
-Euh non non ! Tout va bien, je me suis juste un peu tapé la tête mais ça va ! Lamentable. Enchantée Tony ! Moi c’est Léa.
-Heureux de te connaître ! Allons-y ! Sinon ils arriveront avant nous à cette allure !
Nous nous sommes mis en route. Comme si tout était normal. MAIS IL N’Y A RIEN DE NORMAL LA DEDANS ! Je marche à côté de Lui, et il me fait tranquillement la causette ! Lui que j’ai regardé des millions de fois sans jamais me lasser de ses grands yeux et de ses mâchoires magnifiquement viriles, sans jamais oser lui adresser la parole. Deux ans. Deux ans que cela dure tout de même. Et lui vient me parler comme une fleur, comme si de rien n’était. Tony. Il s’appelle Tony. Car en plus d’avoir un physique d’acteur hollywoodien, il le nom de Tony ! Tony et Maria ! West Side Story ! Ma comédie musicale romantique préférée ! Ce n’est pas vrai, ça doit être un rêve. Oui c’est ça, ce n’est qu’un superbe rêve, mais je vais bientôt devoir me réveiller… Quel dommage ! Si c’est un rêve, je devrais en profiter non ? Parlons lui comme si je marchais réellement à ses côtés !
« -Excuse moi mais… Tu m’écoutes, tu as l’air complètement dans la lune ! Et fais attention, reviens au centre du chemin, sinon tu risque de finir dans le fossé !
-Oh pardon excuse moi ! Je repensais au car, quelle poisse ! C’est dingue ! En plus, c’est vraiment au beau milieu des champs. Comme si cela avait été fait exprès pour que nous nous rencontrions ! Non, je n’ai pas osé tout de même… ? oh, après tout c’est un rêve n’est ce pas ?
-Qui sait ! Dit-il en rigolant. Oh ce rire…. Tu habite loin d’ici ?
-Si je savais où nous étions exactement je pourrai te répondre, car pour le moment je ne sait absolument pas où nous allons ! Je te fais confiance, évite de m’emmener dans une forêt sombre où personne ne m’entendrais crier, je risquerais d’être en retard pour le diner ! Ce serai embêtant tu comprends ! Qu’est ce que je viens de dire ? Je crois que je délire. Peu importe, cela le fait rire !
-Eh bien tu ne devrais pas avoir confiance en moi ! Tu ne me connais même pas ! Qui sait, peut être que mes amis loups garous m’attendent un peu plus loin !
-Oh c’est vrai ? Je pourrais les caresser ? Dis oui, dis oui !
-Tu es vraiment originale toi ! Son sourire est vraiment craquant. Même plus que craquant. Aussi savoureux qu’un opéra au chocolat !
-On ne complimente pas souvent de la sorte ! Les gens me trouvent bizarre. Je ne vois pas pourquoi, je suis totalement normale ! A part que j’aime bien me déguiser en zombie et AIE ! C’est pas vrai ! Je viens de me faire piquer par une guêpe ! ça brûle… faut toujours que ça tombe sur moi !
-Attends, il y a une petite rivière pas loin si je me souviens bien, on peut s’arrêter, tu plongeras ton bras dans l’eau glacée, ça ira tout de suite mieux après !
-Même si cette rivière était près de la forêt des loups garous, j’irai avec grand plaisir !
Mais… Attendez… la douleur est bien réelle ! Oh non. Je viens de parler de loups garous au mec sur qui je fantasme depuis deux ans. POURQUOI ? Pourquoi faut il toujours que je fasse l’imbécile quand il ne faut pas ?
Chapitre 4 - Spoiler:
Je sens que mes joues commencent à rougir… Bon, reprends-toi Léa ! Si il te trouvait bizarre, il n’aurai pas ri comme cela ! Après tout, autant lui montrer mon vrai jour plutôt que de me cacher derrière une fausse image.
-Tu as l’air de bien connaître le coin, pourtant, c’est encore plus paumé que ma maison ! C’est fou ça ! Tu viens souvent ici ?
Son visage est tout de suite devenu…Fermé. Il n’y a plus son sourire si craquant sur ses lèvres, mais plutôt une sorte de sévérité.
-Le ruisseau est là, donne moi ta main, la berge glisse.
Oh mon dieu, oh mon dieu, oh mon dieu c’est pas vrai ! Il m’a attrapé la main. IL M’A ATTRAPÉ LA MAIN ! J’y crois pas. Ses mains sont douces, si douces. J’en oublierai même de calmer cette douleur qui me lacère le bras. Je n’arrive même plus à parler. L’eau est très froide, mais cela calme ma douleur, je n’ai presque plus mal.
-C’est bon merci ça va beaucoup mi… ! »
Soudain je glisse le long de la petite berge, le sol s’est dérobé sous mon poids ! Je crois que la nature s’est décidée à me pourrir cette journée de rêve ! Heureusement, au moment où mes pieds touchaient l’eau glacée, la vigoureuse poigne de Tony me retint. Je lève mes yeux vers lui, j’ai eu si peur. Il me regarde lui aussi, et au moment où nos regards se croisent, même si ma position est plutôt inconfortable, j’aimerais que jamais ce moment ne s’arrête, j’aimerais que son regard reste sur moi à tout jamais, j’aimerais que sa main qu’il serre si fort dans la mienne ne s’en aille jamais…
Puis il m’a aidée à remonter sur le bord. Nous sommes restés comme cela un bon moment. Les yeux dans les yeux, la main dans la main. Tout me semblait parfait. La température était idéale, le tout début de l’été. Les feuilles des arbres étaient toutes vertes, les fleurs envahissaient les champs et les oiseaux chantaient, comme si le moindre moment de silence aurait annoncé la fin de tout. Le bruit de l’eau semblait chuchoter des mots d’amours à la nature qui chantait.
Puis, ce moment parfait pris fin, quand il reprit la parole.
« -Euh, ça va, pas trop mouillée ?
-Non, c’est bon merci, ce n’est pas aujourd’hui que je servirais de diner aux poissons ! Mais je me suis un peu tordu la cheville… Je crois que la berge voulait me montrer que je dois perdre du poids !
-La berge se trompe ! Tu es parfaite comme ça !
Non, c’est définitivement un rêve. Ce n’est absolument pas possible. Ce coup ci, nous sommes deux à vouloir nous enterrer sous terre et à surtout vouloir camoufler nos joues qui rivalisent avec les coquelicots près de nous.
-Euh ! Je veux dire, tu es très bien proportionnée par rapport à ta taille ! Enfin, tu comprends … ! Ah mais quel nul !
Oh, il est vraiment trop mignon comme ça ! Un peu plus et je l’aurai laissé tout gêné, c’est tellement mignon à voir !
-T’inquiètes pas, j’ai compris ! Et… merci. Dis-je avec un petit sourire timide et avec les joues qui brûlent toujours autant. Son sourire est lui aussi revenu.
Ouf ! Ce moment de gêne ultra mignon est fini !
-Viens, il faut qu’on retrouve le chemin, sinon il n’aura servi à rien de partir à pieds et de ne pas avoir attendu ce fichu bus !
Tu as raison allons y !
… Est-ce normal que je me retrouve au sol ? Je n’ai même pas pu faire un pas, je me suis écroulée comme une poupée de chiffon par terre !
-Léa ! Qu’est ce qu’il t’arrive ! Tu t’es fait mal ? Répond moi s’il te plait !
-Je ne sais pas ce qu’il s’est passé… Soudain, je sens ma cheville s’en souvient , elle. Une douleur lancinante me rappelle ma chute dans le ruisseau et surtout le fait que je me suis tordu la cheville droite. Non, ce n’est pas possible, autant de gaffes en une seule journée ! Quelqu’un là haut est contre moi ! N’importe quand mais pas aujourd’hui s’il vous plait !
Je… Je n’arrive pas à me relever… Je suis désolée… J’essaye de m’excuser piteusement. J’ai toujours été maladroite, mais là, je ne sais pas pourquoi ma cheville au lieu de m’écouter me donne envie de pleurer.
-Ce n’est pas de ta faute, tu n’as pas à t’excuser ! Montre moi ta cheville !
Euh… Là j’hésite quand même. Je ne souviens même pas de la paire de chaussette que j’ai mis ce matin… Pourvus que ce ne soit pas la rose avec les animaux de la ferme dessus !
-Allez ! S’il te plait montre moi, mon père est médecin, la seule chose que je partage avec lui, c’est le goût de soigner les gens. Sois pas timide, je vais pas te manger ! Je vais attendre mes potes Loups Garous quand même !
J’abdique. Il est vraiment trop craquant, décidément il est parfait ! Je soulève donc le bas de mon pantalon, en grimaçant. Ce à quoi je ne m’attendais pas, c’est que lui aussi grimace en voyant ma cheville. Quoi ? Elles sont si horribles que ça mes chaussettes ?
-Ta cheville est toute bleue… Ce n’est pas bon signe ! Est-ce que tu veux bien me laisser te toucher la cheville ? J’essayerai d’y aller doucement promis.
Essayer ? J’ai peur. J’ai surtout très mal ! Mais bon, je ne peux rien lui refuser ! Même dans la douleur ! C’est fou, quand j’y pense on dirait que cela fait des années que je le connais… Un élancement violent me fait sortir de ma rêverie. Il m’a pris la cheville et la tourne tout doucement. Moi, j’ai pourtant l’impression qu’il enfonce des poignards ou je ne sais quoi dans ma pauvre cheville endolorie…
-Tony, je suis vraiment désolée mais je ne pense pas pouvoir marcher… Je ne sais pas comment ai-je pu me faire aussi mal, la berge n’était pas si haute ! Ah ça c’est tout moi ! Pas douée jusqu’au bout !
Je m’énerve ! Et on va faire comment maintenant ? Parce que qu’aucune voiture ne peut atteindre l’endroit perdu où nous sommes ! J’ai envie de me donner une claque moi-même, je le mériterais rien ! Et Anthony qui garde son calme, comme si de rien n’était ! Il arrive même à sourire le bougre ! Pourtant je ne vois pas ce qu’il y a de drôle…
-Tu es vraiment trop rigolote !
Plaît-il ? Serait-il en train de se moquer de moi ? Ne JAMAIS énerver une fille qui a mal. JAMAIS.
-Tu trouves ça marrant d’être au milieu de nulle part sans pouvoir bouger ! Je vois pas ce qu’il y a de drôle à ça !
- Spoiler:
Quelque chose me pique les yeux et me roule sur les joues. Je pleure. Pourquoi est-ce que je pleure ? Eh bien parce que j’ai peur de rester ici, j’ai mal à la cheville et partout dans le reste de mon cœur, et j’ai honte de moi devant lui. Je sens qu’il me regarde, mais mes larmes ne veulent pas s’arrêter de couler. Il s’accroupi lentement en face de moi, de manière à ce que je sois obligée de le regarder. Il est si beau. Arrêtez maudites larmes !
-Je suis désolé, je ne voulais pas te faire pleurer. C’est juste que tu me fais rire. Ta personnalité, tes réactions, tout en toi me parait charmant ! Et dire que ce matin je ne te connaissais pas ! Je savais juste que tu prenais le bus ! Son sourire… Il me semble que tout va mieux lorsque je le vois. Ne t’en fais pas, je vais appeler ma grande sœur, elle viendra nous chercher en voiture, elle sait où se trouve cet endroit, en attendant, je vais te transporter pour que ta cheville soit dans l’eau fraîche. Décidément ! Peut être qu’il aurait mieux fallu sentir quelque temps la brûlure de ta piqure de guêpe !
Non, si tu ne m’avais pas emmenée ici, tu ne m’aurai pas pris la main, tu n’aurais pas plongé ton regard dans le mien, tu n’aurais pas rougi comme un petit garçon de huit ans. Et maintenant, tu t’apprêtes à me prendre dans tes bras ? Si je le pouvais je revivrais mille fois cette journée, malgré la douleur et les larmes. Oh mon dieu, je crois que je tombe amoureuse.
-Tu es prête ? Et je suis désolé d’avance si je te fais mal !
Et là, c’est le moment d’extase totale. Il s’avance vers moi, se penche, et je sens deux bras se poser sur moi, et me lever. Je m’accroche à son cou, je suis tout près de lui, et je sens son parfum…. JE VOUDRAIS RESTER ICI JUSQU'A LA FIN DE MES JOURS !! Il m’emmène dans un endroit où la berge est moins haute. Pourquoi ne nous y sommes pas arrêter plus tôt ? Oh, qu’importe, c’est mieux comme cela ! (A part que je souffre le martyr, ça j’aurais pu m’en passer.)
-Je ne suis pas trop lourde au moins ?
-Oh non, tu es moins lourde que tu en as l’air ! Et il se met à rire l’imbécile ! Mais… j’avoue que cela me fait rire aussi ! C’est bon, vous êtes arrivée à destination mademoiselle !
-Merci très cher, bien que le service laisse à désirer, les sièges sont eux, très confortables !
-Bon, je vais appeler ma sœur, mais il faut d’abord que je trouve un endroit où l’on capte correctement ! Je vais essayer de revenir sur le chemin, dès que c’est bon, je te rejoins !
-Oh tu sais tu n’es pas obligé ! Tu peux aller au mac do, ou prendre le thé, je ne suis pas pressée ! J’aimerais juste être rentrée chez moi avant la tombée de la nuit…
-Au fait, tu veux que j’appelle tes parents ? Ils doivent s’inquiéter non ?
-Oh tu sais, il est 18h, j’ai encore 2 bonnes heures jusqu’à ce qu’ils arrivent à la maison sans se rendre compte de rien !
-Très bien, je reviens alors, à tout de suite !
J’ai le temps de décrire sa silhouette pendant qu’il s’éloigne. Il est très grand, avec de larges épaules, et a l’air d’être très musclé, vu la facilité avec laquelle il m’a porté dans ses bras ! Tiens, je n’ai même pas pensé à lui demander son âge, je n’y manquerais pas dès qu’il reviendra ! J’ai largement aussi le temps de détailler cet endroit, puisque je ne peux absolument pas bouger !
Chapitre 5 - Spoiler:
Je m’en rends compte maintenant. Rebel Mais Pas Trop est devenu Tony. Le bel inconnu du bus avec son car est devenu celui qui m’a porté dans ses bras et que je fais rire. Qui l’eu cru ? Je bénis cette panne de bus ! C’est incroyable, je me crois dans un rêve ! Moi qui ce matin me plaignait que ma vie était fade et sans intérêt ! Je suis au beau milieu des champs, dans une espèce d’oasis où coule une petite rivière et surtout je suis seule avec le garçon de mes rêves, c’est vraiment trop beau pour être vrai ! Et si on restait coincés tous les deux toute la nuit ? Non ! Léa, arrête de te faire des films, c’est déjà assez incroyable ce qu’il t’arrive, tu ne peux pas demander mieux ce n’est pas possible !
Ce qui m’arrive est absolument incroyable. Je sens qu’à partir d’aujourd’hui, tout va changer. Je ne serais plus la même et ma vie va elle aussi changer, j’en suis sûre. Le conte de fée commence.
-Ça va, je ne t’ai pas trop manqué ? Il m’a fait sursauter, je ne l’avais pas vu revenir ! Ce qu’il peut être beau !
-J’ai essayé d’aller vite ! On ne sait jamais quelle sorte de personnes traine par ici, j’ai souvent vu des gens pas vraiment nets dans ce coin. Il se faisait du soucis alors ! J’ai appelé ma sœur, elle devrait pouvoir venir nous chercher dans une heure ou deux… C’est déjà cela !
-C’est même beaucoup ! Si jamais je n’avais pas glisser comme une imbécile tu serais déjà chez toi…
-Oui, mais je ne t’aurais jamais adressé la parole ! On peut dire que j’ai gagné ma journée ! Et puis deux heures, ce n’est pas grand-chose dans une vie, c’est insignifiant ! Nous aurons le temps de mieux faire connaissance comme cela, c’est un mal pour un bien comme dirait nos grands-mères !
-Eh ! J’utilise souvent cette expression moi !
Nous avons rigolé longtemps, nous découvrant l’un l’autre. J’ai appris qu’il avait bientôt 18 ans, mais qu’il n’était pas pressé, la majorité apportant d’après lui que des ennuis. Il m’a dit qu’il habitait au milieu d’une grande plaine qui s’appelait « Le Clos Fleuri ». J’ai ris, car je m’imaginait un grand champs avec des blés et des coquelicots, un peu comme dans les films. Il m’a répondu que c’était presque la même chose.
-Je n’ai pas de voisins. La plaine appartient à mon père, il cultive ses champs. Enfin, « il »… Il paye des gens pour cultiver ses champs plutôt. Nous avons aussi une ferme, avec des vaches, des poules, des lapins… Tu peux rire ! Mais j’adore la ferme. J’aime surtout mes chevaux.
-Rien que ça ? Tu as des lamas aussi dans ton jardin c’est ça ?
-Je ne plaisante pas ! Tu viendras voir de tes propres yeux un jour, je te montrerais Stendhal.
-Très original pour un cheval dis moi ! J’essayais de changer de conversation pour ne pas qu’il remarque que mes joues s’enflammaient rien qu’à l’idée d’être avec lui et de voir sa maison.
-Je l’ai eu très jeune, et j’étais… Un peu romanesque ! Mais il est adorable.
-Tu as fais une mauvaise pioche, j’ai une peur chronique des chevaux.
-Je te ferais les aimer !
Non non, s’il vous plait mes joues, ne vous enflammez pas comme cela ! Il va croire que j’ai pris des coups de soleil ou je ne sais quoi ! Allez Léa change vite de sujet ! Je ne sais pas, parle lui des cacahouètes salées…
-Et sinon… Tu as d’autres frères ou sœur à part celle que je vais rencontrer ?
Son visage est devenu sombre, alors qu’il semblait radieux quelques secondes plus tôt. Son regard s’est rapidement détourné de moi, comme s’il fuyait la vue de mon visage. Je pouvais percevoir une profonde douleur dans ses yeux et les plis de son visage… Le terrible sentiment lorsque l’on se rend compte qu’on vient de faire une gaffe vous connaissez ? Mais quelle imbécile… Le voir dans cet état me brise à moi aussi le cœur, c’est fou. Soudain, des petites larmes viennent percer la carapace de mon géant. Des petites larmes qui roulent aux coins de ses yeux, mais qu’il balaye d’un revers de main rapide. Le silence se brise.
« -J’ai un petit frère. Décédé il y a maintenant quelques années. Je venais avec lui à cette rivière, nous jouions ensemble, il était tellement heureux ! Mais l’année de ses sept ans, je jouais avec lui dans l’allée de notre ferme, je lui apprenais à faire du vélo, il est tombé plusieurs fois, mais il se relevait toujours, il était bien plus courageux que les autres petits garçons ! Le jour où j’ai lâché sa selle et que j’ai couru à côté de lui en lui montrant qu’il faisait du vélo tout seul, comme un grand, il fut tellement surpris et heureux qu’il en lâcha son guidon ! Nous avons tellement rit ce jour là… Mais Ce foutu vélo… Un jour où j’étais au lycée, il a pris son vélo et il est parti seul, sûrement pour venir me faire une surprise en m’attendant à la sortie des cours… Mais les rues de la ville ne sont pas nos routes de campagne isolée, et il s’est fait renversé par un 4x4 qui ne l’avait pas vu. Je n’ai plus jamais revu mon petit frère. »
Sa voix tremblait, et maintenant ce n’était plus de simples petites larmes, mais des torrents d’eau salée qui baignait ses joues.
Tout ça est ma faute, si je ne lui avais pas appris à faire du vélo, tu comprends… Depuis je n’ai jamais pu revenir sur sa tombe, je crois que je n’ai toujours pas fait son deuil. Mais il faudra bien un jour que j’y aille, mais j’attends d’être assez fort, et d’avoir quelqu’un sur qui m’appuyer à ce moment, mais je n’ai encore pas trouvé cette personne.
Il y eu un long silence. Ma gorge était serrée et je retenais mes larmes qui voulaient absolument inonder mes joues. Il paraissait pourtant si fort, mais maintenant si fragile… J’avais envie de me jeter sur lui, de le prendre dans mes bras, de le consoler. Je ne voulais plus voir cette souffrance, que jamais encore je n’avais vue.
Je suis désolé ! Je ne sais même pas pourquoi je te dis cela, je suis vraiment désolé. J’ai du te mettre mal à l’aise… C’est bizarre, je ne raconte pas cela d’habitude… Excuse-moi.
-Tu n’as pas à t’excuser tu sais, je suis vraiment désolée pour ton frère. Mais tu n’as pas à t’en vouloir, ce n’est pas de ta faute. Tu ne dois pas t’en vouloir pour lui avoir appris à faire du vélo, c’était une chose banale, tous les grands frères aident leurs cadets. C’est la faute de l’homme qui conduisait sa voiture, et encore… Anthony, je n’ai aucune leçon à te donner, je ne me permettrais pas, je te connais si peu, mais tu n’es pas en paix avec toi-même, et personne ne mérite de souffrir comme cela. J’espère sincèrement que tu trouveras vite un pilier sur qui t’épaulera dans tes actions.
Il essuya vite ses larmes du revers de la main, et me regarda avec un grand sourire. Un sourire qui semblait sincère. C’est incroyable, il est vraiment trop fort ce sourire ! Il me donne envie de rire, de danser, de faire des choses…folles !
- Spoiler:
-Ne t’en fais pas pour moi, je suis sûr que je trouverais un jour ! En attendant, toi, tu as déjà trouvé quelqu’un d’aussi fort que moi pour te porter ! Et tu n’as pas intérêt à me lâcher de vue car nous devons être une petite minorité sur Terre à pouvoir supporter ton poids !
Non mais je rêve ou quoi ?! Je n’ai pas le temps de riposter par une petite remarque acerbe comme je les aime tant qu’il me soulève et me fait ainsi soudain quitter le sol. Je crois que je ne pourrai jamais me lasser de ses grands bras forts qui me soulèvent comme si j’étais une plume ! Ah le fourbe, il a bien remarqué que je ne dis rien quand je suis dans ses bras, il est conscient que je suis en plein fantasme !
-Je vois bien que tu n’es pas insensible à mon charme ! Léa, pas la peine de dire quoi que ce soit, je sais que je suis l’homme dont tu as toujours rêvé !
-Je suis juste en train de réfléchir et de m’émerveiller, je crois que tu dois être le descendant direct des hommes de Cro-Magnon, tu sais, ceux qui avaient une toute petite tête, et donc un tout petit cerveau, mais qui étaient assez forts pour capturer des mammouths !
-Je ne sais pas si je dois te laisser tomber par terre pour la petite tête, mais je pense que la comparaison avec le mammouth est du pur génie.
C’est pas vrai ! C’est pas ce que je voulais dire ! Mais qu’elle idiote !
-Bon ok. Bien joué.
Nous avons ri pendant qu’il nous ramenait sur la route, en attendant sa grande sœur. Le soleil commençait à tomber et je sentais l’air frais du soir contre mon visage. Mais quelle heure pouvait-il être ? Cette journée semblait être passée en un éclair, à ses côté, la vie n’avait plus de limite. Plus de limite de temps.
Chapitre 6 - Spoiler:
Un bruit qui vient de loin et un léger nuage de poussière s’élève. Une voiture arrive, une de ces vieilles voitures que l’on ne voit que dans les films, une vieille cadillac pourpre. Lorsque la voiture arriva à notre hauteur, elle s’immobilisa et une grande brune aux longs cheveux ondulés sorti de la voiture. Je suis restée bouche-bée, voyant une telle beauté. C’est dingue, c’est de famille ou quoi ! Elle fait au moins un mètre quatre-vingts, des jambes interminables et un visage fin avec des yeux bleus, qui nous subjugue, au point de ne voir que cela dans cette fille magnifique.
-Ah enfin vous êtes là ! Quelle idée de venir s’enfoncer dans la campagne profonde jusqu’ici ! Ça me rappelle les après midi où tu venais te cacher ici et tu jouais aux pirates ! Tu t’en souviens ,Tony barbe noire ?
-Merci beaucoup Camille pour ce petit dossier !
-Petit tu rigoles ! Il portait un bandana et tout et tout ?
-TOUT ! Il avait même volé la perruche empaillée de notre vieille voisine qui ne voyait plus rien ! Il trainait partout avec un piaf mort sur l’épaule !
-STOP ! Oh, mais c’est qu’il est tout rouge ! Il est trop mignon ! Je le vois bien, plongé dans ses rêves, un faux sabre dans les mains, partant à la conquête de trésors et peut être même, qui sait, de damoiselles en détresse… Tony et sa sœur Camille m’ont transporté jusqu’à la voiture et m’ont installée à l’arrière, et je ne sais pour quelle raison, Anthony est venu s’assoir à côté de moi… Pour mon plus grand plaisir !
-Alors, où habite la demoiselle ?
-A quelques kilomètres d’ici ! Je vais te guider, en tout cas, merci beaucoup de me ramener, quelle idiote d’avoir glisser comme ça !
-Ne t’en fais pas il n’y a pas de soucis ! Et puis pour une fois que mon frère m’appelle…
Ah, je vois que les relations fraternelles n’ont pas l’air d’être totalement en bon termes entre eux… Nous avons bavardé de tout et de rien pendant le trajet. Camille a 21 ans, elle travaille dans la ville où je vais au lycée, elle est hôtesse d’accueil.
« -J’ai quitté la ferme familiale sur un coup de tête. J’avais un petit amis, un peu bad boy et j’ai voulu le suivre, et ne pas revenir tous les soirs dans ce coin paumé où je m’ennuyais à mourir. Alors j’ai décidé de le suivre, et de ne pas rentré à la maison. Je n’y suis plus vraiment la bienvenue maintenant.
-Tu es obligée de raconter cette histoire à Léa ? Elle ne te connaît pas plus que ça et s’en fiche sûrement. Arrête de te faire passer pour la victime, tu sais très bien que tu nous as abandonné juste après la mort d’Evan. Papa et Maman ne peuvent pas te pardonner.
-Ce n’était pas… !
-Ma maison est ici ! »
Heureusement que l’on était arrivés, je ne voulais pas assister à cette dispute, c’était strictement privé et ne regardait qu’eux. En ouvrant ma portière, j’eu un petit pincement au cœur… Cette après midi avait paru un…rêve. Et me réveiller serait très dur… Tony fit le tour pour me rejoindre et me transporter jusqu’à la porte.
-Tu as une très jolie maison !
-Ah bon ? Tu trouves…
Ma maison est une fantaisie de mes parents, lorsqu’ils étaient jeunes et amoureux, et que je n’étais pas née. Ils avaient décidé de rénover une énorme maison en ruine, qu’ils avaient achetée pour une bouchée de pain, puisqu’elle menaçait de s’écrouler à tout moment. Je ne savais pas exactement ce qui les avait poussés à fuir la ville alors qu’ils étaient aussi jeunes et pleins de vie. En tous cas, à la force de leurs bras et surtout avec beaucoup de courage, ils entreprirent de rénover cette grande bâtisse. Puis, ma mère est tombée enceinte. Ils nageaient dans le bonheur. Puis, il y eu les disputes, les cris, ma naissance, et plus vraiment de joie ensuite. Vous n’avez jamais l’impression que vous avez gâché la vie de vos parents et que sans vous ils auraient été heureux, puisque leur vie semblait parfaite avant votre arrivée ? Et bien moi, je ressens cela tous les jours. Ma maison est sur trois étages, et tout en longueur, on aurait dit un manoir gothique. Mais l’intérieur est tout ce qu’il y a de moderne, ce qui fait un contraste qui étonne beaucoup de gens. Mes amis sont fans de ma maison, et rêvent que je fasse une énorme fête dedans, il faut dire, il y a la place. Mon jardin est en réalité plus un parc qu’autre chose, et plus de 200 personnes peuvent facilement en profiter. Mais le souci, c’est mes parents. Depuis le plus loin que je me souvienne, ils ne m’ont jamais paru heureux. Rentrant le plus tard possible pour ne pas devoir avoir affaire à l’autre. Mes vacances n’en étaient jamais, puisque nous n’avons jamais été une famille soudée. Je me suis souvent demandée pourquoi ils ne s’étaient pas quittés, tout simplement. Mais ma question reste sans réponse depuis toujours.
- Spoiler:
Sortant de mes souvenirs d’enfance pas vraiment agréable, je tentai d’ouvrir la porte. Evidemment, elle était fermée. C'est-à-dire qu’il n’y avait encore personne. Il est pourtant 9heures. Aucun message sur mon portable non plus. Je sens que je vais passer ma soirée seule, avec mon sac de glace sur la cheville… Et advienne que pourra !
« -Tu vois, je t’avais dit que j’avais largement le temps de rentrer avant que mes parents rentrent, ils ne se sont même pas rendus compte de mon absence, tu vois à quel point je compte pour eux… En tous cas, merci beaucoup de m’avoir ramené jusqu’ici, je suis désolée d’avoir du embêter ta sœur…
-C’est un petit peu de ma faute si tu t’es fait mal, je n’aurais pas dû t’emmener dans cet endroit. Mais d’un côté je ne regrette pas ! Cela faisait longtemps que je n’avais pas passé une après midi aussi agréable ! Donc, c’est moi qui te remercie.
Je sens tout de suite mes joues devenir écarlates. Puis je le vois qui fait un pas en avant, vers moi. Il s’arrête et je sens que mon cœur suit sa progression, et me lâche pathétiquement. Il approche sa tête de mon visage, je suis paralysée. Je ferme les yeux, respirant à peine. Soudain je sens des lèvres douces et chaudes sur ma joue. Il a déposé un baiser chaud sur ma joue, et ça a été le meilleur moment de toute ma vie.
J’espère que l’on se reverra bientôt ! Prend soin de toi… »
Et il s’éloigne avec un large sourire sur son visage, et moi je ne peux pas bouger, je ne peux pas parler, rien ne sort de ma bouche ! Mon cerveau lui aussi marche au ralentit ! J’ai l’impression que plus rien ne marche chez moi ! Je ne peux que le suivre du regard. Le voir franchir mon portail, ouvrir sa portière et me faire un dernier signe de la main avant de disparaître dans la voiture. Et moi je suis restée là, sans rien faire. La voiture s’était éloignée depuis quelques minutes avant que mon cerveau reprenne du service.
-Il ne m’a pas donné son numéro ! C’est pas vrai ! Comment j’ai pu oublier de lui demander, ou de lui donner le mien ! Mais si il ne me l’a pas demandé, ça veut dire qu’il s’en fiche, et qu’il n’en a rien à faire de moi et… ! Stop. Je deviens comme Lisa, et ça, ça craint.
J’arrête mon délire et je boite comme je peux jusqu’à mon salon, où je m’affale dans mon canapé tel le cachalot échoué sur la plage. Que c’est bon ! Et cette cheville qui me fait souffrir le martyre ! je suis sûre qu’une fois rentrés, papa et maman vont d’abord se bagarrer comme des petits gamins, puis vont me crier dessus parce que je vais leur apporter des problèmes ! Bah oui, c’est que le plus embêtant, c’est pas que je me sois fait mal, ça c’est pas grave ! Non, le plus embêtant c’est qu’il va falloir s’occuper de moi ! M’emmener au lycée, et ça, pour des parents occupés, c’est pas le pied ! C’est le cas de le dire… Léa arrête de faire de l’humour, c’est pas le moment…
Chapitre 7 - Spoiler:
Lendemain au lycée.
« Purée ! c’est quoi cette tête d’enterrement ! Mais qu’est ce que tu fous avec des béquilles !?
-Ravie de vous voir aussi. C’est une très longue histoire.
-Nan mais tu rigoles ! Et pour la soirée de Guillaume !
-Merci de me demander si ça va très cher Nicolas ! ça fait plaisir de voir que tu t’inquiètes pour moi !
-Moi, j’aimerais bien savoir ce qu’il t’est arrivé… » Heureusement qu’Emilie est là, elle elle s’en fiche pas de moi !
-Alors en fait…
-Vous savez pas quoooooooi !!!!!! Jérémy m’a demandé de sortir avec luiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
Ce n’est pas vrai ! J’allais me lancer dans le récit de ma vie et voilà que Lisa nous fait l’annonce du siècle, forcément mes béquilles et ma tête de trois pieds de long n’existent plus ! C’est marrant, je l’avais jamais vu comme ça celle là ! Elle a l’air vraiment amoureuse, c’est vraiment génial pour elle, j’espère juste qu’il lui brisera pas le cœur, ça a vraiment l’air d’être un homme à femme…. Enfin bon, laissons lui une chance à ce jeune garçon !
-C’est pas vrai !! Raconte !
On dirait que Nicolas est aussi excité que Lisa, je sens que la semaine va être longue !
Alors elle nous raconta qu’à la sortie du lycée, il l’avait rattrapée et lui avait proposé de faire le chemin avec elle, même si il habitait le chemin opposé. Ils marchaient donc côte à côte en silence, et soudain il lui a prit la main, l’a attiré vers elle et l’a embrassée. Sans un mot, sans rien dire. « On aurai dit un film ! C’était dingue ! ». Ils ont ris et il est ensuite reparti dans sa direction à lui. Elle était sur un nuage.
« Mais, vous vous ne vous êtes rien dit ? Même pas un « ça faisait longtemps que j’attendais ça » ? C’est bizarre non… ?
-Mais… Il t’a reparlé depuis ? Ou envoyé un message ?
-Non rien, et je ne l’ai pas vu aujourd’hui, mais qu’importe ! Il m’a embrassée ! C’est quand même dingue non ! C’est le plus beau jour de ma vie !
Je vois que la soirée a été bénéfique pour tout le monde, sauf que moi, je n’ai pas eu le droit à un bisou. Je suis quand même bien contente d’être à ma place, j’ai l’impression que quelque chose ne va pas… Ce n’est pas normal qu’il ne lui ai pas parlé ! Pourtant, dans le genre bavard. Je suis sûre qu’il y a quelque chose de pas net là-dessous. De toutes manières on sera bien fixé à la soirée de demain soir…
-C’EST PAS VRAI ! LA SOIREE DEMAIN SOIR ! COMMENT J’AI PU OUBLIER !
-Euh… Il t’arrive quoi là ?
J’ai totalement oublié qu’il fallait que je me trouve un cavalier pour y aller ! Enfin… « Cavalier » est un grand mot, je ne vais absolument pas pouvoir danser avec ma cheville qui pèse 50kg à cause du plâtre et surtout de ces magnifiques béquilles sans lesquelles je m’écrase à terre. J’aurais pu demander à Rebel Mais Pas Trop, mais de un, je n’ai pas son numéro de téléphone, et de deux, je ne suis pas prête de reprendre le bus… Peut être que je ne le reverrais jamais… Ce n’est pas possible, je ne peux pas me passer de lui désormais ! Je n’ai pas dormi de la nuit, après avoir passé à l’hôpital une bonne partie de la nuit, nous sommes rentrés avec mes parents en silence. Arrivée dans ma chambre, je me suis dit que c’était tout de même la plus belle journée de ma vie. J’ai pensé à lui, je me suis repassé toute ce moment avec lui, et je ne savais plus vraiment si j’étais éveillée ou si je faisais le plus des rêves. Je suis tombée amoureuse en quelques heures. Maintenant, les chansons d’amour niaises le paraissent beaucoup moins. Les films, les contes, tout ce que je détestais avant, tout ça me paraît totalement plausible. Je suis en train de devenir aussi niaise que les filles dont je me moquais avant ! Comment cela a-t-il pu arriver si vite ? Il y a seulement deux jours, il n’était que le bel inconnu du bus… Soudain il paraît totalement parfait, et j’ai surtout l’étrange impression de le connaître depuis toujours ! Alors que je n’en connais pas tant sur lui… Croyez-vous que le coup de foudre, ou l’âme sœur existe ? J’étais plutôt septique sur ces choses avant de le connaître. Mais désormais tout a changé ! Et dire que personne n’est au courant ! Même pas mes meilleurs amis ! Comme quoi, ils ne le sont peut être pas… Enfin, ce n’est pas grave ! C’est vrai que l’histoire de Lisa est plutôt un événement ! Depuis qu’ils se courent après ces deux là ! Je suis heureuse pour elle, mais je me méfie.
- Spoiler:
Bon, mon problème pour la soirée n’est toujours pas réglé ! Je n’ai personne pour m’accompagner, et encore, je me demande bien à quoi me servirai d’aller là bas, puisque je ne pourrais pas danser et que d’habitude danser est ma seule activité de la soirée. J’aime boire, mais pas jusqu’à ne plus tenir debout, je trouve cela inutile et totalement stupide ! Je suis plus du genre à profiter de la soirée, et surtout à m’en souvenir ! Je ne suis pas sûre d’y aller maintenant… Lisa, Emilie et même Nicolas seront très bien accompagnés à cette soirée, et moi seule comme toujours.
Je crois que j’ai besoin de vacances, mais j’ai surtout besoin de le revoir. Qui sait, peut être que j’aurais un signe de lui ?
-Salut Léa !
-Ah, salut Yohan. Tu vas bien ?
Yohan est un ami. Je l’ai rencontré à la fête de la musique de l’an dernier, je ne savais même pas que nous étions dans le même lycée. Nous avons passé une soirée inoubliable ! C’était incroyable, toute cette musique, cette joie, les vacances qui se profilaient, l’été devant nous ! Depuis, nous nous parlions souvent, en toute amitié bien sûr ! C’est un garçon extraordinaire, et nous partageons pleins de points communs et d’idées. Nous nous ressemblons tellement ! C’est vraiment devenu un ami, mais plus distant que les autres. Pourtant il est toujours là pour moi.
-Ca va oui, j’ai hâte que la journée se finisse !
- A qui le dis-tu !
-Mais qu’est ce que tu t’es fait ? Tu n’es vraiment pas douée comme fille ! Dit-il en riant.
- Je sais je sais… Ecoute c’est une très longue histoire ! En gros, je suis tombée et je me suis fait une entorse !
-Ah oui en effet, c’est une longue histoire !
Je n’avais pas tellement envie de lui parler de ce qu’il m’était arrivé. Il n’était pas obligé d’être au courant ! Surtout que je suis proche de lui, mais pas au point de lui confier mes histoire avec la gente masculine !
-Quel dommage, je suppose que tu ne peux donc pas danser…
-Eh bien, si je le peux, je plains celui qui sera mon cavalier et qui se prendra des coups de béquilles peut être là où il ne faut pas !
-Cela tombe vraiment mal. Je ne sais pas si tu connais Guillaume, il donne une fête vendredi, et je me disais que tu aurais pu m’accompagner ! Cela nous aurait rappelé le 21 juin dernier !
Oh mon Dieu ! Mon sauveur !
-J’accepte ! C’est vraiment super gentil de penser à moi ! Ce sera avec plaisir ! Au lieu de danser nous pourrons parler, c’est bien aussi !
-Tu as bien raison ! C’est génial, alors à vendredi, j’espère que tu seras en forme !
-T’en fais pas pour ça !
C’est déjà une chose de réglée ! En espérant que cette soirée ne soit pas trop soporifique ! Mais j’en doute, l’alcool me rend toujours l’amusement facile. Les pauvres imbéciles qu’y se prennent à se jeu le regrettent le lendemain, mais aussi bien longtemps après, car ce qui se passe en soirée ne reste jamais en soirée ! Il se peut que des rumeurs ou des faits et gestes restent très longtemps dans la mémoire des lycéens en quête de ragots.
Chapitre 8 - Spoiler:
Le lendemain la journée se passa sans encombres aucunes. La routine quotidienne : Mes parents se disputent, mes parents me mêlent à leurs disputes, j’arrive au lycée de mauvaise humeur, mes amis me font retrouver le sourire, ma mauvaise humeur revient avec les cours etc. Ma vie est tellement ennuyante… Quand je repense à ce qu’il s’est passé il y a trois jours maintenant… C’est assez irréaliste.
Comment une fille comme moi, à la vie totalement banale, ai réussi à VIVRE véritablement quelques heures avec LUI ? Parce que je ne trouve pas que ma vie de tous les jours peut être considérée comme une vie. Ma conception est bien plus particulière. Pourquoi vivre si note vie ne nous plait pas ? Faire tous les jours la même chose ? Etre pareil que tout le monde ? A quoi cela pourrait bien servir ? Eh bien moi je refuse cette vision de la « vie ». Pour moi, la vie c’est quelque chose de palpitant, où tout est imprévu. La vie, c’est de l’amour au quotidien, plus de guerre, plus de malheur… Mais bon, c’est bien utopique tout cela. Donc je me contente de ma vie fade et incolore.
« Heureusement que cette journée est finie ! J’en peux plus ! Quand je pense à cette prof de maths je vous jure je… Eh ! Regardez-moi ce beau gosse là bas ! Oula, trop de sex-appeal là ! Pfff à tous les coups il est hétéro lui ! La vie est trop injuste… »
Nous venons juste de sortir du lycée, notre routine est de nous installer devant celui-ci, afin de pouvoir faire comme un résumé de notre journée absolument
P A S S I O N N A N T E ! (Vous remarquez une fois de plus l’ironie.)
Intriguée par ce qui fait bouder mon homosexuel de meilleur ami, je cherche ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à un « beau gosse » comme il dit. C’est là que mes yeux se posent sur Lui. Il est là. A la sortie de mon lycée. Dans sa veste en cuir, son casque posé sur son cou, et ses baskets. MON Rebel mais Pas Trop est devant moi. Une fois de plus c’est un rêve ! Léa réveille toi ! Tu vas finir par t’habituer aux fantasmes quasi-réels !
Et là, il me voit, il croise mon regard et je sens une décharge électrique dans tout mon corps. Un grand sourire se peint sur son visage, absolument adorable et craquant comme toujours. C’est pas vrai c’est pas vrai c’est pas vrai !
-Euh… Je rêve où le canon s’approche de nous ? Léa ! Il t’arrive quoi ! T’as l’air absolument stupide là ! Faut te réveiller ma vieille, tu vas le faire fuir ! Oh c’est pas vrai ce qu’il est beau !
Mon cerveau est déconnecté une fois de plus. Décidément… Je devrais peut être consulté ? Il s’approche vers nous, toujours avec son grand sourire et ses grands yeux qui semblent sortir tous doits d’un film pour jeunes filles en fleur. J’ai envie de lui sauter dans les bras, nous imaginant courant l’un vers l’autre au ralenti dans un champ de fleurs… Bon, arrête de divaguer. Essaye de remettre ton cerveau en marche afin de pouvoir répondre quand il te parlera. Enfin, s’il te parle ! Ca se trouve il ne vient pas pour moi ! Il vient pour une fille superbe et populaire, une de ces grandes blondes minces que rien n’arrête ! Stop ! On se calme… Ah, il se rapproche !
« -Salut Léa…
-… ses yeux sont toute de même incroyables.
-Euh… L’autre soir j’ai oublié de te demander ton numéro de téléphone, et comme tu ne prends plus le bus, je voulais savoir comment tu allais. Je vois que tu as dû vraiment te faire mal, aux vues des béquilles !
-….
-…Léa ?
MAIS QUELLE IMBECILE ! Il me parle et moi je ne répond rien et reste bloquée, le cerveau en panne ! Comme la première fois où je l’ai rencontré. J’ai honte. Si vous saviez.
-Excuses moi ! Je suis un peu dans la lune, et je suis surtout très étonnée de te voir ici ! Comment as-tu su que c’était mon lycée ?
-Eh bien…
C’est fou, il paraît gêné. Il se gratte compulsivement la tête et a détourné les yeux. Qu’il est chou.
-On…Pourrait parler en privé ?
Et là, je me rends compte que tous mes amis, si ce n’est tout le lycée me regardent les yeux grands ouverts, avec presque la bouche ouverte d’étonnement. Je sens tout de suite mes joues s’enflammer. C’est vrai que voir un tel mannequin parler avec une fille comme…moi, ce n’est pas vraiment commun ! Mes amis nous dévisagent. Eh les gars, oubliez pas de respirer non plus, ce serait tellement dommage…
Je l’entraine un peu à l’écart, derrière le lycée, là où les yeux curieux de mes « camarades » de classe ne seront pas braqués sur nous. Nous sommes l’un en face de l’autre, seuls au monde. Comme si nous étions les derniers survivants de la race humaine. Quel pied !
-En fait, je savais très bien où tu descendais. Je te regardais souvent, tu m’intriguais, et puis ta petite moue renfrognée lorsqu’il pleuvait me divertissait au plus haut point ! Je suis en terminale dans le lycée plus loin. Alors je te regardais descendre avant de me replonger dans mon ennui mortel. Tu vas trouver ça absolument bizarre je le sais bien, mais en même temps je t’ai jamais agressée ou autre chose ! Je suis un meurtrier en série ou quoi que ce soit, c’est juste que…tu m’intriguais.
Alors ça c’est vraiment…déconcertant ! Mais comment devrais-je donc réagir ? En sautant de joie ou en prenant mes jambes à mon cou ?
Mais tes regards ne m’ont pas échappés ! J’avais bien vu que tu me dévorais déjà des yeux !
Et il se met à rire, l’imbécile. Enfin..moi j’ai l’air VRAIMENT d’une imbécile puisque je suis les yeux écarquillés et la bouche grand ouverte ! Je rêve où il se fiche de moi ! Et comment ça « Déjà » ? ça se voit tant que ça ? Bon, ok, je crois que c’est ma fête… Allez Léa, essaye de riposter un peu ! Enlève lui ce petit sourire narquois et ce contentement insupportable dans les yeux !
-Tu as certainement dû te tromper.
Ok, alors ça, c’était carrément nul. Surtout lorsque c’est dit avec le regard fuyant et les joues rouges tomates. Bien joué ! Raaah c’est pas vrai je suis vraiment la dernière des dernières !
En fait, je devais te regarder parce que… On en voit pas beaucoup des comme ça ! Fin, j’veux dire, t’es plutôt spécial quoi ! Et… Oh allez ferme là tu t’enfonce !
….Oh non. Je n’ai pas dit ça à voix haute j’espère. Non, ça ne peut pas recommencer…
-Hahaha non mais tu dis qu’on en voit pas des comme moi ? Et des comme toi qui se parlent à eux même en s’insultant presque, on en voit beaucoup ? T’es vraiment bizarre ma Léa !
Gnagnagnagna…. En même temps il n’a pas tord… Et pour lui enlever le sourire narquois, c’est totalement raté ! Parce qu’il me regarde… en fait, il me regarderait presque tendrement… Attendez… il a bien dit « MA Léa »… ?
Dernière édition par Lucissia le Mar 25 Déc - 19:03, édité 16 fois | |
| | | | mariejuhana
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Ven 15 Juin - 19:47 | |
| hey hey!
je te l'ai déja dit sur facebook, mais j'aime le début de ton histoire!
j'espère lire bientôt la suite!
bisous! | |
| | | | Lucissia
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Ven 15 Juin - 19:49 | |
| Merci !  Je vais avancer un peu, mais la suite est déjà écrite, je la posterai bientôt  | |
| | | | Airisu
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Sam 16 Juin - 16:18 | |
| J'aime j'aime. Tu dis que tu vas bientôt mettre la suite? Cool.
Le mec Rebel-Mais-Pas-Trop me fait penser à un garçon de ma classe. Il lui ressemble beaucoup O.O Sauf que moi, je sais comment il s'appel, nah. | |
| | | | Lucissia
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Sam 16 Juin - 20:48 | |
| Attends de voir la suite...  Contente que ça te plaise ! Le travail est fait pour être partagé ! Je mets la suite | |
| | | | Cosplay
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Mar 19 Juin - 16:28 | |
| Je ... Waouw ! Elle est géniale cette histoire ! J'aime beaucoup ta façon d'écrire ! | |
| | | | Lucissia
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Mer 20 Juin - 13:10 | |
| Merci beaucoup ! ça me touche beaucoup ! (J'espère que le correcteur de ma copie de français de bac pensera comme toi ) | |
| | | | Airisu
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Lun 25 Juin - 15:10 | |
| He beh, elle a l'air de bonne humeur, la mistinguette! Tu m'dira, j'la comprend. Perdue au milieu de nul part, avec un type qui a pour meilleurs amis des loups-garous (Faudra me les présenter), une cheville en compote (Tant mieux, si elle était en charpie, je crois que les loups se seraient fait un plaisirs de résoudre le problème *sors*)...
J'ai comme l'impression qu'Anthony vas mal réagir. Hum hum...
| |
| | | | Lucissia
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Mer 27 Juin - 15:37 | |
| Voilà voilà ! Nouvelle partie du "chapitre" Hope you'll like it ! | |
| | | | Airisu
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Mer 27 Juin - 16:39 | |
| Ce type me parait de plus en plus louche, tu sais?
Il doit réellement avoir des potes un poil trop poilu pour la norme.
J'ai bien aimé le chapitre, cependant. | |
| | | | Lucissia
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Ven 29 Juin - 19:08 | |
| Naaan il n'est point bizarre ! Si tu recherches de grosses bestioles à poils, ce n'est pas dans mon histoire, je reste dans le purement réel. Rien de surnaturel, de vampire ou d'autre chose. J'espère que la suite te plaira aussi | |
| | | | Airisu
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Sam 30 Juin - 8:18 | |
| Oh, c'est bon, j'en ai un peu marre des loup/vampire à tout bout de champs.
Mais je trouve quand Tony louche o.o | |
| | | | Lucissia
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Lun 9 Juil - 11:44 | |
| Nouveau chapitre de posté | |
| | | | Cosplay
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Lun 9 Juil - 16:03 | |
| J'ai l'habitude de lire beaucoup de fantastique la plus part du temps, mais franchement, ton histoire ... C'est mon coup de coeur là ! Continue comme ça, c'est génial ! | |
| | | | Lucissia
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Mar 10 Juil - 18:23 | |
| Ça me touche vraiment, merci ! Cette histoire me fait du bien, j'adore l'écrire, même si parfois c'est pas facile ! ^^ Je suis très heureuse q'elle te plaise, merci encore, j'espère ne pas te décevoir par la suite Des bisous | |
| | | | Lucissia
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Lun 16 Juil - 9:42 | |
| Nouveau demi chapitre et chapitre 6 | |
| | | | Cosplay
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Lun 16 Juil - 17:12 | |
| Chouette ! Franchement, tous les jours je passe voir si la suite est là ! Il me tarde le reste ! J'aime vraiment ton histoire, ta façon d'écrire, l'imagination ... Je suis ta fan !
| |
| | | | Lucissia
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Mar 17 Juil - 16:12 | |
| Merci beaucoup Cosplay, ça me touche vraiment ! J'ai pas trop le temps d'écrire en ce moment, donc je vais faire moins de Mise à Jour histoire de ne pas être rattrapée ! Mais je te promets que le suite arrive bientôt. | |
| | | | mariejuhana
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Dim 5 Aoû - 10:35 | |
| et bien, j'ai lu ce que je n'avais pas encore lu, et j'aime toujours beaucoup n_n
donc, j'ai toujours autant hâte de lire la suite :3 | |
| | | | Lucissia
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Mar 14 Aoû - 18:13 | |
| Je sais ça fait longtemps que je n'ai pas fait de mises à jour... Mais c'est plutôt dur d'écrire pendant les vacances ! L'autre morceau du chapitre 6 ainsi que le chapitre 7 est sorti Merci beaucoup Marie, j'espère que la suite va te plaire aussi
Dernière édition par Lucissia le Mer 15 Aoû - 19:34, édité 1 fois | |
| | | | Cosplay
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Mer 15 Aoû - 18:16 | |
| Merci ! J'ai eu la suite avant de partir en vacances ! Comme tu es gentille ! Bon, je radote mais, c'est toujours aussi bien ! Continue ! | |
| | | | Lucissia
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Mer 15 Aoû - 19:32 | |
| J'ai été juste alors ! Je le redis aussi, mais j'ai vraiment beaucoup de mal à écrire en ce moment, alors que j'ai la suite des évènements en tête, mais je n'arrive pas à trouver les mots, et ça me mets quelque peu sur les nerfs >< Enfin bref, merci Cosplay, tu es ma plus grande fan ! Pourrais tu me dire ce que tu as écrit ? J'aimerais beaucoup les lire Des bisous ! | |
| | | | Cosplay
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Sam 25 Aoû - 17:12 | |
| Moi je n'écris pas grand chose, j'ai juste écrit Mystery. | |
| | | | Lucissia
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Ven 26 Oct - 20:01 | |
| Bonjour bonjour ! Après une looooongue abscence, j'essaye de faire bouger un petit peu le forum, j'ai posté la fin de la 7ème partie et le début de la 8ème. J'ai pris beaucoup de retard, je n'ai pas pu écrire pensant les vacances et malheureusement après ce long moment j'ai un peu perdu d'inspiration ! Mais j'espère qu'elle va revenir et je vais avancer pendant les vacances de la toussaint Voili voilou, je vous embrasse ! | |
| | | | Cosplay
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. Sam 27 Oct - 14:34 | |
| Kyaaa ! J'aime tellement tes chapitres ! J'attendais avec impatience cette suite, et je suis contente ! Je crois qu'il y a quelques fautes par ci par là, mais je ne saurais pas te dire lesquelles. En tout cas, je te souhaite une bonne continuation et attend avec envie la suite fabuleuse de ton histoire !
Bisous,
Ta plus petite grande fan ! | |
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| | Sujet: Re: Le bonheur, c'est pourtant simple. | |
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| | | | | | Le bonheur, c'est pourtant simple. | |
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